“On ne détruit pas un peuple en bombardant ses maisons.
On ne gagne pas contre ceux qui se battent pour respirer.”
Deux ans de guerre, deux ans de feu, deux ans
d’horreur. Et pourtant, Gaza tient.
Ce texte n’est pas une analyse diplomatique : c’est un cri. Une colère froide
contre le colonialisme, l’hypocrisie internationale et le silence des
puissants. Un manifeste pour la dignité d’un peuple qu’aucun bombardement n’a
pu soumettre.
Cessez-le-feu : le cri du monde contre le
mensonge
En deux ans
de combats, Israël n'a même pas réussi à vaincre le Hamas et ses alliés. Tout
ce qu'ils pouvaient faire, c'était commettre un génocide, reportant leur
frustration sur les femmes, les enfants, les hôpitaux et les personnes affamées
faisant la queue pour se nourrir. Les principes fondamentaux de cet accord – un
échange de prisonniers, la fin du blocus de Gaza, le retrait du Hamas au profit
d'un front palestinien uni soutenu par les pays de la région – auraient pu être
conclus le 8 octobre 2023. Cela aurait épargné à Israël la délégitimation
totale dont il souffre après deux ans de génocide.
Autrement
dit, au moins un ralentissement du génocide sioniste en Palestine, qui dure
depuis au moins 1948 et qui bat son plein depuis deux ans. C’est une victoire
pour la résistance palestinienne
Ce qu’ils
appellent un cessez-le-feu n’est pas un accord.
C’est un sursis, un aveu, une fissure dans la façade du mensonge.
Après deux ans d’horreur, deux ans de sang, deux ans de cendres, le pouvoir
colonial s’essouffle. Il a épuisé ses bombes, son récit, sa morale. Il ne reste
que le silence des ruines et les cris des survivants.
“Le peuple
qu’ils ont voulu effacer s’est fait miroir : miroir du courage, miroir de la honte
du monde.”
Pendant deux
ans, Gaza a été crucifiée devant le monde. Les hôpitaux ont brûlé. Les écoles
ont explosé. Les visages des enfants sont devenus les archives du crime.
Et malgré tout cela, malgré la faim, malgré l’isolement, la Palestine n’a
pas plié.
Deux ans d’enfer, deux ans d’échec
Deux ans de bombardements
pour rien.
Deux ans pour prouver ce que le monde savait déjà : on ne tue pas un peuple en
détruisant ses maisons.
Et le monde sait désormais ce qu'est réellement ce
soi-disant Israël. En substance, cette fausse nation a signé son arrêt de mort
en choisissant d'attaquer les civils palestiniens et de les massacrer, de
massacrer les gens dans les hôpitaux, de massacrer les personnes faisant la
queue pour obtenir de l'aide, et de se livrer à des actes odieux répétés, dont
nous avons tous pu être témoins pendant deux ans. Alors maintenant, ils sont
enfin contraints d'arrêter. Ils comprennent que si cela continue, ils
imploseront. Leur légitimité disparaîtra complètement, et le monde entier les coupera
des vivres, et ce sera la fin.
On ne gagne
pas contre un peuple qui se bat pour respirer.
Israël a voulu anéantir la résistance, et c’est lui qui s’est effondré
moralement.
Ses chars
ont traversé Gaza, mais pas la vérité.
Ses avions ont rasé des quartiers entiers, mais pas l’idée de justice.
Ses discours ont tenté de transformer le crime en défense, mais la planète
entière a vu, en direct, l’indéfendable.
“Plus il
parle de sécurité, plus il révèle ce qu’il est : un régime de terreur bâti sur
la dépossession et l’impunité.”
Le monde complice, le monde témoin
Et que dire
du reste du monde ?
Des puissances occidentales qui ont armé, financé, justifié le massacre ?
Elles ont tout vu. Elles savaient. Et elles ont choisi. Choisi la complicité,
le commerce, le cynisme. Leurs mains sont aussi tachées que celles des pilotes
qui ont frappé Gaza.
Et les États
arabes ? Silence, calculs, trahisons.
Ils ont troqué la Palestine contre des alliances, des contrats, des trônes. Pendant
que Gaza brûlait, ils parlaient “d’opportunités économiques”.
Le monde a été contraint d’observer la malveillance de ce
soi-disant État d’Israël et sa nature intrinsèquement génocidaire. Après deux
ans d’observation, je pense que le monde a atteint le point où il ne tolérera
rien de moins que la libération totale de la Palestine, du fleuve à la mer. Ce
qui me semble toujours souhaitable et peut-être le plus probable si le
processus de cessez-le-feu et la solution à deux États qui y est associée
échouent
Mais les
peuples, eux, n’ont pas renoncé.
Du Caire à Paris, de Tunis à New York, des millions de voix se sont levées.
Chaque marche, chaque drapeau levé, chaque cri pour la Palestine est devenu un
verdict contre le mensonge.
L’occupation chancelle
Israël a
voulu démontrer sa force ; il n’a montré que sa peur. Peur d’un peuple qui
résiste. Peur d’un récit qui s’écroule. Peur d’un monde qui commence à ouvrir
les yeux. Car l’État israélien, fondé sur l’idée d’une supériorité et sur un
droit absolu à la violence, a dévoilé sa vraie nature : celle d’un projet
colonial qui ne peut survivre qu’en détruisant la vie des autres.
La défaite
n’est pas seulement militaire : elle est morale, symbolique, existentielle. En
croyant écraser Gaza, le pouvoir israélien a détruit sa propre image.
L’humanité entière a vu les crimes, les enfants sous les décombres, les
hôpitaux bombardés. Elle a vu le mensonge s’effondrer.
Ce cessez-le-feu
n’est pas la paix. C’est une pause arrachée par la peur du désastre total.
Ce n’est pas la victoire du pouvoir, c’est celle de la vérité.
Car la
victoire de la Palestine ne se mesure pas en kilomètres, mais en dignité.
Chaque maison reconstruite, chaque drapeau relevé, chaque enfant qui prononce
le mot “liberté” est une défaite pour l’occupant.
“Israël a
cru qu’en tuant les enfants, il tuerait l’avenir.
Mais c’est son propre avenir qu’il a condamné.”
Le temps des comptes
Le temps
viendra.
Celui où les tribunaux nommeront les coupables.
Celui où les complices devront répondre.
Et ce jour-là, les mêmes qui se taisaient aujourd’hui joueront les innocents.
Mais l’histoire, elle, les a déjà jugés.
La Palestine
ne réclame pas la pitié, mais la justice.
Elle ne veut pas des discours de paix, mais la fin de l’occupation.
Ce cessez-le-feu n’est qu’une étape : le combat continu.
La Palestine debout
Je
pense que la situation a changé pour ceux qui prônent une solution à deux
États. Nous avons eu les accords dits d'Abraham, qui ont préparé le terrain
pour ce génocide. Le problème, c'est qu'ils n'ont pas pris en compte la
réalité : tous ces efforts de paix reposaient sur les accords de Camp
David et le processus de paix qui exigeait essentiellement le retrait des
sionistes de tout le territoire qu'ils occupaient en 1967. Et cela en échange
d'un État palestinien pleinement souverain. Et cela devait se produire
rapidement, et cela fait maintenant plus de trois décennies.
Le monde entier a vu ce que deux
ans de barbarie ont produit : la révélation.
La vérité nue. Le colonialisme mis à nu, sans prétexte, sans parure.
Et au milieu des ruines, un peuple debout, entier, irréductible.
“Chaque
ruine dit la même phrase : Nous sommes encore là.”
Israël a
voulu effacer un mouvement, il a effacé sa propre légitimité. Le monde entier a
vu ce qu’est devenu le projet sioniste : une machine coloniale, raciste,
aveugle.
Les
capitales arabes ont détourné le regard. Les puissances occidentales ont envoyé
des armes, pas de médicaments. Leur silence a couvert le bruit des bombes. Mais
ce silence se fissure, car les peuples, eux, ont parlé.
Cette trêve
est une respiration dans la lutte. Elle annonce la suite : la fin du mensonge
des “deux États”, la fin du mythe d’un Israël démocratique, la fin du chantage
à la peur.
La
résistance n’a pas seulement survécu : elle a vaincu moralement.
Ce
cessez-le-feu n’efface rien. Mais il prouve que la force brute ne suffit pas à
éteindre la justice. Et tant qu’un seul Palestinien respirera sous ce ciel,
tant qu’une seule main relèvera le drapeau, le combat ne sera pas fini.
Conclusion : le cirque des puissants
Et pendant
que les bombes tombaient, certains rêvaient encore d’un sauveur.
Ils pensaient qu’un homme venu d’ailleurs allait “remettre Israël à sa place”.
Ils pensaient qu’un cessez-le-feu signé dans le sang pouvait être un début de
paix.
Ils pensaient qu’un prix Nobel suffirait à transformer les bourreaux en
diplomates.
C’est du délire.
Les
puissants ne sauvent personne.
Ils signent des accords sur les ruines, se félicitent de leur “rôle
historique”, puis s’en vont en laissant les morts derrière eux.
Les empires ne changent pas : ils déplacent leurs frontières, infiltrent les
économies, dictent leurs lois, occupent sans uniforme.
Pendant que
la Palestine se bat pour respirer, les alliances se font et se défont dans les
palais dorés.
Les dirigeants les plus riches de la région regardent ailleurs, comptent leurs
profits, négocient leur survie politique.
Ils ont renoncé à la justice pour préserver leurs trônes.
Mais les
peuples, eux, n’ont pas renoncé.
Ils savent que les cartes changent, mais que le système reste le même : la violence
au service du pouvoir.
Et tant que ce monde acceptera que l’impunité fasse la loi, la colère ne se
taira pas.
“La
Palestine n’attend plus les sauveurs.
Elle s’est faite elle-même son salut, dans la douleur et la poussière.
Et c’est ce qui la rend invincible.”
Les
oppresseurs tombent. Les peuples restent. La Palestine vivra. Du fleuve à la
mer, la liberté passera.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. »
https://kadertahri.blogspot.com/

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