Parfois il m'est utile de le dire !

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Le crime de la jeune Bédouine de Nirim : violence accordée et mémoire effacée

 

L’été 1949 marque une période charnière. L’État d’Israël vient à peine de naître, au terme d’une guerre sanglante qui a opposé les forces sionistes aux armées arabes et aux populations palestiniennes. Pour les Palestiniens, c’est le début de la Nakba  la catastrophe qui a vu l’expulsion de plus de 700 000 personnes et la destruction de centaines de villages. 
Dans ce climat de militarisation et d’hostilité, les Forces de défense israéliennes (FDI) sont créées à partir de milices préexistantes : la Haganah, l’Irgoun et le Lehi. Ces groupes, rompus à la lutte clandestine et aux représailles, ont importé dans l’armée régulière une culture de brutalité, où la frontière entre combat militaire et violences contre les civils restait monnaie courante. C’est dans ce contexte que se situe l’affaire dite du crime de Nirim.


Le crime : une violence exemplaire

En août 1949, une jeune Bédouine du désert du Néguev, âgée d’à peine quinze à vingt ans, est capturée par une patrouille israélienne. Deux hommes qui l’accompagnaient sont tués ou s’échappent. Elle, en revanche, est conduite dans un avant-poste militaire près du kibboutz Nirim.

Là, sous l’autorité d’un officier d’une vingtaine d’années, une fête est organisée pour les soldats. Pâtisseries, vin et discours d’unité précèdent une scène macabre : le commandant donne à ses hommes le « choix » entre faire de la jeune fille une aide domestique ou la violer collectivement. Les soldats, dans un climat de camaraderie et de dérision, choisissent la seconde option.

S’ensuit une série de violences sexuelles. La victime est déshabillée, lavée au tuyau d’arrosage, exposée nue devant l’unité. Son corps est transformé en spectacle et en trophée. Pendant des heures, elle est violée tour à tour par les soldats, avant d’être « réservée » au commandant.

Le lendemain, estimant qu’elle représentait une gêne, l’officier décide son exécution. Alors qu’elle tente de fuir, elle est abattue d’une balle à l’arrière de la tête et enterrée à la hâte, à moitié nue, dans une fosse anonyme.


La justice militaire : impunité et silence

L’armée israélienne, informée par un soldat choqué, ouvre une enquête. Mais le crime est aussitôt requalifié : il n’est pas question de viol ni de meurtre, mais de « négligence dans la prévention d’un crime ». Les sanctions infligées sont minimes, le commandant est discrètement réintégré, et aucun nom n’est publié.

Cette gestion de l’affaire révèle une volonté politique claire : protéger l’image de l’armée naissante, éviter tout scandale international, et effacer la mémoire de la victime. Ce n’est pas seulement un crime commis contre une jeune fille ; c’est un crime recouvert par le silence institutionnel, qui transforme la victime en inexistence.


Un symbole des violences de la Nakba

Le crime de Nirim n’est pas un acte isolé. Il s’inscrit dans une série de violences ayant marqué la Nakba : expulsions, massacres, pillages et viols. Les récits de survivants palestiniens, mais aussi certains documents militaires israéliens déclassifiés, attestent que ces pratiques, loin d’être marginales, étaient courantes dans plusieurs zones de conflit.

Le kibboutz, symbole du projet sioniste et de la « renaissance sur la terre », devient ici le décor d’un crime barbare. Là où l’on cultivait l’image d’une société égalitaire et fraternelle, des soldats ont célébré l’humiliation et la mort d’une adolescente sans nom.


Mémoire et oubli : la double mort de la victime

L’un des aspects les plus glaçants de cette affaire est l’anonymat de la jeune Bédouine. Son nom n’a pas été enregistré. Sa famille n’a pas pu lui offrir de sépulture. Sa tombe a disparu, et son histoire n’a survécu que par des fragments de témoignages.

En hommage à cette petite personne du Désert, je tenterai dans une reconstitution mémorielle de donner un visage à la victime de Nirim :

Elle n’a pas de nom dans les archives. Pourtant, on peut imaginer son enfance quelque part dans le désert du Néguev.

Peut-être a-t-elle grandi sous une tente bédouine, le sable comme horizon, les troupeaux comme richesse, la voix de sa mère l’appelant au matin. Ses journées se remplissaient de gestes simples : puiser l’eau, ramasser du bois, courir derrière ses frères  et sœurs. Le ciel immense était son toit, la chaleur écrasante son quotidien, et les nuits, éclairées d’étoiles, portaient des histoires anciennes transmises par les anciens de la tribu. Puis un jour, le destin a basculé. Des cris d’hommes armés, des ordres dans une langue qu’elle ne comprenait pas.

L’arrachement brutal de ce monde familier. Elle ne savait pas où on l’emmenait, ni pourquoi. Dans ses yeux, la peur, l’incompréhension, la solitude absolue d’une jeune fille de quinze ou vingt ans, soudain jetée au milieu d’une garnison étrangère. On ne saura jamais ce qu’elle a ressenti quand on l’a déshabillée de force, lavée au jet d’eau sous les rires. 

Peut-être le froid du métal, le sable collé à sa peau, la honte insoutenable de voir son corps transformé en spectacle. Dans la tente du commandant, elle a dû deviner ce qui allait arriver. Sa dignité brisée, son corps pris comme un butin.

Dans le silence, il n’y avait ni mots, ni secours, seulement la certitude que sa vie ne valait rien pour ceux qui l’entouraient. Le lendemain, elle a couru. Ses pieds nus frappaient la terre sèche. Six mètres seulement. Une balle derrière la tête. Et puis plus rien.

Le sable a recouvert son corps, mais aussi son nom. L’oubli a achevé le crime.                               Pourtant, se souvenir d’elle, même sans identité complète, est un acte de justice.                     Redonner, ne serait-ce qu’un instant, un visage, une vie, une histoire, c’est refuser que son existence se réduise au silence d’une tombe anonyme

Cet oubli organisé constitue une seconde mort. Effacer l’identité de la victime, c’est effacer la preuve du crime. Or, dans les conflits, l’oubli est une arme aussi puissante que la balle. Là où il n’y a ni trace, ni nom, ni mémoire, il devient possible de nier ou de minimiser.


Héritages et résonances contemporaines

Le crime de Nirim éclaire la logique de violence qui a présidé à la fondation d’Israël et qui continue de hanter la région. Pour les Palestiniens, ces histoires de villages détruits, de viols et de massacres constituent un traumatisme fondateur. Elles alimentent la mémoire collective et nourrissent la colère des générations suivantes.

Ainsi, lorsque le kibboutz de Nirim a été attaqué le 7 octobre 2023, certains groupes armés palestiniens ont évoqué la mémoire de ces crimes passés pour justifier leurs cibles. L’histoire devient alors une arme, un champ de bataille mémoriel qui prolonge le cycle de violence.


Conclusion : dignité et mémoire

Le crime de Nirim n’est pas seulement l’histoire d’un viol collectif et d’un meurtre. C’est l’histoire d’une mémoire effacée, d’un nom jamais prononcé, d’une dignité volée deux fois – par l’acte et par l’oubli.

Rendre compte de ce crime aujourd’hui, c’est déjà un acte de justice. C’est redonner une voix à celle qu’on a voulu réduire au silence. C’est aussi rappeler que les États, même dans leur naissance, portent en eux des ombres que seule la mémoire peut éclairer.

Elle méritait un nom. Elle méritait une sépulture. Elle méritait la vie.

Ce détail de l’Histoire permettrait de saisir, dans son intimité la plus profonde, la souffrance originelle des Palestiniens et désignant l’exode forcé des populations arabes parfois au gré de massacres perpétrés dans des villages.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


Charité israélienne : Grande distribution des Balles aux affamés !

 

La situation humanitaire dans la bande de Gaza atteint un niveau d’extrême gravité. Les témoignages qui se multiplient évoquent des civils affamés, contraints de s’exposer à des tirs lors des distributions de nourriture. Plusieurs rapports d’ONG et de médias indépendants font état d’attaques contre des foules cherchant simplement à se nourrir, ce qui alimente l’accusation d’une politique de famine organisée.

La faim comme arme de guerre

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les restrictions sur l’entrée d’aide humanitaire, combinées aux destructions massives d’infrastructures, plongent la population civile dans une détresse croissante. L’utilisation de la faim comme outil de pression est dénoncée par de nombreux observateurs comme une violation flagrante du droit international humanitaire. Les habitants se retrouvent face à un dilemme tragique : risquer leur vie pour quelques sacs de farine ou succomber à la privation.

Un projet d’ingénierie démographique ?

Les accusations récurrentes d’« épuration ethnique » s’appuient sur l’idée qu’au-delà de l’affaiblissement militaire du Hamas, c’est l’ensemble de la population civile qui est visée par ces méthodes. Certains analystes relient ces politiques à une volonté de redéfinir la démographie de Gaza en vue d’une réinstallation future de colons israéliens, un scénario qui alimente la colère et le désespoir palestiniens.

Le rôle des médias et le contrôle du récit

Un autre enjeu central est la manière dont l’information est relayée. Alors que les réseaux sociaux diffusent quotidiennement des images choquantes, les grands médias audiovisuels sont accusés par une partie de l’opinion publique d’adopter une couverture biaisée, minimisant les souffrances civiles et légitimant l’action militaire israélienne. Cette perception d’un « deux poids, deux mesures » alimente une méfiance croissante envers les institutions médiatiques, accusées de complaisance ou de censure.

La spécificité du cas français

En France, la question prend une dimension particulière : environ 4 000 Franco-Israéliens servent dans l’armée israélienne. Certains d’entre eux ont été accusés d’exactions. La comparaison est souvent faite avec les ressortissants français partis combattre en Syrie au sein de Daech, qui, à leur retour, ont été poursuivis pour terrorisme. La question se pose : les mêmes critères judiciaires seront-ils appliqués à ceux qui ont participé à la guerre à Gaza ?

Inégalités judiciaires et liberté d’expression

En parallèle, les défenseurs de la cause palestinienne dénoncent une justice à deux vitesses. Certains militants pro-palestiniens en France ont été condamnés pour des propos jugés « anti-israéliens » ou pour leur soutien à la « résistance », tandis que des figures médiatiques pro-israéliennes ont pu défendre publiquement des positions justifiant, voire glorifiant, l’action militaire, sans être inquiétées. Ce déséquilibre alimente le sentiment d’une partialité institutionnelle.

Les comparaisons historiques

Beaucoup de critiques rapprochent la situation actuelle de Gaza des heures les plus sombres de l’histoire européenne : déportations, regroupements forcés, privation de nourriture, humiliations et violences de masse. Si certains estiment que la comparaison avec la Shoah banalise l’histoire, d’autres y voient une grille de lecture nécessaire pour comprendre la gravité des événements et la systématicité des violences.

Innovation dans la cruauté ?

Toutes les cruautés sont expérimentées à Gaza par l’occupant génocidaire israélien. Quand ce ne sont pas les enfants qui sont visés à la tête par les snipers de l’armée la plus morale du monde, ce sont les affamés attirés par les points de distribution alimentaire qui sont abattus en masse

Des rumeurs persistantes font état de distributions de farine contenant des substances toxiques ou addictives, telles que l’oxycodone, responsable d’une crise sanitaire majeure aux États-Unis. Si ces affirmations nécessitent des vérifications solides, elles témoignent de la perception d’une guerre où l’avilissement de l’ennemi passe par des méthodes inédites, allant au-delà de la simple destruction militaire.

La question de la responsabilité internationale

À mesure que les preuves s’accumulent – vidéos, témoignages, rapports d’ONG – la question de la justice internationale devient pressante. Des appels se multiplient pour que les responsables, qu’ils soient soldats, dirigeants politiques ou soutiens médiatiques, répondent de leurs actes devant des juridictions internationales.

Dimension morale et religieuse

Au-delà du droit et de la politique, la situation soulève une interrogation morale universelle. Comment l’humanité peut-elle rester spectatrice d’un peuple affamé, bombardé et dépossédé ? L’impuissance ressentie par beaucoup se traduit par des cris d’indignation, des appels à la conscience collective et, pour certains, par une prière désespérée à Dieu afin qu’il vienne en aide à ceux qui n’ont plus de recours.


Conclusion

La crise de Gaza révèle les fractures profondes de notre époque : un conflit où la famine devient une arme, où les récits médiatiques façonnent la perception publique, où la justice internationale peine à s’imposer, et où l’histoire tragique du XXe siècle est convoquée pour dénoncer les violences actuelles. Si l’émotion domine souvent les discours, la rigueur des faits et la recherche de responsabilité demeurent indispensables pour que la souffrance d’aujourd’hui ouvre la voie à une justice et, peut-être, à une paix future.

Tout est fait pour réduire la population, par le meurtre, par la faim, ou par la terreur. L’objectif est l’épuration ethnique totale de la bande de Gaza, pour le projet d’expansion du Grand Israël. D’ailleurs, les colons piaffent d’impatience d’être réinstallés à la place des Palestiniens. La torture par la faim, utilisée dès le début de la guerre Tsahal-Gaza, place les affamés devant un dilemme : aller ou pas sur les points de distribution.

Il faudra beaucoup de souffrances aux Palestiniens pour que les sociétés occidentales, habituées à victimiser les juifs, renversent leur appréciation. Avec retard comme toujours, du fait des obstacles mentaux érigés à dessein, le réel se fraye un chemin dans l’esprit du grand public.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Israël imite Sparte : culte de la force, obsession de la guerre, rejet de la paix.

 

Un modèle voué à la décadence et à l’effondrement.

On répète qu’Israël combat sur sept fronts. Pure illusion. La vérité est encore plus sordide : Israël ne combat pas ses voisins, il combat l’idée même de paix. Liban, Syrie, Yémen, Iran, Gaza… peu importe le théâtre, la pièce est toujours la même : guerre sans fin, destruction sans limite, négation absolue de l’humanité.

Les dirigeants israéliens et même une partie de leur opposition se prennent pour des Spartiates. Leur modèle n’est pas Athènes, ni Rome, ni même Washington : c’est la caserne, le glaive, la cohésion de fer autour d’un petit noyau messianique. Un État transformé en armée, une société transformée en camp retranché. Mais qu’on ne s’y trompe pas : derrière les références antiques se cache un mot moderne qui commence par un « F » et qui a ravagé l’Europe au siècle dernier.


Israël, la nation malade

Les chiffres parlent : selon ses propres données militaires, cinq Palestiniens tués sur six à Gaza sont des civils. 83 % de victimes civiles. Un taux de massacre extrême rarement égalé au cours des dernières décennies de guerre. Une statistique effroyable, une tache indélébile dans l’histoire des guerres contemporaines. Et pourtant, Israël ose encore se poser en arbitre du « terrorisme » devant le reste du monde !  

Les Israéliens, dans toute leur arrogance démesurée, sont fous de « ruse de tuerie » et de « la tyrannie du génie opérationnel ». Ils sont accros. Quelle nation malade, triste et folle peut croire à ses propres mensonges ?


La peur de la paix

Israël ne craint pas la guerre : il s’en nourrit. Ce qu’il redoute, c’est la paix. Car la paix aurait des conséquences bien plus graves : elle obligerait à rendre des comptes, à regarder l’occupation en face, à cesser d’étendre ses frontières sous la protection américaine. C’est pourquoi toutes les propositions de paix ont été torpillées – de l’OLP au Hamas, des Saoudiens à la Ligue arabe. Israël préfère mille fois bombarder Gaza que signer un compromis sans annexer de terres.


Start Up Murder, Inc.

Dans cette société, le prestige n’est pas dans l’art, la science ou la philosophie, mais dans la « ruse opérationnelle », l’ingénierie de la mort, l’innovation militaire. Comme si les États-Unis envoyaient 90 % de leurs diplômés du MIT et de Harvard inventer de nouveaux drones pour détruire des immeubles. Voilà Israël : Start Up Nation ? Non. Start Up Murder, Inc.


L’antisémitisme, l’arme de Netanyahou

Benjamin Netanyahou a trouvé son arme secrète : l’antisémitisme. Non pas comme menace, mais comme carburant. Chaque critique extérieure renforce sa posture de victime, chaque condamnation nourrit sa propagande. Comme l’écrivait Aluf Benn, les régimes autoritaires se nourrissent de la pression internationale. Mais Netanyahou commet une erreur : Israël n’est pas la Russie, ni l’Iran. Petit pays encerclé, il ne peut se permettre de perdre ses cerveaux, ces jeunes Israéliens éduqués et progressistes qui fuient chaque année en masse. L’émigration est sa véritable plaie ouverte.


Vers la ruine annoncée

Oui, la société israélienne pourrit déjà de l’intérieur. L’occupation est son poison, le militarisme sa drogue, la guerre sa seule raison d’être. Mais on ne bâtit pas un avenir sur un champ de ruines. Une société qui élève ses généraux en prophètes et ses ingénieurs en bourreaux est une société condamnée.

Sparte aussi se croyait éternelle. Sparte aussi vénérait le glaive et la discipline. Sparte aussi méprisait la paix. Et Sparte a disparu.

Israël croit réécrire l’histoire en copiant son modèle. Mais il ne fait que rejouer sa chute.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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L’usure du narratif sécuritaire israélien :

 

Introduction

Depuis sa création en 1948, Israël a bâti une grande partie de sa diplomatie sur un narratif sécuritaire : celui d’un petit État démocratique assiégé, contraint de défendre son existence. Ce récit, longtemps mobilisateur, s’essouffle aujourd’hui. Or, ce thème  s’effrite face à une réalité asymétrique : une armée parmi les plus puissantes du monde affronte des populations civiles massivement touchées dans des territoires occupés ou assiégés, comme Gaza.

La réalité des bombardements massifs à Gaza, la multiplication des victimes civiles et les accusations de violations du droit humanitaire fragilisent ce paradigme. L’armée israélienne, Tsahal, au cœur de cette stratégie, est désormais perçue non plus comme une force défensive mais comme une puissance militaire oppressive.

Israël est de plus en plus présenté non pas comme un État normal engagé dans une guerre, mais comme un acteur hors-la-loi dans un ordre mondial fondé sur les droits de l’homme. La notion de « double standard », longtemps dénoncée par les défenseurs d’Israël, s’est inversée : aujourd’hui, c’est Israël qui est accusé d’échapper à la justice internationale, au mépris du droit humanitaire.

Quand on en vient à pratiquer un génocide - aussi avéré que celui des Palestiniens, majoritairement civils, femmes et enfants compris ! - on ne mérite plus aucun respect d’aucune sorte, mais seulement de subir les insultes et l’opprobre internationale qui vont avec, d’être traîné devant la Justice d’un Nuremberg 2.0, et d’être condamné aussi lourdement que l’ont été les nazis allemands, avant d’être jeté dans les poubelles de l’Histoire !!!

À cela s’ajoutent le phénomène : le silence du jihadisme sunnite sur Gaza et la rhétorique d’apporter un soutien à la population de Gaza.


L’usure du narratif sécuritaire israélien

Pendant des décennies, Israël a bénéficié du soutien de l’Occident grâce à son image de petite démocratie en danger. Mais les images de quartiers détruits à Gaza, de milliers d’enfants tués selon l’UNICEF et de familles déplacées massivement bouleversent les opinions publiques.

Si les sphères politiques (États-Unis, Hongrie, Inde) continuent de défendre Israël, les opinions publiques occidentales se montrent de plus en plus critiques. Le narratif sécuritaire israélien, fondé sur l’autodéfense, semble perdre toute légitimité morale.


 

Tsahal : une armée israélienne puissante mais contestée

Une puissance militaire sans équivalent régional

L’armée israélienne, Tsahal, est l’une des plus technologiquement avancées du monde :

  • Iron Dome et systèmes antimissiles performants,
  • drones armés et renseignement en temps réel,
  • Unités de cyberdéfense (Unit 8200),
  • coopération stratégique avec Washington.

Cette supériorité explique les pertes minimales côté israélien par rapport aux bombardements sur Gaza, mais nourrit aussi l’image d’une guerre asymétrique où l’ennemi principal devient la population civile.

Transparence et propagande militaire

Israël communique très peu sur ses pertes militaires, renforçant l’image d’une armée invincible. Cette stratégie maintient la cohésion interne mais alimente les accusations de censure et désinformation.

Tsahal et le droit international

De plus en plus d’ONG et d’organisations internationales accusent Tsahal de crimes de guerre et de violations du droit humanitaire : frappes sur des infrastructures civiles, blocus de Gaza, bombardements dans des zones densément peuplées. Ces critiques minent l’image d’Israël comme simple victime et en font un acteur contesté du droit international.

Ce qui est bien avec l’armée israélienne, c’est qu’elle tue des dizaines de milliers d’ennemis, mais ne perd jamais un soldat. Elle frappe qui elle veut où elle veut quand elle veut, mais personne ne peut toucher le sol israélien, enfin, le territoire volé aux Palestiniens.

Y-aura-t-il une justice pour condamner les snipers qui se sont filmés, ainsi que les journalistes et tous ceux qui cautionnent ces crimes contre l’humanité ? Cette armée est vraiment magique, et les soldats israéliens sont des surhommes. Ils ne peuvent tout simplement pas mourir, c’est pourquoi tous les pays du monde les envient. Une armée immortelle, comme l’élite de l’armée perse, ces 10 000 hommes dont chaque tombé était aussitôt remplacé, ni vu ni connu, par un debout.

En plus, Tsahal a la bombe atomique et l’option Samson, donc si jamais elle perd un soldat, hop, vitrification nucléaire et on n’en parle plus. Les Américains l’ont fait en 45, donc les juifs ont le droit contre tous ceux qu’ils considèrent comme nazis, c’est-à-dire quasiment la T2erre entière. C’est pratique, d’être juif !

Malheureusement, on apprend que malgré le bouclier de Yahvé, de l’Amérique de là-bas, des missiles sont passés au travers. C’est embêtant parce que l’invincibilité, normalement, ça ne souffre aucune exception. On est invincible ou on ne l’est pas. L’armée israélienne maximise les pertes de l’ennemi, et minimise les siennes. Tout est caché, censuré en haut lieu, le régime militaire de Tel-Aviv ne tolérant aucune défaite. En Occident avec des médias aux ordres qui ont la trouille du moindre haussement de sourcil d’Israél : alors on ment, on ment par omission, par exagération, en désinformant, surinformant, sous-informant, de toutes les façons possibles, en allant toujours plus loin dans l’incroyable, jusqu’au risible.


Le silence du jihadisme sunnite sur Gaza

Depuis le début du génocide, Pas un seul appel au jihad, pas de combattants musulmans du monde qui converge vers les frontières d’Israël pour aider leurs frères en Palestine, aucune fatwa lancée d’internet par des Imams excités. Pas de vidéos islamistes d’exaltation avec des chants religieux pour aller buter les kouffars sionistes.
 Contrairement aux guerres en Irak et en Syrie (2011–2020), les groupes jihadistes comme Daech ou Al-Qaïda n’ont lancé aucun appel au jihad pour défendre la Palestine.

Pourquoi ce silence ?

  • Affaiblissement structurel des organisations jihadistes après 2019.
  • Blocage géographique : Gaza est inaccessible aux combattants étrangers.
  • Intérêts géopolitiques : certains États qui ont instrumentalisé le jihadisme dans le passé ne souhaitent pas l’orienter contre Israël.

Rien que ça c’est une preuve flagrante que le djihadisme sunnite a été téléguidé par les néocons (juifs) américains pour faire tomber les gouvernements "Chiite" d’Irak et de Syrie. À l’époque les frontières étaient étonnamment poreuses, les services secret occidentaux ; français notamment n’étaient pas réactifs devant tous ces départs pour la zone irako-syrienne, des départs facilités je dirais !

Daesh était un proxy sioniste depuis le début. Je remonterais jusqu’à Al qaida et cet attentat extrêmement profitable du 11 septembre qui a permis de faire agir le Golem américain, pour "remodeler le Moyen Orient" (pour l’unique bénéfice d’Israël).

Houthis du Yémen, Hezbollah, Iran, l’aide à la résistance palestinienne est l’unique fait des Chiites. Les pays sunnites versent des larmes de crocodile, mais laissent faire.

Désormais, je peux le dire fort et clair, au bout de 30 ans d’interventionnisme et de guerre : Al Qaida / Daesh sont des faux nez du Mossad.

En revanche, ce sont les acteurs chiites (Hezbollah, Iran, Houthis du Yémen) qui assurent aujourd’hui le soutien le plus concret aux Palestiniens, révélant une fracture nette entre monde sunnite et chiite.


 La haine à sens unique : un paradoxe dangereux

L’article évoque un paradoxe : alors que c’est Israël qui mène des bombardements à Gaza, c’est la France et plus largement l’Occident qui deviennent parfois des cibles privilégiées de la haine.

Origines de ce ressentiment

  • L’association directe entre Occident et soutien à Israël, renforcée par la diplomatie française et américaine.
  • Le poids de l’héritage colonial et des interventions militaires occidentales au Moyen-Orient.
  • Une rhétorique de choc des civilisations, opposant "Occident chrétien" et "monde musulman".

Les risques de cette vision

Réduire cette haine à une "fatalité religieuse" est dangereux. La haine est en réalité bilatérale

  • certains courants islamistes alimentent une hostilité anti-occidentale,
  • certains discours occidentaux diffusent des amalgames entre islam, terrorisme et soutien à la Palestine.

La seule issue est de replacer le débat sur le terrain du droit international, de la justice pour les civils et d’une paix durable entre Israël et la Palestine.


Conclusion

L’usure du narratif sécuritaire israélien est aujourd’hui manifeste : les réalités de Gaza sapent le récit d’un État assiégé et renforcent l’image d’une puissance militaire contestée.

L’armée israélienne, Tsahal, cristallise ces critiques : d’un côté célébrée pour sa supériorité technologique, de l’autre accusée de crimes de guerre. Le silence du jihadisme sunnite sur Gaza, à l’opposé de son activisme passé en Irak et en Syrie, interroge sur ses véritables dynamiques géopolitiques. Enfin, la rhétorique de la haine à sens unique rappelle combien ce conflit dépasse le militaire pour toucher aux identités, aux mémoires et aux civilisations.

L’avenir du Moyen-Orient ne pourra se construire que sur une justice internationale équitable, la protection des civils et une solution politique durable.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Ce qui se passe à Gaza : Israël un Roque State !

Depuis le 7 octobre, de nombreux intellectuels et éditorialistes prennent position sur la guerre à Gaza présentent Israël comme le « dernier rempart » face à l’islamisme. Mais cette vision binaire et idéologique réduit la tragédie de Gaza à un simple affrontement entre Israël et « l’islamisme totalitaire », occultant volontairement la réalité fondamentale : la colonisation et l’occupation qui écrasent le peuple palestinien depuis des décennies.

Cette analyse critique vise à déconstruire ce récit partiel, à rappeler les faits humanitaires et politiques sur le terrain, et à proposer une lecture alternative qui ne nie ni les souffrances israéliennes, ni surtout les souffrances massives du peuple palestinien. Car en se refusant à voir l’évidence – des dizaines de milliers de civils palestiniens massacrés, des infrastructures vitales délibérément détruites, une famine organisée, Israël participe à une entreprise de déni moralement insoutenable.

Gaza : au-delà du récit simpliste

Qualifier le Hamas d’idéologie totalitaire et réduire le conflit à une lutte contre « l’islamisme » revient à masquer l’essentiel : la situation en Palestine est avant tout celle d’un peuple soumis à une colonisation continue, d’un territoire morcelé par les colonies, les check-points et les expulsions forcées. Les civils palestiniens, qu’ils soient croyants, laïcs, nationalistes ou simples familles cherchant à survivre, ne peuvent être réduits à une incarnation de « l’islamisme mondial ».

La réalité, documentée par des ONG internationales comme Amnesty International, Humann Rights Watch et Médecins Sans Frontières, est celle d’un peuple privé de droits fondamentaux, dont l’accès à l’eau, à l’électricité, aux soins et à l’alimentation est systématiquement entravé.

En effet, Israël est l'avant-poste de l'impérialisme occidental, une relique des débilités coloniales de la fin du XIXeme et du début du XXeme. Une colonie européenne en plein Moyen-Orient. Mais il y en ici qui applaudissent un Grand Remplacement bien réel en Palestine tout en fantasmant un Grand Remplacement imaginaire en Eurabia  

Au-delà du Hamas : le vrai problème est la colonisation  

L’argument selon lequel Israël serait un modèle de démocratie attaqué de toutes parts ne résiste pas à l’examen des faits. La question palestinienne n’est pas d’abord une question religieuse, mais bien une question de colonisation. À Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza, les politiques israéliennes d’occupation, de confiscation des terres et d’expulsions visent à rendre impossible l’émergence d’un État palestinien viable.

Qualifier toute résistance palestinienne d’« islamisme totalitaire » revient à occulter ce cadre colonial. C’est transformer les victimes en coupables, et réduire une lutte pour la liberté et la dignité à une caricature idéologique.

Minimiser cette réalité au nom d’une supposée lutte pour la liberté, c’est du négationnisme, c'est fermer les yeux sur un crime d’anéantissement. Dans une telle situation, l’exigence morale n’est pas la neutralité, mais la prise de position claire contre ce massacre. Refuser de nommer le génocide en cours, c’est se rendre complice de son accomplissement.

Un drame humanitaire aux dimensions de génocide

C’est précisément au nom de l’humanité que la communauté internationale doit exiger la fin des bombardements. Ce qui se déroule à Gaza correspond à plusieurs critères du génocide définis par l’ONU : meurtres de masse, destruction des conditions de survie, famine imposée. Minimiser cette réalité au nom d’une supposée lutte pour la liberté, c’est du négationnisme. C’est fermer les yeux sur un crime d’anéantissement.

Dans une telle situation, l’exigence morale n’est pas la neutralité, mais la prise de position claire contre ce massacre. Refuser de nommer le génocide en cours, c’est se rendre complice de son accomplissement.

Gaza, l’Europe et le déni politique

Le sionisme d’Israël dénonce une Europe « affaiblie par la culpabilité » et « aveuglée par la morale humanitaire ». Mais cette lecture inverse la réalité. L’Europe ne souffre pas d’excès de morale, elle souffre d’hypocrisie diplomatique. D’un côté, elle proclame son attachement aux droits humains, de l’autre elle continue à commercer avec Israël, à lui vendre des armes, à fermer les yeux sur les colonies illégales en Cisjordanie. Cette complaisance nourrit l’impunité.

Loin de se suicider par vertu, l’Europe se compromet par calcul, en sacrifiant ses principes pour des alliances stratégiques. Or, c’est précisément cette duplicité qui fragilise sa crédibilité et alimente la colère des opinions publiques, notamment chez les jeunes générations.

Pour la Palestine, la position officielle des Russes n'a pas varié depuis l'époque soviétique. Comme la France, le Royaume Uni, l'Italie, l'Espagne et un grand nombre de pays, ils défendent (mollement) les résolutions de l'ONU.

Reconnaître le droit du peuple palestinien

Ce n’est pas la compassion humanitaire qui menace l’Europe, mais bien son incapacité à reconnaître l’évidence : le peuple palestinien subit un processus d’anéantissement qui répond aux critères du génocide. Continuer à soutenir Israël sans condition revient à se rendre complice de ce crime.

La véritable lucidité politique consiste à reconnaître que la paix ne viendra ni du déni ni de la force brute, mais de la justice. Cela suppose de mettre fin à la colonisation, de garantir les droits fondamentaux des Palestiniens, et de rompre avec la logique de domination.

La justice contre le déni

Après le 7 octobre, selon certaines estimations, environ 4 % de la population de Gaza aurait été tuée en moins de 18 mois. Ce chiffre dépasse proportionnellement celui qu’a connu la France durant la Première Guerre mondiale considérée comme une véritable hécatombe où environ 3 % de la population fut tuée en quatre ans.

Dans ce contexte, il paraît difficile de soutenir que Benjamin Netanyahu ne combat que le Hamas, compte tenu de la proportion très élevée de victimes civiles. Netanyahu reste le seul à avoir déclenché cette guerre inutile qu’il peut arrêter demain si il retire ses troupes, c'est lui qui ne veut pas de la paix, même l’Europe et les Etats Unis  ont fini par s'en apercevoir.

On entend parfois l’argument : « Si nos sociétés (Israéliennes) refusent d’employer la force, elles finiront par disparaître. »  Mais par qui Israël serait-il menacé d’anéantissement ?

Même au moment où le Hamas était militairement plus fort, il n’a jamais disposé des moyens de menacer l’existence de l’État d’Israël.

Concernant la question des otages : la grande majorité d’entre eux ont été libérés durant des cessez-le-feu négociés. Depuis la rupture unilatérale du dernier cessez-le-feu par Netanyahu, aucun autre otage n’a été libéré.

De nombreux observateurs, y compris des généraux israéliens, s’interrogent désormais sur l’utilité de la poursuite des combats : les objectifs de guerre paraissent épuisés, les villes de Gaza sont détruites à plus de 90 %, et les frappes ne provoquent désormais essentiellement que des pertes civiles massives.

Je ne prétends pas disposer d’informations confidentielles sur les états-majors israéliens ; je me réfère uniquement aux déclarations de certains généraux et hauts gradés relayées dans la presse. Pour ce qui est du nombre de morts, j’ai retenu les estimations les plus basses afin d’éviter toute exagération.

À la question : « Faut-il un cessez-le-feu comme préalable à la libération des otages ? », les faits montrent que la seule période où des otages ont été libérés correspond justement aux cessez-le-feu négociés. Depuis leur rupture par Netanyahu, aucune libération n’a eu lieu. Autrement dit, Israël a déjà négocié à plusieurs reprises avec le Hamas dans ce cadre, ce qui rend caduques les arguments de principe selon lesquels la libération devrait précéder tout cessez-le-feu.

Conclusion : choisir l’humanité contre le déni

Un détail : Gaza n'est pas une terre juive, ni dans l’histoire, ni maintenant. C'est de la propagande juive. Le cas échéant, ce sont les israéliens qui font un génocide.  Ce qui se joue à Gaza n’est pas le « destin de l’Europe », mais bien la crédibilité des valeurs communes. Soit l’Europe accepte d’appeler les choses par leur nom et exige la fin du massacre, soit elle s’enfonce dans la complicité et le déshonneur.

Car au cœur de cette tragédie, il y a une évidence : l’humanité n’appartient pas à un camp contre l’autre, elle se mesure à la capacité de refuser l’anéantissement d’un peuple.

En matière de géopolitique, il faut tout particulièrement garder la tête froide pour analyser la situation et déterminer les solutions les plus raisonnables c'est-à-dire les plus acceptables et satisfaisantes à long termes par les intéressés des deux bords, autant il ne me paraît pas sérieux de soutenir qu'à Gaza se joue "le destin de l'Europe" ou "le destin de la civilisation".

A Gaza, une population affronte une colonisation et une guerre génocidaire, elle dénonce  Israël en tant que dominateur. L’affaire de Gaza et des colonies de Cisjordanie montre un Israël outrageusement dominateur et viril, voilà le problème pour ces dégénérés

Pour la Palestine, la position officielle des Ruses n'a pas varié depuis l'époque soviétique. Comme la France, le Royaume Uni, l'Italie, l'Espagne et un grand nombre de pays, ils défendent (mollement) les résolutions de l'ONU.

Mon cœur est avec le peuple de Gaza, qui endure l’inimaginable chaque jour. Aucune vie ne devrait être marquée par tant de souffrance, surtout celle des enfants. La paix et la justice ne sont pas des privilèges, mais des droits fondamentaux. Il est temps que l’humanité ouvre les yeux et agisse avec compassion. Je soutiens Gaza, pour la vie, pour la dignité, pour l’espoir.

 

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

 

Gaza: entre résistance, propagande et guerre génocidaire.

 

Introduction

L’attaque de la résistance du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a été immédiatement présentée par les médias occidentaux comme un acte terroriste, voire comme un « pogrom » visant des civils innocents. Pourtant, au-delà de l’émotion, cet événement s’inscrit dans une histoire longue : celle du conflit israélo-palestinien, marqué par une asymétrie de forces, des violations du droit international et une guerre de récits médiatiques. Comprendre cet épisode exige d’analyser à la fois sa dimension militaire, juridique, historique et propagandiste. Cela a très bien marché sur des populations frustrées et avides de haine.


La nature de l’attaque du Hamas : résistance ou terrorisme ?

Sur le plan du droit international, le fait que le Hamas ait visé des civils autant que des militaires relève du crime de guerre. Mais replacée dans son contexte, cette attaque ne peut être isolée : depuis des décennies, Israël est accusé de mener une politique de colonisation, d’occupation et de nettoyage ethnique.

Ainsi, la violence du Hamas apparaît comme une réponse mimétique : une résistance armée contre un occupant, comparable à d’autres luttes de libération nationale au XXe siècle. Comme l’avait rappelé De Gaulle en 1967, « celui qui opprime s’expose à la résistance qu’il qualifie de terrorisme ».


Le récit du « pogrom » : une stratégie de communication

Qualifier l’attaque du Hamas de « pogrom » n’est pas neutre. Ce terme renvoie directement à l’histoire de l’antisémitisme européen et à la Shoah. Il permet de replacer Israël dans le rôle de la victime absolue, et de justifier une riposte militaire disproportionnée.

Ce récit médiatique s’inscrit dans une logique de propagande de guerre : fabriquer des images-chocs, comme la fausse histoire des « 40 bébés décapités », afin de rallier l’opinion publique occidentale. Cela rappelle d’autres manipulations médiatiques comme les couveuses du Koweït en 1990 ou le massacre de Boutcha en Ukraine.


Israël face à ses propres haines

L’attaque du Hamas révèle aussi les failles du système sécuritaire israélien. Malgré sa réputation de puissance militaire coloniale, Israël a montré une vulnérabilité inattendue. Certains analystes évoquent même un « 11-Septembre israélien », laissant entendre que Tel-Aviv aurait pu laisser faire l’attaque pour s’en servir comme prétexte à une opération militaire massive contre Gaza.

Cette hypothèse, bien que controversée, s’appuie sur l’histoire : plusieurs grandes puissances ont déjà utilisé des attaques subies comme leviers stratégiques pour remodeler leur politique intérieure et étrangère. Alors que le sioniste chevronné Netanyahu est très souvent décrit comme un improvisateur politique qui saisit les opportunités et évite les mines terrestres lorsqu'elles se présentent pour préserver son emprise sur le pouvoir.

Massacrer n' importe qui, massacrer sans raison, se placer au-dessus de la morale, de la raison, être assassin absurde impitoyable inhumain, c'est s'élever au-dessus de l’humanité, c'est devenir un prophète biblique.

Surtout  quand le sinistre Netanyahou parle des Palestiniens, presque toujours il hurle de rage et de haine. Il ne pense plus, ne raisonne plus, il crie. C'est clair, il y a une souffrance et un terrible compte à régler. A noter que très souvent il verse dans l’obscénité en parlant des pays qui contredise sa politique de crime, car bombarder les civils palestiniens de Gaza pendant 2 années, ça n'est pas barbare; et vouloir mettre fin à ces massacres après moult avertissements, ça c'est barbare.


Un conflit asymétrique et sans issue immédiate

Au cœur de cette guerre, il y a une asymétrie structurelle : Israël, soutenu par les États-Unis et l’Occident, dispose d’une armée moderne, d’un arsenal nucléaire et d’un poids diplomatique. Le Hamas et les autres groupes palestiniens, eux, répondent avec des moyens rudimentaires, dans un territoire assiégé.

Cette asymétrie rend toute solution militaire illusoire. Les bombardements massifs ne détruisent pas la cause du conflit : l’occupation, la colonisation et la négation du droit au retour des Palestiniens.


Conclusion

Les israéliens sont les ennemis des palestiniens, et réciproquement. Comme à chaque fois que deux peuples (ou deux tribus) revendiquent un même territoire. L’attaque du Hamas du 7 octobre ne peut être comprise uniquement comme un acte terroriste isolé. Elle s’inscrit dans une logique historique de résistance face à l’occupation, mais aussi dans une guerre de récits où chaque camp cherche à imposer son interprétation. Derrière les discours sur le terrorisme ou les « pogroms », se cache une réalité : tant que la question palestinienne restera sans solution juste, la violence sera inévitable.

Le problème est que la focalisation sur le méchant Hamas oppressant les gentils civils palestiniens est du même acabit que la caricature des méchants sionistes qu'on dénonce sans être antisémite. Personnellement, ce qui m'a complètement détourné de la cause palestinienne, ce sont les discours des religieux juifs  et qi passent  pour modérée. Je n'ai jamais entendu de tels discours de haine chez eux et je me suis dit que si un rabbin tenait de tels discours je n'ose pas imaginer l'opinion de de l’israélien de base. C'était il y a presque trente ans. La tranquillité ne fait pas partie de la promesse sioniste, il me semble.

Israël est un cancer, le sionisme un virus qui garde toujours une longueur d’avance.

On comprend mieux pourquoi la « terre promise » restera à jamais promise. Les peuples les moins puissants se sont vu octroyer (par Allah) des millions de kilomètres carrés, alors qu’ils ont du mal à se maintenir en Palestine, l’un des plus petits PAYS ARABE.

Et maintenant, alors que la situation apparaît encore plus turbulente et traumatisante que jamais, que peut-on faire pour exercer le degré de contrôle nécessaire pour créer et imposer une clôture et une paix internationales efficaces dans une guerre si longue et si âprement disputée, une guerre où la mort et la destruction ont dominé la scène pendant ce qui aujourd’hui doit sembler être une éternité ?

«Nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que celle que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés.» (Albert Einstein)

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet.                                                                                                      « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


 


Le déni de la souffrance palestinienne est réduit à un mythe

 

Certains discours affirment que la cause palestinienne ne serait pas une lutte politique mais une « religion de substitution » inventée par l’Occident en quête d’icônes sacrificielles. Cette rhétorique, séduisante sur le plan littéraire, masque en réalité un négationnisme implicite : elle nie la réalité quotidienne vécue par des millions de Palestiniens.

Une souffrance bien réelle, pas une mise en scène

La vie des Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés n’a rien d’un mythe. Elle est faite de bombardements, d’expropriations, de blocus, de déplacements forcés et de violations documentées du droit international. Réduire ces réalités à de simples « images médiatiques » ou à un « culte émotionnel » revient à effacer l’histoire et la dignité d’un peuple.

Déshumaniser pour délégitimer

Présenter le Palestinien comme une « icône » ou un « enfant Jésus postmoderne » n’est pas anodin. C’est un procédé rhétorique qui déshumanise et transforme une lutte nationale légitime en fable occidentale. Le danger est clair : toute critique de l’occupation israélienne se retrouve ainsi disqualifiée comme irrationnelle ou fanatique.

La cause palestinienne : une lutte universelle pour la justice

La cause palestinienne n’est pas une invention. Elle s’inscrit dans la continuité des luttes pour l’autodétermination, l’égalité des droits et la dignité humaine. Dire « Free Palestine » n’est pas un slogan religieux, mais une revendication politique, universelle et profondément humaine.

Pourquoi ce déni est dangereux

Refuser de reconnaître la souffrance du peuple palestinien, c’est : banaliser l’oppression et l’injustice, invisibilité les victimes et empêcher toute solution politique juste et durable.

Derrière chaque image d’un enfant sous les décombres, il n’y a pas un symbole instrumentalisé, mais une vie brisée, une famille détruite, une communauté en deuil.

La véritable obscurité n’est pas dans le « culte palestinien », mais dans le déni de l’évidence. Le peuple palestinien n’est pas une icône fabriquée : il est un peuple en lutte pour ses droits. Reconnaître sa souffrance n’est pas céder à une religion, mais affirmer notre humanité. C'est exaspérant. On ne se fait pas aimer comme ça.

Le culte du sionisme, jamais coupable, jamais responsable, est un prétexte évident. Il s'accompagne d’un mépris total pour le Palestinien réel, d'une indifférence absolue pour ses souffrances, quand elles viennent d’Israël, d'une indifférence totale pour ses intérêts les plus évidents. Ce n'est pas un être humain, c'est une idole, et on s'en sert comme d’une arme.   En somme il s'agit de venger l’homme moyen qui n'est pas heureux en lui expliquant qu'il est victime du coupable universel, bien commode au fond. Sans compter les snobs et les suiveurs, qui pensent selon la mode. En somme, tout continue à bobiner comme d' habitude.

Le sionisme, épousé en Europe par tant de militants fanatisés et de people désireux de se montrer vertueux, n’est plus une simple cause politique. Elle est devenue une religion, ou plutôt une religion de substitution, apportant à ses croyants une lecture simpliste du monde, divisé en bourreaux et victimes. Elle représente une foi obscure qui piétine la raison humaine et empêche de voir le réel tel qu’il est.

Conclusion : Le déni de la souffrance palestinienne reste  un mythe:  Trop souvent, la douleur palestinienne est relativisée, minimisée ou niée.  Cette négation efface une réalité humaine et politique dramatique.

Le « mythe » du déni : On présente parfois la souffrance palestinienne comme une invention, une exagération ou une stratégie politique.

Or, réduire une expérience collective de souffrance à un « mythe » revient à déshumaniser tout un peuple.

 Les conséquences

Invisibilisation des victimes. Justification de politiques violentes. Polarisation accrue du débat public.

Réaffirmer une vérité simple

Reconnaître la souffrance palestinienne ne signifie pas adhérer à une idéologie. C’est un acte d’humanité, préalable à toute justice et toute paix.


Un dernier mot :

«Reconnaître la souffrance palestinienne, ce n’est pas céder à un culte : c’est affirmer notre humanité »


Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                            « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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