Certains discours affirment que
la cause palestinienne ne serait pas une lutte politique mais une « religion de
substitution » inventée par l’Occident en quête d’icônes sacrificielles. Cette rhétorique,
séduisante sur le plan littéraire, masque en réalité un négationnisme implicite
: elle nie la réalité quotidienne vécue par des millions de Palestiniens.
Une souffrance bien réelle, pas
une mise en scène
La vie des Palestiniens à Gaza,
en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés n’a rien d’un mythe. Elle est
faite de bombardements, d’expropriations, de blocus, de déplacements forcés et
de violations documentées du droit international. Réduire ces réalités à de
simples « images médiatiques » ou à un « culte émotionnel » revient à effacer
l’histoire et la dignité d’un peuple.
Déshumaniser pour délégitimer
Présenter le Palestinien comme
une « icône » ou un « enfant Jésus postmoderne » n’est pas anodin. C’est un
procédé rhétorique qui déshumanise et transforme une lutte nationale légitime
en fable occidentale. Le danger est clair : toute critique de l’occupation
israélienne se retrouve ainsi disqualifiée comme irrationnelle ou fanatique.
La cause palestinienne : une
lutte universelle pour la justice
La cause palestinienne n’est pas
une invention. Elle s’inscrit dans la continuité des luttes pour
l’autodétermination, l’égalité des droits et la dignité humaine. Dire « Free
Palestine » n’est pas un slogan religieux, mais une revendication politique, universelle
et profondément humaine.
Pourquoi ce déni est dangereux
Refuser de reconnaître la
souffrance du peuple palestinien, c’est : banaliser l’oppression et
l’injustice, invisibilité les victimes et empêcher toute solution politique
juste et durable.
Derrière chaque image d’un enfant
sous les décombres, il n’y a pas un symbole instrumentalisé, mais une vie
brisée, une famille détruite, une communauté en deuil.
La véritable obscurité n’est pas
dans le « culte palestinien », mais dans le déni de l’évidence. Le peuple
palestinien n’est pas une icône fabriquée : il est un peuple en lutte pour ses
droits. Reconnaître sa souffrance n’est pas céder à une religion, mais affirmer
notre humanité. C'est exaspérant. On ne se fait pas aimer comme ça.
Le culte du sionisme, jamais
coupable, jamais responsable, est un prétexte évident. Il s'accompagne d’un
mépris total pour le Palestinien réel, d'une indifférence absolue pour ses
souffrances, quand elles viennent d’Israël, d'une indifférence totale pour ses
intérêts les plus évidents. Ce n'est pas un être humain, c'est une idole, et on
s'en sert comme d’une arme. En somme il
s'agit de venger l’homme moyen qui n'est pas heureux en lui expliquant qu'il
est victime du coupable universel, bien commode au fond. Sans compter les snobs
et les suiveurs, qui pensent selon la mode. En somme, tout continue à bobiner
comme d' habitude.
Le sionisme, épousé en Europe par
tant de militants fanatisés et de people désireux de se montrer vertueux, n’est
plus une simple cause politique. Elle est devenue une religion, ou plutôt une
religion de substitution, apportant à ses croyants une lecture simpliste du
monde, divisé en bourreaux et victimes. Elle représente une foi obscure qui
piétine la raison humaine et empêche de voir le réel tel qu’il est.
Conclusion : Le déni de la souffrance palestinienne reste
un mythe: Trop souvent, la douleur palestinienne est relativisée, minimisée ou
niée. Cette négation efface une
réalité humaine et politique dramatique.
Le « mythe » du déni : On
présente parfois la souffrance palestinienne comme une invention, une
exagération ou une stratégie politique.
Or, réduire une expérience collective de souffrance à un «
mythe » revient à déshumaniser tout un peuple.
Les conséquences
Invisibilisation des victimes. Justification
de politiques violentes. Polarisation accrue du débat public.
Réaffirmer une vérité simple
Reconnaître la souffrance
palestinienne ne signifie pas adhérer à une idéologie. C’est un acte d’humanité,
préalable à toute justice et toute paix.
Un dernier mot :
«Reconnaître
la souffrance palestinienne, ce n’est pas céder à un culte : c’est affirmer
notre humanité »
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. »
https://kadertahri.blogspot.com/

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