Le 7 octobre
2023 est devenu un symbole. Mais de quoi, exactement ?
De la résistance
Palestinienne ?
De la
vulnérabilité d’Israël ?
De l’échec
de sa politique coloniale ?
D’une guerre
de propagande ou d’un récit verrouillé, qui empêche aujourd’hui toute
compréhension honnête des faits ?
Presque deux
années plus tard, une chose est frappante : il n’existe aucune enquête
indépendante sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Pas de commission
d’investigation internationale. Pas de débat ouvert sur les responsabilités
militaires israéliennes. Pas même d’accès libre aux images de vidéosurveillance
ou aux transmissions radio de l’armée. Et pourtant, des centaines de personnes
sont mortes ce jour-là. Des vies ont été brisées, des familles endeuillées. Des
vérités dissimulées intentionnellement.
Alors je
pose une question simple : où est la vérité ?
Ce ne sont
pas des complotistes qui posent des questions. Ce sont d’anciens soldats
israéliens, des agents du renseignement à la retraite, des ONG locales comme Breaking
the Silence ou B'Tselem. Tous demandent pourquoi : ²
- l’armée israélienne a mis tant
de temps à intervenir avec la rage au ventre ;
- les systèmes de surveillance de
la frontière, habituellement ultra-sophistiqués, ont échoué ;
- plusieurs témoins israéliens
affirment que des tirs venus d’hélicoptères israéliens ont atteint des
civils israéliens lors du festival Supernova ;
- le gouvernement a refusé toute
transparence sur ses décisions de ce jour-là.
Et si le
Hamas a bien commis des actes violents, rien n’a été prouvé à ce jour
concernant une volonté préméditée de tuer des civils. La majorité des cibles
étaient militaires. Alors pourquoi le récit dominant ne parle que de barbarie,
de sauvagerie, d’inhumanité ?
Le
gouvernement Netanyahou a immédiatement transformé le 7 octobre en outil de
légitimation d’une guerre dévastatrice contre Gaza. Plus de 38 000 morts selon
les derniers bilans, dont une majorité d’enfants et de civils. L’utilisation
assumée de la famine comme arme de guerre. Des hôpitaux détruits, des
journalistes tués, des centres de réfugiés ciblés. Il est
important de préciser que les actions des Israéliens envers les Gazaouis restes comparable à celles des Allemands
envers les peuples Hereros du Sud-Ouest africain au début du XXe siècle, un
génocide dont le prétexte avait été un massacre de soldats allemands.
Comment
justifie-t-on cette violence à l’échelle d’un peuple entier ? En brandissant la
douleur du 7 octobre, sans jamais accepter d’interroger cette douleur.
Il ne s’agit pas de nier, ni d’excuser. Il s’agit de comprendre, de
contextualiser, et de rendre justice à tous les morts, israéliens comme
palestiniens.
Il est
devenu tabou, en Europe notamment, de dire que le Hamas est aussi un mouvement
de résistance. Et pourtant, par définition, toute population vivant sous
blocus, bombardée régulièrement, privée d’un État, d’une armée, d’une justice
internationale, a le droit de résister. Ce droit est reconnu par les conventions
de Genève et par l’histoire elle-même.
Assimiler le
Hamas uniquement à une organisation terroriste revient à faire ce que l’on a
fait avec le FLN algérien, avec l’ANC de Mandela, ou avec les Viet Cong : nier
la légitimité d’un combat, parce qu’il dérange l’ordre établi. Cela
n’efface en rien les abus ou les crimes que ce groupe peut avoir commis. Mais
cela replace le débat dans son contexte politique et historique.
Le mensonge sioniste
abusé je ne sais combien de gens intelligents et de bonne volonté, dont
de nombreux scientifiques. Il fait encore des dupes de nos jours. Les mensonges
nazis et ceux du Hamas trouvent aussi leur clientèle, quoi que moins nombreuse,
de même que le mensonge rousseauiste, le christianisme à la Dostoïevski, le nietzschéisme
à la portée de n' importe qui, l'écologie des Verts. Il y a des calembredaines
à l' usage de tout le monde, comme l'astrologie, il y end a d'autres pour les
gens instruits, ou à demi instruits. Les peuples s'en méfient tout de suite.
Oui, la
vérité sur le Hamas est évidente, n' importe quelle personne s' intéressant à
la question et voulant s' informer comprend tout de suite. Et ça ne fait pas
grand monde. Quand le Roi se promène nu dans la rue, tout le monde admire
sincèrement ses beaux habits, sauf un petit enfant tout surpris.
Ce que nous
demandons,. C’est le minimum démocratique : la vérité.
Une enquête
indépendante, sous l’égide de l’ONU ou de tout organisme crédible.
La
reconnaissance des responsabilités, y compris du côté israélien.
La fin de
l’impunité dans l’usage politique des émotions.
Car tant que
la vérité sera manipulée, la paix restera impossible. Il ne peut y avoir
de justice sans vérité, ni de réconciliation sans mémoire partagée. Et ceux qui
refusent cette enquête, qu’ont-ils à cacher ?
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »
https://kadertahri.blogspot.com/
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