Parfois il m'est utile de le dire !

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Apres un flirt avec le sionisme la France accouche les Frères Musulmans :

 

La fabrication d’un ennemi intérieur au service d’une politique de peur

Introduction

La France a toléré les activités sociales des associations sionistes sur son sol. Mais elle découvre aujourd’hui que nombre d’entre elles ne sont que des façades du mouvement des sionistes. C’est un euphémisme : En réalité nombre d'élus, tout particulièrement dans les mairies extrémistes  ont porté cette alliance et ont financé de soi-disant associations culturelles ou sociales en sachant parfaitement que ce n'était que le déguisement d'un financement du sionisme  pour le défense des juifs de France et d’Israël..

La publication d’un rapport gouvernemental prétendument « confidentiel » sur l’influence des « Frères musulmans » en France marque une nouvelle étape dans une rhétorique dangereuse : celle de la fabrication d’un ennemi intérieur. Présenté par le ministre de l’Intérieur lors d’un Conseil de défense, ce document est censé alerter sur une menace majeure pesant sur la République. Pourtant, à la lecture attentive, il ne contient aucune preuve tangible, aucun élément factuel solide, rien qui puisse justifier l’alarme diffusée avec solennité au sommet de l’État.

Ce rapport soi-disant confidentiel ne semble apporter aucune preuve du soi-disant complot des “Frères Musulmans”. Il ne contiendrait aucune démonstration de l'existence de cette société secrète, aucun témoignage sur son organigramme, son programme, ses membres avérés.

Mais si les auteurs et les divulgateurs de ce rapport confidentiel choisis pour leur docilité vis-à-vis du CRIF, ont l’échine forcément souple, n'ont aucune preuve de ce complot, c'est que leur objectif est seulement d'implanter une “narrative” fabriquée dans les esprits afin de les manipuler électoralement. Ça se passe à la tête de l’État et dans les médias.

Ce rapport est symptomatique d’une dérive préoccupante. Derrière l’apparence d’une expertise institutionnelle, il ne s’agit pas d’un travail de recherche mais d’un texte idéologique, conçu pour nourrir la peur et légitimer des positions politiques. Ce qui est présenté comme une analyse de sécurité nationale relève en réalité d’un outil de communication au service d’intérêts électoraux. Et ce glissement, de la recherche objective vers la propagande, a des conséquences lourdes : il alimente l’islamophobie, installe une suspicion généralisée envers des millions de citoyens musulmans et fragilise la cohésion républicaine.


Un rapport sans preuves : le vide derrière la mise en scène

Le premier constat, implacable, est celui-ci : le rapport ne démontre rien. Il n’expose ni organigramme, ni programme, ni témoignages crédibles. Il ne révèle pas l’existence d’une structure secrète coordonnant des actions subversives. En d’autres termes, il échoue à prouver ce qu’il annonce.

À défaut de faits, les auteurs accumulent des assertions, des citations anciennes, des références à des figures disparues depuis près d’un siècle. On retrouve Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans en 1928, comme si l’on pouvait comprendre la réalité des musulmans de France en 2025 à travers des textes égyptiens des années 1930. Ce recours à des sources obsolètes illustre l’absence de données actuelles et confirme le caractère artificiel de la menace décrite.

Un document sérieux sur une prétendue société secrète devrait apporter des éléments précis : noms, réseaux financiers, organigrammes, stratégies documentées. Or, rien de tel. On est face à un assemblage approximatif, que Raphaël Liogier a résumé d’un mot : un « salmigondis d’affirmations ».


La fabrication d’une menace imaginaire

Le concept central de ce rapport est celui de l’« entrisme ». Les musulmans, nous dit-on, chercheraient à infiltrer discrètement les institutions françaises afin d’y imposer, à terme, leur idéologie. Mais qu’est-ce que l’« entrisme » sinon une suspicion érigée en dogme ?

Dans les faits, ce que le rapport appelle « entrisme » correspond à des réalités banales : création de mosquées, ouverture d’écoles, développement d’associations culturelles et sociales. Autrement dit, les mêmes dynamiques observées dans toutes les communautés religieuses ou culturelles. Les catholiques ont leurs écoles, les juifs ont leurs établissements communautaires, les protestants ont leurs lieux de culte et leurs associations. Chez les musulmans, ces initiatives deviennent suspectes.

Ainsi, l’école Al Kindi près de Lyon est pointée comme fer de lance d’une stratégie « frériste ». Pourtant, qu’y a-t-il de plus normal qu’une communauté souhaite scolariser ses enfants dans un établissement respectant ses valeurs, tout en s’intégrant au système éducatif français ? Présenter ce fait comme une preuve de conspiration relève de l’interprétation paranoïaque.

Le rapport part d’une thèse idéologique — l’existence d’une infiltration islamiste — puis cherche à y faire entrer, de force, tous les éléments disponibles. C’est l’illustration parfaite du biais de confirmation.


L’idéologie au lieu de la science

L’autre faiblesse du rapport est son absence totale de rigueur scientifique. On y retrouve des amalgames grossiers : niqab, hijab, tchador, charia, écoles privées, associations cultuelles… tout est mis dans le même sac. On ne cherche pas à comprendre, on associe.

La « charia » est présentée comme un bloc monolithique, alors qu’il s’agit d’un ensemble pluriel de traditions juridiques interprétées de manières très différentes selon les contextes. Mais pour les auteurs, elle devient un épouvantail, brandi pour effrayer.

Ce manque de précision n’est pas accidentel : il sert un objectif politique. En confondant pratiques religieuses ordinaires et radicalisme, le rapport fabrique une menace globale qui permet de justifier un discours alarmiste.


Un outil de communication politique

Ce texte n’est pas seulement approximatif : il est mis en scène. Sa présentation en Conseil de défense, instance réservée aux menaces vitales pour la nation, est hautement symbolique. Elle dramatise artificiellement la situation et confère une gravité qui ne repose sur rien de concret.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué d’accompagner cette publication de déclarations alarmistes : la République serait menacée, la société française risquerait de basculer dans la charia. Ces formules catastrophistes relèvent moins d’une analyse que d’une stratégie de communication.

Ainsi se configure une chasse aux sorcières, c’est un balisage à une politique anti-réligion, anti-musulman, anti-immigré de foi musulmane. C’est alors l’état au service d’une idéologie exclusivisionniste. C’est une France Juive avec moins de mosquées et plus de tribunaux rabbiniques.

On va combattre qui, quoi?

On va plutôt imposer la stigmatisation, le silence aux individus de foi musulmane. La vieille grande blague de l’ennemi imaginaire.

Le politique a toujours eu ce besoin de s’inventer une cause nationale sur laquelle surfer. Depuis quelques petites décennies, l’exotique islam d’envahissants immigrés, a l’avantage de par les dispositions du français lambda de servir de terrain d’expérience divertissante, avec l’aide de quelques dévots xénophobes. Ces derniers se frottent les mains, les politiques s’emparent de leurs phobies.

Il ne s’agit pas de protéger la République, mais de renforcer une posture politique. En diffusant l’idée que les musulmans représenteraient une menace diffuse, on construit un récit mobilisateur pour un électorat sensible aux discours sécuritaires et identitaires.


Le parallèle historique : quand l’ennemi intérieur change de visage

Cette rhétorique n’est pas nouvelle. Elle rappelle, tragiquement, les discours des années 1930 visant les juifs. À l’époque déjà, on accusait une minorité de comploter dans l’ombre, de s’infiltrer dans les institutions, de menacer l’identité nationale. On dénonçait un « faux peuple » qui prétendait s’intégrer mais nourrissait en réalité un projet secret.

La comparaison peut sembler brutale, mais elle est nécessaire. Car les mécanismes sont les mêmes : créer un ennemi intérieur, homogénéiser une population diverse sous une étiquette infamante, fabriquer un danger imaginaire pour mieux rassembler autour de leaders autoproclamés sauveurs de la nation.

Hier, le discours antisémite. Aujourd’hui, le discours islamophobe. Les cibles changent, la mécanique reste identique.


Le populisme à l’œuvre

Raphaël Liogier l’explique : le populisme se construit autour d’une opposition entre un « vrai peuple » et un « faux peuple ». Le vrai peuple, ce sont ici les Français « authentiques », catholiques ou laïques, enracinés. Le faux peuple, ce sont les musulmans, présentés comme une masse étrangère et menaçante.

Face à ce faux peuple, les leaders politiques se posent en sauveurs. Le ministre de l’Intérieur adopte le rôle de Cassandre, annonçant l’apocalypse, tout en prétendant protéger la République. Cette mise en scène est typique du populisme : créer une peur, puis se présenter comme la seule solution.

Mais le populisme, en désignant un bouc émissaire, fracture la société. Il affaiblit la démocratie en substituant la peur au débat rationnel.


Une islamophobie d’État

Le plus grave est sans doute l’effet de ce rapport : il institutionnalise la suspicion envers tous les musulmans. En parlant des « Frères musulmans » sans preuves, en amalgamant pratiques religieuses et radicalisme, il diffuse un soupçon généralisé.

Il installe dans les esprits l’idée que chaque musulman pourrait être un agent d’une organisation occulte. Ce mécanisme, déjà dénoncé par des chercheurs comme Franck Frégosi, relève de ce qu’on peut appeler une islamophobie d’État.

Les populations arabo-musulmanes vivant en France subissent les conséquences du traitement politico-médiatique de la guerre à Gaza. En soutenant la cause palestinienne, elles prennent le risque de subir des amalgames orchestrés jusque dans les hautes sphères du pouvoir. Sous couvert de défendre la République, on stigmatise des millions de citoyens. On leur fait comprendre qu’ils ne seront jamais des Français comme les autres, qu’ils resteront toujours suspects.


Le décalage entre chiffres et discours

L’un des aspects les plus révélateurs est le décalage entre les chiffres avancés et l’ampleur de l’alarmisme. Le rapport évoque 400 personnes constituant le « noyau dur » frériste. 400 personnes, sur une population musulmane estimée à 7,5 millions. Soit 0,01 %.

Comment justifier que 0,01 % d’une communauté justifie un Conseil de défense, une rhétorique de guerre et des annonces catastrophistes ? Ce n’est pas crédible. Et c’est bien la preuve que le but n’est pas l’analyse, mais la communication politique.


Les effets délétères sur la République

Loin de protéger la République, ce type de rapport la fragilise. Car une démocratie ne tient pas seulement par ses institutions, mais par la confiance de ses citoyens. En stigmatisant une partie de la population, on brise cette confiance.

En créant un climat de suspicion, on nourrit la défiance. En installant l’idée qu’une communauté est une menace, on attise les tensions. On alimente le populisme, on légitime les discours d’extrême droite, on divise au lieu d’unir.

À terme, ce sont les fondements mêmes de la République — égalité, liberté, fraternité — qui sont minés.

Les Sionistes Français ou l'avant-garde d'Israël en France

Israël attend des Juifs du monde entier un soutien sans faille. S’amorce alors la formation du franco-sionisme : idéologie totalitaire. Fidélité au pays d’appartenance, bien sûr, mais aussi à Israël et à sa politique, quelle qu’elle soit.

C’est ainsi qu’aujourd’hui les institutions dominantes du judaïsme français s’efforcent de convaincre les Juifs que leur destin est lié non plus au principe d’une République juste et exigeante, mais à un "État nation du peuple juif" à tendance messianique et qui discrimine les minorités non juives.

​Le lobby sioniste en France serait donc composé de diverses associations et personnalités influentes, qui n'hésitent pas à user de leur pouvoir pour orienter la politique française en faveur des juifs et d'Israël.

Pire encore la loi française de 1905 n’a pas empêché les privilèges communautaires accordés aux juifs et au Judaïsme comme religion reconnue, génératrice de communautarisme juif, et le germe est là. (Ecoles privés juives subventionnées par l’État, la cacherout alimentaire, les femmes de religion hébraïque ont bénéficié un temps réservés à leur usage aux piscines, les demandes de dispenses à l’examen, pour les jeunes accordées le samedi, jour du "shabbat", siège du Consistoire "beth din", une cour d'arbitrage rabbinique rendant ses jugements conformément à la "halakhah" la Charia juive, un ensemble de règles qui régis la vie juive au quotidien.).

D’ailleurs, on les retrouve même à l’Elysée célébrant Hanouka avec le Président de la République.

Sans compter que le chef du Conseil Représentatif des juifs de France, le CRIF, une branche des sionistes se permet de brandir le bras du Président comme un vulgaire toutou et pourquoi les personnalités politiques et médiatiques se rendent tous les ans au diner communautaire organisé par les sionistes français. Un lobby qui dirige clandestinement la politique étrangère de la France, le cheval de gloire de cette institution vérolée était "l’antisémitisme". Derrière chacun de leurs mensonges se cachent de grands crimes !

Les médias  et les sionistes français continuent à manipuler l’opinion publique avec le voile, l’Islam et maintenant les Frères Musulmans qui souhaiteraient « imposer la Charia ».

Dans quel pays musulman est-elle appliquée ?  Nulle part !

Et ces imposteurs voudraient faire croire aux Français que la République serait mise en danger par des Frères Musulmans invisibles ? Ils nous prennent pour des cons encore une fois !


Conclusion : un rapport politique,   la mécanique de l’ennemi intérieur

Ce rapport n’est pas un document de sécurité. Ce n’est pas une étude scientifique. C’est une pièce de propagande, une arme de communication politique. Il sert à nourrir une narrative de peur, à mobiliser un électorat, à détourner l’attention des vrais enjeux sociaux et économiques.

Il faut le dire clairement : La machine à mentir n’a pas fini de produire de la désinformation,  ce texte ne protège pas la République, il l’affaiblit. Il ne renforce pas l’unité nationale, il creuse les divisions. Il ne lutte pas contre une menace réelle, il fabrique un ennemi imaginaire.

En instillant la suspicion contre les musulmans, il légitime une islamophobie d’État qui est indigne de la France. En recyclant les logiques du bouc émissaire, il fait écho aux heures les plus sombres de notre histoire.

Nous ne pouvons pas accepter que la République, censée être le rempart contre les discriminations, devienne l’outil d’une stigmatisation institutionnalisée. Nous ne pouvons pas tolérer qu’au nom de la sécurité, on fabrique un danger fictif pour servir des intérêts électoraux.

Ce rapport est un symptôme. Le symptôme d’une dérive populiste qui préfère désigner des coupables imaginaires plutôt que d’affronter les vrais défis de notre temps : l’injustice sociale, les fractures économiques, la crise écologique.

C’est pourquoi il faut le dénoncer, avec force. Car ce n’est pas seulement la dignité des musulmans de France qui est en jeu, mais l’avenir de la République elle-même.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


Gaz de schiste : la souveraineté de l’Algérie en jeu

 

Allons-nous sacrifier notre eau, notre santé et notre avenir pour quelques milliards de mètres3 de gaz ? L’exploitation du gaz de schiste, que certains présentent comme une solution miracle, est en réalité une bombe écologique et sanitaire à retardement. Partout où la fracturation hydraulique a été pratiquée, elle a contaminé les nappes phréatiques, libéré des produits chimiques toxiques et provoqué des désastres environnementaux.

En Algérie, ce choix serait suicidaire. Notre Sahara, poumon d’eau souterraine et richesse agricole, risque d’être irréversiblement polluée. Des milliards de dollars seront engloutis dans une énergie coûteuse, à faible rendement et dépendante de technologies étrangères, au lieu d’être investis dans les énergies renouvelables ou la sécurité alimentaire.

La question est simple : à qui profite le gaz de schiste ? Certainement pas au peuple algérien. Il profite aux multinationales et à une poignée d’intérêts immédiats, mais il condamne nos enfants à vivre sur une terre stérile, sans eau potable ni souveraineté énergétique.

Nous devons dire non. Non à l’exploitation du gaz de schiste, non à la mise en danger de notre pays, oui à un avenir durable fondé sur le soleil, l’eau et la terre de l’Algérie. L’urgence est là : protéger notre Sahara aujourd’hui, c’est protéger l’Algérie pour toujours.

On nous présente l’exploitation du gaz de schiste comme une nécessité économique. C’est en réalité une impasse. En s’engageant dans cette voie, l’Algérie ne ferait que prolonger sa dépendance aux hydrocarbures, alors même que le monde entier cherche à en sortir. Dès 2035, le marché du pétrole et du gaz sera fortement réduit par la transition énergétique et par les taxes carbones qui frapperont les énergies fossiles. Miser aujourd’hui sur le schiste, c’est investir des milliards dans une énergie du passé, coûteuse, polluante et bientôt obsolète.

Pire encore : en se lançant dans ce secteur, l’Algérie se lierait pieds et poings aux multinationales américaines, devenant un marché captif de leurs technologies et de leurs agendas géopolitiques. Cela ne garantirait ni souveraineté ni indépendance, mais au contraire une nouvelle forme de dépendance, économique et stratégique.

Allons-nous sacrifier notre eau, notre santé et notre avenir pour quelques milliards de mètres cubes de gaz ? L’exploitation du gaz de schiste, que certains présentent comme une solution miracle, est en réalité une bombe écologique et sanitaire à retardement. Partout où la fracturation hydraulique a été pratiquée, elle a contaminé les nappes phréatiques, libéré des produits chimiques toxiques et provoqué des désastres environnementaux.

En Algérie, ce choix serait suicidaire. Notre Sahara, poumon d’eau souterraine et richesse agricole, risque d’être irréversiblement polluée. Des milliards de dollars seront engloutis dans une énergie coûteuse, à faible rendement et dépendante de technologies étrangères, au lieu d’être investis dans les énergies renouvelables ou la sécurité alimentaire.

Pendant ce temps, nos véritables atouts sont négligés : le soleil, l’eau et la terre. Le Sahara peut être un grenier nourricier grâce à une agriculture moderne et raisonnée. Nos territoires peuvent devenir un pôle énergétique mondial à travers le solaire et l’éolien. L’industrie nationale, si elle est soutenue, peut créer une valeur ajoutée bien supérieure à celle de la rente pétrolière. Ce sont ces choix qui garantissent l’avenir, pas le schiste.

La question n’est donc pas de savoir avec quelle compagnie signer un contrat, mais quel projet de société nous voulons pour l’Algérie. L’enjeu n’est pas Chevron ou Exxon, mais la capacité de notre pays à sortir de la dépendance, à reconstruire son économie sur des bases saines et durables, et à offrir aux générations futures autre chose qu’un désert stérile et pollué. L’exploitation du gaz de schiste n’est pas seulement une erreur écologique. C’est une faute stratégique.

La question est simple : à qui profite le gaz de schiste ? Certainement pas au peuple algérien. Il profite aux multinationales et à une poignée d’intérêts immédiats, mais il condamne nos enfants à vivre sur une terre stérile, sans eau potable ni souveraineté énergétique.

Nous devons dire non. Non à l’exploitation du gaz de schiste, non à la mise en danger de notre pays, oui à un avenir durable fondé sur le soleil, l’eau et la terre de l’Algérie. L’urgence est là : protéger notre Sahara aujourd’hui, c’est protéger l’Algérie pour toujours.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Crise diplomatique Algérie–France : fin de l’exemption de visas pour diplomates et dénonciation de l’accord de 2013

 

Un durcissement annoncé, mais un contexte occulté

Dans une lettre adressée à François Bayrou et relayée par Le Figaro et Reuters, Emmanuel Macron a demandé la suspension de l’accord de 2013 sur les exemptions de visa pour les passeports diplomatiques et de service algériens. Le président français appelle à une « grande fermeté » face à Alger, invoquant des difficultés « migratoires et sécuritaires ». Mais cette lecture unilatérale occulte des éléments essentiels du contexte diplomatique.

Deux notes verbales ont été remises au régime français par les voies diplomatiques,   L'une a eu pour objet de «notifier formellement la dénonciation par la partie algérienne de l'Accord algéro-français de 2013 relatif à l'exemption réciproque des visas pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service».

Une dénonciation qui «va plus loin que la simple suspension notifiée par la partie française et met définitivement un terme à l'existence même de cet accord», tient-on à préciser. Dans ce contexte, le communiqué a souligné qu'»en conséquence, et sans préjudice des délais prévus dans l'accord, le gouvernement algérien a décidé de soumettre, avec effet immédiat, les titulaires de passeports diplomatiques et de service français à l'obligation de visas.

Il se réserve, par ailleurs, le droit de soumettre l'octroi de ces visas aux mêmes conditions que celles que le gouvernement français arrêtera pour les ressortissants algériens. Il s'agit là d'une stricte application du principe de réciprocité qui exprime, avant tout, le rejet par l'Algérie des velléités françaises de provocation, d'intimidation et de marchandage». Quant à la seconde note verbale, elle concerne «la décision des autorités algériennes de mettre fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l'Etat algérien au profit de l'ambassade de France en Algérie. Cette note annonce, également, le réexamen des baux, considérablement avantageux, contractés par l'ambassade avec les OPGI d'Algérie et invite la partie française à dépêcher une délégation à Alger pour entamer les discussions à ce sujet», souligne le communiqué

Le déclencheur : le dossier du Sahara occidental

En juillet 2024, la France a reconnu le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, en rupture avec la position traditionnelle de neutralité. Cette décision a été perçue par Alger comme une atteinte directe à ses intérêts stratégiques et une ingérence dans un dossier soutenu par des résolutions onusiennes. Ce choix politique français a provoqué un refroidissement brutal des relations bilatérales.

L’accord de 2013 : un symbole plus qu’un instrument

Signé pour faciliter la mobilité des diplomates, l’accord de 2013 avait une portée pratique limitée. Sa suspension est surtout un signal politique adressé à l’opinion publique française, dans un contexte où la question migratoire est instrumentalisée à des fins électorales.

C'est la France, également, qui a manqué au respect de ses engagements au triple titre de l'accord algéro-français de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour en France des ressortissants algériens et de leurs familles, de la convention consulaire algéro-française de 1974 et de l'accord algéro-français de 2013 relatif à l'exemption des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. C'est la France, en outre, qui s'est donné pour seule et unique objet de fixation l'accord algéro-français de 1994 relatif à la réadmission des ressortissants algériens vivants en situation irrégulière en France, accord dont elle a dénaturé la raison d'être et détourné les objectifs véritables. C'est la France, enfin, qui s'est affranchie de ses devoirs contractés au titre de la convention européenne des droits de l'homme de 1950".

A maintes reprises, c'est la France, et elle seule, qui a été à l'origine d'une telle demande. En décidant la suspension de cet accord, la France offre à l'Algérie l'opportunité idoine d'annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord.

Des cas individuels utilisés comme levier politique

Les affaires Boualem Sansal et Christophe Gleizes, évoquées comme motifs de durcissement, relèvent de décisions judiciaires algériennes. Les instrumentaliser dans le champ diplomatique revient à nier la souveraineté judiciaire d’un État indépendant et  de faire de la France l’arbitre moral des libertés dans le monde arabe, au mépris des souverainetés nationales et des réalités politiques locales. C’est là l’ombre portée d’un réflexe néocolonial qu’on croyait pourtant dépassé dans les milieux progressistes pour s’interroger aussi si la France va extrader les délinquants politiques algériens réfugiés chez elle, allusion à l’ancien ministre Abdeslam Bouchouareb qui a été condamné plusieurs fois pour corruption en Algérie, mais la justice française a rejeté la demande d’extradition d’Alger. Une rhétorique post-coloniale persistante

Les termes choisis par Emmanuel Macron – « respect », « fermeté », « détermination » – s’inscrivent dans une grammaire diplomatique verticale, héritée d’une histoire coloniale non soldée. Une approche moderne exigerait une relation équilibrée, basée sur des partenariats mutuellement bénéfiques dans les domaines de l’énergie, de la sécurité et de la coopération culturelle.

Des accusations de manquements aux accords bilatéraux

Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères reproche à Paris d’avoir violé plusieurs accords internationaux et bilatéraux :

  • Accord algéro-français de 1968 sur la circulation et le séjour des ressortissants,
  • Convention consulaire de 1974,
  • Accord de 2013 sur l’exemption de visas diplomatiques,
  • Convention européenne des droits de l’homme de 1950.

L’Algérie dénonce aussi des entraves à l’acheminement de ses valises diplomatiques, le blocage d’accréditations pour ses consuls (trois consuls généraux et cinq consuls), ainsi que la politique de réadmission des ressortissants algériens jugée contraire aux engagements franco-algériens.

Une crise diplomatique assumée

Alger considère que la crise diplomatique avec la France est née des « provocations et pressions » françaises, et affirme que ses réponses s’inscrivent dans le strict principe de réciprocité diplomatique. L’Algérie précise qu’elle n’a jamais été à l’initiative de l’accord de 2013, soulignant que la demande venait de Paris, et se réserve le droit d’ouvrir d’autres dossiers contentieux à la négociation.

Kader Tahri
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La guerre Israël–Iran-il y a clairement un problème israélien

 

Introduction

La guerre ouverte entre Israël et l’Iran, déclenchée depuis plus de deux mois, constitue un tournant stratégique au Moyen-Orient. Bien que préparée de longue date par Israël, cette confrontation met en lumière la fragilité des équilibres régionaux et les contradictions de la diplomatie occidentale. Malgré son importance, le conflit tend déjà à disparaître des priorités médiatiques, révélant une gestion sélective de l’information et un traitement asymétrique des acteurs impliqués.


1. Israël, l’Iran et l’asymétrie nucléaire

La question nucléaire est au cœur de ce conflit.

  • Israël, puissance nucléaire non déclarée, n’a jamais signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
  • L’Iran, signataire du TNP, a accepté des mécanismes de contrôle internationaux avant que les États-Unis ne se retirent unilatéralement de l’accord sur le nucléaire en 2018.

Dès lors, présenter l’Iran comme une menace existentielle tout en ignorant l’arsenal israélien constitue une contradiction majeure et une source d’instabilité durable.


2. Les limites de la stratégie israélo-américaine

Les bombardements iraniens et israéliens ont révélé les vulnérabilités de chacun. Ni Israël ni l’Iran ne disposent des capacités économiques et militaires pour soutenir une guerre prolongée, tandis que les États-Unis et leurs alliés occidentaux cherchent à éviter un engrenage incontrôlable.

L’alignement stratégique américain sur Israël, loin de favoriser la paix, alimente une perception d’injustice. Cette politique entretient l’impunité de Tel-Aviv tout en marginalisant les voix en faveur d’un équilibre régional basé sur le droit international.


3. Une impasse morale et politique

Les conséquences humanitaires sont considérables, notamment pour les populations civiles de Gaza et de la région, victimes collatérales d’un affrontement géopolitique. L’histoire jugera sévèrement une époque où la puissance militaire prime sur la dignité humaine.

Le conflit actuel illustre la faillite d’une diplomatie de dissuasion et de domination. Au lieu de réduire les tensions, il nourrit un cycle de méfiance et de représailles qui éloigne toute perspective de paix.


4. Perspectives : désarmement et coopération régionale

La seule voie durable passe par :

  1. Une reconnaissance mutuelle des obligations juridiques internationales.
  2. Une réduction progressive de l’arsenal nucléaire israélien en échange de garanties iraniennes.
  3. Une relance du dialogue multilatéral, incluant non seulement les États-Unis et l’Europe, mais aussi les puissances régionales (Turquie, Arabie saoudite, Égypte).

Un désarmement partiel, même limité, constituerait un signal fort pour briser le cycle de méfiance et restaurer la crédibilité de la diplomatie internationale.


Conclusion

La guerre Israël–Iran n’est pas seulement une confrontation militaire : elle révèle une asymétrie fondamentale entre un État disposant de l’arme nucléaire mais échappant aux règles internationales, et un autre qui, malgré ses limites, a respecté davantage ses engagements juridiques. Tant que cette contradiction perdurera, la paix restera illusoire.

Plutôt qu’une logique d’intimidation et d’exclusion, seule une approche de désarmement réciproque et de respect du droit international peut ouvrir une voie vers la stabilité régionale.


Kader Tahri
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Frères musulmans : la menace fantôme qui fait trembler la République

 

Faire peur, un art de gouverner à la française

La France adore avoir peur. Peur des banlieues, peur des jeunes, peur du voile, peur de l’« islamisme rampant ». C’est presque un sport national : quand le pouvoir patine sur l’économie, la justice sociale ou la crise démocratique, il ressort un épouvantail pratique. Dernier joujou en date ? Les Frères musulmans.

Un rapport classé confidentiel défense, révélé par Le Figaro (évidemment), explique que cette organisation transnationale représente une « menace pour la cohésion nationale ». Rien que ça. Sauf que, détail cocasse : ce même rapport reconnaît que le mouvement est en perte de vitesse, qu’il ne regroupe que 7 % des mosquées, et qu’il ne prône pas la violence. Une menace fantôme, donc. Mais une menace bien utile.

Les Frères Musulmans sont une création des services secrets britanniques ; après la chute de l’Empire Ottoman, les pays musulmans nouvellement créés étaient politiquement occupés à devenir économiquement indépendants, dans une équation où la modernité qui devait rendre au développement ce qui revenait au développement, et à Dieu ce qui revient à Dieu, était l’équivalent de la laïcité, et les élites politiques de ces pays étaient imperméables à l’idéologie franc maçonne.

Les FM ont été des mouvements d’opposition utilisés contre les dirigeants arabes modernistes et non alignés, tout comme la FM est utilisée pour sélectionner et neutraliser les acteurs politiques dans les pays occidentaux.

Nasser avait été le premier à dénoncer l’arnaque, en pointant l’absurdité du fait de centrer le débat politique sur des revendications musulmanes pour prôner l’islamisation d’un pays musulman, aux dépens des vrais enjeux économiques, industriels, éducatifs...


Islamisme municipal ou peur municipale ?

L’expression a tout pour faire frissonner : « islamisme municipal ». On imagine déjà des mairies transformées en califats locaux, des conseils municipaux votant la charia à l’unanimité. En réalité ? Rien de tout ça. On parle d’associations locales, de mosquées de quartier, d’un réseau militant qui tente d’exister dans le jeu démocratique.

Mais pour les stratèges de la peur, la discrétion devient suspecte : si ça se voit, c’est dangereux ; si ça ne se voit pas, c’est encore pire. Autrement dit : les Frères musulmans sont coupables par nature, coupables d’exister.


Le sport national : faire trembler les gens

Soyons clairs : faire trembler les Français est devenu une technique de gouvernance. Le scénario est toujours le même :

Un rapport classifié sort par une fuite opportune.

Un grand quotidien relaie l’alerte (souvent le même).

Un ministre indigné promet des mesures fermes.

L’opinion publique, nourrie de peur, applaudit ou s’inquiète.

Et le problème de fond – chômage, inflation, fracture sociale – passe au second plan.


Une inversion accusatoire bien connue

Certains observateurs rappellent que pendant qu’on nous parle de la « pieuvre islamiste », personne ne s’inquiète des réseaux communautaires pro-israéliens qui, eux, influencent ouvertement la vie politique et médiatique française. On détourne l’attention avec le Hamas pour mieux oublier Gaza. C’est le vieux principe de l’inversion accusatoire : accuser l’autre de ce qu’on pratique soi-même.

Qu’on adhère ou pas à cette lecture, elle met en lumière un point : le discours officiel n’est pas neutre. Il est instrumentalisé par des rapports de force géopolitiques.


Une menace utile, pas une menace réelle

Ce rapport ne démontre pas que les Frères musulmans vont instaurer la charia à Marseille ou à Roubaix. Ce qu’il démontre, c’est que le pouvoir a besoin d’un ennemi intérieur pour justifier son autorité. Peu importe que l’ennemi soit faible ou marginal : il doit être présenté comme redoutable.

Résultat : une peur rentable politiquement. Rentable pour détourner l’attention, rentable pour serrer les rangs autour de la « République en danger », rentable pour nourrir les plateaux télé.


Conclusion : la République menacée… par sa propre propagande

Au fond, les Frères musulmans ne sont pas le problème majeur de la France. Le vrai problème, c’est un État qui confond vigilance et paranoïa, analyse et propagande.
La menace fantôme des Frères musulmans est moins un danger pour la République qu’une aubaine pour un pouvoir en quête d’ennemis imaginaires.

Les acteurs politiques s’entendent tous pour capitaliser sur la segmentation par l’islamisme, alors que quand il faut déterminer les causes du déclassement de la France, de sa vassalisation et de son dépeçage programmé, tous les irresponsables politiques sont bien embêtés de ne pouvoir coller ça sur le dos des musulmans, mais bien contents que les diversions par l’islamisme neutralisent le temps qui ne sera jamais utilisé pour aborder les frais sujets en rapport avec les préoccupations de tous les Français.

La France n’est pas menacée par un califat municipal. Elle est menacée par une gouvernance de la peur, où l’on brandit sans cesse un danger fantôme pour éviter de parler du réel. La véritable question est donc :

Qui la peur protège-t-elle ? La République… ou ses dirigeants ?

Comme toujours, on finit par se demander : la peur, c’est pour protéger les citoyens… ou pour protéger les gouvernants ?

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

Israël-Palestine : la colonisation sans fin, l’apartheid assumé et l’impunité internationale

 

Il est temps de cesser les euphémismes. Ce qui se joue aujourd’hui en Israël-Palestine n’est pas un “conflit” entre deux peuples égaux en droit et en puissance. C’est l’achèvement d’un projet colonial, appuyé par un arsenal militaire inégalé, toléré par les grandes puissances, et qui ne recule plus devant rien : ni la destruction totale de Gaza, ni l’annexion de facto de la Cisjordanie, ni la négation pure et simple du peuple palestinien.

Dénoncer les turpitudes et l'abjection de divers courants de l'idéologie sioniste, dénoncer les exactions d’Israël, est juste et nécessaire. Cela ne fera pas faire l'économie d'interrogations quant à la fuite en avant à laquelle s’adonnent les membres du  gouvernement israélien.

- Ils ont pratiquement détruit Gaza et revendiquent y avoir rendu la vie impossible. Que comptent-ils faire des plus de deux millions d'habitants ?

- Ils ont annexé la Cisjordanie, construisant à toute vitesse des colonies de peuplement longtemps interdites pour permettre l'établissement d'un état palestinien-croupion. Que comptent-ils faire des millions de Palestiniens qui la peuplent ?

Nous connaissons les réponses de Ben Gvir ou Smotrich à ces questions. Elles vont du génocide à la purification ethnique.

Quelle est la réponse majoritaire du peuple israélien ?

A ce stade, existent peu de possibilités. Pour avoir rendu impossible la solution des deux états proclamée par de multiples résolutions de l'ONU, ne restent que des options iréniques ou abjectes:

- On peut, (en réalité, on ne peut pas), revenir au rêve de l'état unique, dont tous seraient citoyens, donnant des passeports israéliens à tous les Palestiniens. C'était une solution longtemps préconisée par les Trotskystes. C'est devenu la seule option honorable. Et elle est impossible.

- Sinon, en évitant les extrémités auxquelles sont prêts les ultras du gouvernement actuel, ne reste que l'apartheid.


L’occupation israélienne déclarée illégale : et après ?

En juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a tranché : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza est illégale. Elle exige son démantèlement immédiat, le retrait des colonies et la fin de la ségrégation entre Israéliens et Palestiniens. La CIJ n’a pas seulement émis un avis juridique : elle a mis noir sur blanc ce que les Palestiniens crient depuis des décennies — ce régime est contraire au droit, au principe même d’égalité humaine.

Mais Israël n’en a cure. Le gouvernement poursuit sa fuite en avant, transformant chaque décision internationale en chiffon de papier. Et les capitales occidentales, si promptes à brandir le droit international ailleurs, se taisent ou détournent le regard. Cette hypocrisie est devenue une forme de complicité active.


Gaza : le laboratoire du châtiment collectif

Les sionistes messianiques, sont tranquilles… Il n’y a pas une once d’humanité en eux, car quiconque ne pense pas comme eux à leurs yeux est sous-humain. Ceux qui ont été cités jusqu’ici vénèrent deux dieux : la Richesse et le Pouvoir ; c’est ainsi qu’ils estiment leur valeur.

À Gaza, la guerre actuelle ne vise pas seulement le Hamas, mais toute une population enfermée depuis 17 ans dans un blocus. Les bombardements massifs, les destructions d’hôpitaux, d’écoles et d’infrastructures vitales, l’entrave systématique à l’aide humanitaire : tout cela n’est pas un “dommage collatéral”, mais une stratégie. Une punition collective destinée à rendre la vie invivable pour plus de deux millions d’êtres humains.

La CIJ, saisie par l’Afrique du Sud, a reconnu en janvier 2024 que le risque de génocide à Gaza était “plausible”. Elle a ordonné à Israël d’assurer la livraison de nourriture, d’eau et de médicaments. Depuis, qu’a-t-on vu ? Des convois bloqués par des milices de colons comme Tzav 9, encouragées par l’extrême droite israélienne. Des largages aériens hasardeux, parfois mortels. Et des dirigeants, tels Itamar Ben-Gvir ou Bezalel Smotrich, qui appellent ouvertement à “encourager la migration” des Gazaouis — un euphémisme pour désigner le transfert forcé d’une population entière.

Quand un État transforme la faim en arme de guerre, quand il instrumentalise l’aide pour affamer et briser une population, il franchit la ligne rouge du crime contre l’humanité. C’est ce que Gaza subit, sous nos yeux.


Cisjordanie : l’annexion masquée est devenue réalité

Et pourtant, nous avons des Palestiniens en Cisjordanie, qui n'ont pas construit de tunnels ni constitué une force redoutable, et les colons les piétinent, les expulsant de leurs maisons et de leurs terres et leur volant tout ce qu'ils possèdent. Combien d'argent les Juifs sionistes du monde entier ont-ils dépensé pour acheter suffisamment de politiciens dans le monde entier afin de coloniser la Palestine et de protéger leur entité coloniale contre toute responsabilité pour crimes contre l'humanité 

En Cisjordanie, le masque est tombé. L’annexion de facto avance chaque jour : nouvelles colonies, routes réservées, postes militaires. Les colons agissent en milices, souvent sous la protection ou l’indifférence de l’armée. Villages incendiés, terres volées, familles expulsées. La violence n’est plus un accident : elle est un outil de conquête territoriale.

Lorsque Smotrich appelle à “effacer Huwara”, il ne dérape pas : il dit tout haut la logique à l’œuvre. Et lorsque des colons saccagent des villages palestiniens sans être inquiétés, c’est l’État lui-même qui cautionne la terreur.

Là encore, la CIJ a été claire : le régime imposé aux Palestiniens de Cisjordanie correspond à une ségrégation systématique, une violation directe de la Convention contre l’apartheid. Et pourtant, l’occupation continue, implacable.


L’apartheid n’est plus une accusation : c’est un constat

Depuis 2021, Human Rights Watch et Amnesty International ont franchi le pas : ce régime est bien un apartheid. Ce terme n’est pas une insulte, c’est une qualification juridique précise : un système organisé de domination d’un groupe sur un autre, institutionnalisé, perpétué par la violence.

Ce que vivent les Palestiniens — restrictions de déplacement, confiscation de terres, absence de droits civiques, traitements discriminatoires systématiques — correspond à cette définition. La CIJ, Amnesty, HRW : le consensus s’élargit. Il ne manque plus qu’une chose : la volonté politique des États pour briser ce système.

Cette démonstration est imparable et je la complète en soulignant que le paroxysme de la monstruosité israélienne consiste, depuis plusieurs mois, à organiser l’aide alimentaire comme traquenard et piège mortel pour les Palestiniens que le blocus Netanyahou / Ben Gvir / Smotrich affame : Tsahal effectue délibérément les largages aériens des denrées vitales dans des zones militarisées interdites aux civils de Palestine afin que, tenaillés par la désespérance et la faim et n’ayant plus rien à perdre, ces derniers aillent récupérer les colis alimentaires à l’endroit même où ils sont certains d’être abattus.


Quelles options restent possibles ?

La solution à deux États, répétée comme un mantra par les chancelleries occidentales, est morte, enterrée sous les bulldozers des colonies. Un État palestinien viable est devenu une fiction.

La seule option réellement juste serait un État unique, où Palestiniens et Israéliens jouiraient des mêmes droits. Mais cette perspective est rejetée par la majorité des Israéliens et par un gouvernement obsédé par la domination ethno-religieuse. Dès lors, l’avenir se réduit à deux alternatives :

  • soit un apartheid assumé, institutionnalisé, pérennisé ;
  • soit l’effondrement total de toute perspective de coexistence, avec la tentation toujours plus explicite du nettoyage ethnique.

La complicité internationale : silence et hypocrisie

Le plus insupportable n’est pas seulement l’acharnement israélien, mais la passivité complice de la communauté internationale. Les États-Unis continuent de livrer des armes. L’Europe se contente de déclarations creuses, tout en maintenant des accords économiques avantageux. Quand il s’agit d’Ukraine, le droit international est brandi comme un étendard. Quand il s’agit de la Palestine, il est relégué au second plan.

Ce double standard détruit la crédibilité du droit international et transforme les belles paroles en cynisme. Chaque bombe tombée sur Gaza, chaque maison palestinienne rasée en Cisjordanie, résonne aussi comme un acte de complicité pour les États qui financent, arment ou protègent Israël de toute sanction.


Briser l’impunité, maintenant

En ce moment, une association de sionistes radicaux dénommée TSAV 9 et fondée par une certaine REUT BIN HAIM, s’est donné pour mission de bloquer les points d’entrée vers Gaza pour entraver l’aide alimentaire terrestre : cette Israélienne, elle-même mère de 8 enfants, a accordé une entrevue au journaliste anglais Inigo Gilmore, pour expliquer qu’il est indispensable d’affamer les enfants palestiniens.

Il est temps de rompre avec cette logique mortifère. Cela signifie :

  • conditionner toute aide militaire et économique à Israël au respect strict du droit international ;
  • imposer des sanctions ciblées contre les responsables politiques et les colons violents ;
  • soutenir des enquêtes internationales sur les crimes commis à Gaza et en Cisjordanie ;
  • et surtout, nommer les choses : parler d’apartheid, parler de crimes de guerre, parler de génocide quand les faits l’exigent.

Conclusion : l’égalité ou la barbarie

Si on applique la grille de l’idéologie selon Anna Arendt aux « Sionistes » on tombe très justement sur le principe actif et structurant des régimes totalitaires.
Cette idéologie devenant ainsi un cadre qui organise la société de façon totale, visant à remplacer le monde actuel par les masses atomisées physiquement, moralement et spirituellement, leur permettant d’imposer une cohérence artificielle à l’ensemble de la vie sociale. Une source surhumaine comme origine de la pensée (Dieu de la Bible),
Une prétention à la domination globale,
L’appel à la violence ou à l’action,
La désignation d’un ennemi objectif,

Le rejet de la réalité factuelle. Ce groupe prospère sur l’effondrement des structures politiques. L’isolement des individus influençables, fragilisés par cet effondrement, fait que les structures sociales démocratiques et tolérantes deviennent alors perméables à des idéologies simplificatrices et à des promesses de réenchantement du monde.

L’entrisme des « sionistes » exploite les failles du système démocratique et républicain. Notamment la perte de sens partagé et la désaffection civique. Ceci leur permet d’avancer un projet de domination idéologique sous couvert démocratique, utilisent des organisations de façade et des discours adaptés pour masquer la radicalité de leurs objectifs, trompant ainsi le monde extérieur sur leur véritable nature, s’appuyant fortement sur les médias sous leur influence..
Ce groupe cherche à imposer une vision unique et à éliminer la dissidence.

La Palestine n’est pas seulement une question “étrangère”. Elle est le test ultime de notre capacité à défendre des principes universels. Allons-nous continuer à fermer les yeux, à accepter qu’un État démocratique se revendiquant du droit se permette ce que nous ne tolérons nulle part ailleurs ?

L’avenir est clair : soit nous imposons l’égalité des droits pour tous, Palestiniens et Israéliens, soit nous devenons complices d’un système qui ne peut plus être nommé autrement que par son vrai nom : apartheid et épuration ethnique.

Il n’y a plus de neutralité possible. Se taire, c’est choisir le camp de l’oppresseur.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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