La situation
humanitaire dans la bande de Gaza atteint un niveau d’extrême gravité. Les
témoignages qui se multiplient évoquent des civils affamés, contraints de
s’exposer à des tirs lors des distributions de nourriture. Plusieurs rapports
d’ONG et de médias indépendants font état d’attaques contre des foules
cherchant simplement à se nourrir, ce qui alimente l’accusation d’une politique
de famine organisée.
La faim comme arme de guerre
Depuis le
début du conflit entre Israël et le Hamas, les restrictions sur l’entrée d’aide
humanitaire, combinées aux destructions massives d’infrastructures, plongent la
population civile dans une détresse croissante. L’utilisation de la faim comme
outil de pression est dénoncée par de nombreux observateurs comme une violation
flagrante du droit international humanitaire. Les habitants se retrouvent face
à un dilemme tragique : risquer leur vie pour quelques sacs de farine ou
succomber à la privation.
Un projet d’ingénierie démographique ?
Les
accusations récurrentes d’« épuration ethnique » s’appuient sur l’idée
qu’au-delà de l’affaiblissement militaire du Hamas, c’est l’ensemble de la
population civile qui est visée par ces méthodes. Certains analystes relient
ces politiques à une volonté de redéfinir la démographie de Gaza en vue d’une
réinstallation future de colons israéliens, un scénario qui alimente la colère
et le désespoir palestiniens.
Le rôle des médias et le contrôle du récit
Un autre
enjeu central est la manière dont l’information est relayée. Alors que les
réseaux sociaux diffusent quotidiennement des images choquantes, les grands
médias audiovisuels sont accusés par une partie de l’opinion publique d’adopter
une couverture biaisée, minimisant les souffrances civiles et légitimant
l’action militaire israélienne. Cette perception d’un « deux poids, deux
mesures » alimente une méfiance croissante envers les institutions médiatiques,
accusées de complaisance ou de censure.
La spécificité du cas français
En France,
la question prend une dimension particulière : environ 4 000 Franco-Israéliens
servent dans l’armée israélienne. Certains d’entre eux ont été accusés
d’exactions. La comparaison est souvent faite avec les ressortissants français
partis combattre en Syrie au sein de Daech, qui, à leur retour, ont été
poursuivis pour terrorisme. La question se pose : les mêmes critères
judiciaires seront-ils appliqués à ceux qui ont participé à la guerre à Gaza ?
Inégalités judiciaires et liberté d’expression
En
parallèle, les défenseurs de la cause palestinienne dénoncent une justice à
deux vitesses. Certains militants pro-palestiniens en France ont été condamnés
pour des propos jugés « anti-israéliens » ou pour leur soutien à la «
résistance », tandis que des figures médiatiques pro-israéliennes ont pu
défendre publiquement des positions justifiant, voire glorifiant, l’action
militaire, sans être inquiétées. Ce déséquilibre alimente le sentiment d’une
partialité institutionnelle.
Les comparaisons historiques
Beaucoup de
critiques rapprochent la situation actuelle de Gaza des heures les plus sombres
de l’histoire européenne : déportations, regroupements forcés, privation de
nourriture, humiliations et violences de masse. Si certains estiment que la
comparaison avec la Shoah banalise l’histoire, d’autres y voient une grille de
lecture nécessaire pour comprendre la gravité des événements et la
systématicité des violences.
Innovation dans la cruauté ?
Toutes les cruautés sont expérimentées à Gaza par
l’occupant génocidaire israélien. Quand ce ne sont pas les enfants qui sont
visés à la tête par les snipers de l’armée la plus morale du monde, ce sont les
affamés attirés par les points de distribution alimentaire qui sont abattus en
masse
Des rumeurs
persistantes font état de distributions de farine contenant des substances
toxiques ou addictives, telles que l’oxycodone, responsable d’une crise
sanitaire majeure aux États-Unis. Si ces affirmations nécessitent des
vérifications solides, elles témoignent de la perception d’une guerre où
l’avilissement de l’ennemi passe par des méthodes inédites, allant au-delà de
la simple destruction militaire.
La question de la responsabilité internationale
À mesure que
les preuves s’accumulent – vidéos, témoignages, rapports d’ONG – la question de
la justice internationale devient pressante. Des appels se multiplient pour que
les responsables, qu’ils soient soldats, dirigeants politiques ou soutiens
médiatiques, répondent de leurs actes devant des juridictions internationales.
Dimension morale et religieuse
Au-delà du
droit et de la politique, la situation soulève une interrogation morale
universelle. Comment l’humanité peut-elle rester spectatrice d’un peuple
affamé, bombardé et dépossédé ? L’impuissance ressentie par beaucoup se traduit
par des cris d’indignation, des appels à la conscience collective et, pour
certains, par une prière désespérée à Dieu afin qu’il vienne en aide à ceux qui
n’ont plus de recours.
Conclusion
La crise de
Gaza révèle les fractures profondes de notre époque : un conflit où la famine
devient une arme, où les récits médiatiques façonnent la perception publique,
où la justice internationale peine à s’imposer, et où l’histoire tragique du
XXe siècle est convoquée pour dénoncer les violences actuelles. Si l’émotion
domine souvent les discours, la rigueur des faits et la recherche de
responsabilité demeurent indispensables pour que la souffrance d’aujourd’hui
ouvre la voie à une justice et, peut-être, à une paix future.
Tout est
fait pour réduire la population, par le meurtre, par la faim, ou par la
terreur. L’objectif est l’épuration ethnique totale de la bande de Gaza, pour
le projet d’expansion du Grand Israël. D’ailleurs, les colons piaffent d’impatience
d’être réinstallés à la place des Palestiniens. La torture par la faim,
utilisée dès le début de la guerre Tsahal-Gaza, place les affamés devant un
dilemme : aller ou pas sur les points de distribution.
Il faudra
beaucoup de souffrances aux Palestiniens pour que les sociétés occidentales,
habituées à victimiser les juifs, renversent leur appréciation. Avec retard
comme toujours, du fait des obstacles mentaux érigés à dessein, le réel se
fraye un chemin dans l’esprit du grand public.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme
ça. »
https://kadertahri.blogspot.com/

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire