Parfois il m'est utile de le dire !

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La guerre Israël–Iran-il y a clairement un problème israélien

 

Introduction

La guerre ouverte entre Israël et l’Iran, déclenchée depuis plus de deux mois, constitue un tournant stratégique au Moyen-Orient. Bien que préparée de longue date par Israël, cette confrontation met en lumière la fragilité des équilibres régionaux et les contradictions de la diplomatie occidentale. Malgré son importance, le conflit tend déjà à disparaître des priorités médiatiques, révélant une gestion sélective de l’information et un traitement asymétrique des acteurs impliqués.


1. Israël, l’Iran et l’asymétrie nucléaire

La question nucléaire est au cœur de ce conflit.

  • Israël, puissance nucléaire non déclarée, n’a jamais signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
  • L’Iran, signataire du TNP, a accepté des mécanismes de contrôle internationaux avant que les États-Unis ne se retirent unilatéralement de l’accord sur le nucléaire en 2018.

Dès lors, présenter l’Iran comme une menace existentielle tout en ignorant l’arsenal israélien constitue une contradiction majeure et une source d’instabilité durable.


2. Les limites de la stratégie israélo-américaine

Les bombardements iraniens et israéliens ont révélé les vulnérabilités de chacun. Ni Israël ni l’Iran ne disposent des capacités économiques et militaires pour soutenir une guerre prolongée, tandis que les États-Unis et leurs alliés occidentaux cherchent à éviter un engrenage incontrôlable.

L’alignement stratégique américain sur Israël, loin de favoriser la paix, alimente une perception d’injustice. Cette politique entretient l’impunité de Tel-Aviv tout en marginalisant les voix en faveur d’un équilibre régional basé sur le droit international.


3. Une impasse morale et politique

Les conséquences humanitaires sont considérables, notamment pour les populations civiles de Gaza et de la région, victimes collatérales d’un affrontement géopolitique. L’histoire jugera sévèrement une époque où la puissance militaire prime sur la dignité humaine.

Le conflit actuel illustre la faillite d’une diplomatie de dissuasion et de domination. Au lieu de réduire les tensions, il nourrit un cycle de méfiance et de représailles qui éloigne toute perspective de paix.


4. Perspectives : désarmement et coopération régionale

La seule voie durable passe par :

  1. Une reconnaissance mutuelle des obligations juridiques internationales.
  2. Une réduction progressive de l’arsenal nucléaire israélien en échange de garanties iraniennes.
  3. Une relance du dialogue multilatéral, incluant non seulement les États-Unis et l’Europe, mais aussi les puissances régionales (Turquie, Arabie saoudite, Égypte).

Un désarmement partiel, même limité, constituerait un signal fort pour briser le cycle de méfiance et restaurer la crédibilité de la diplomatie internationale.


Conclusion

La guerre Israël–Iran n’est pas seulement une confrontation militaire : elle révèle une asymétrie fondamentale entre un État disposant de l’arme nucléaire mais échappant aux règles internationales, et un autre qui, malgré ses limites, a respecté davantage ses engagements juridiques. Tant que cette contradiction perdurera, la paix restera illusoire.

Plutôt qu’une logique d’intimidation et d’exclusion, seule une approche de désarmement réciproque et de respect du droit international peut ouvrir une voie vers la stabilité régionale.


Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


 

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