Parfois, il m'est utile de le dire ?

« 7 octobre, silence organisé et appel à la vengeance :

 

Le 7 octobre 2023 est devenu un symbole. Mais de quoi, exactement ?

De la résistance Palestinienne ?

De la vulnérabilité d’Israël ?

De l’échec de sa politique coloniale ?

D’une guerre de propagande ou d’un récit verrouillé, qui empêche aujourd’hui toute compréhension honnête des faits ?

Presque deux années plus tard, une chose est frappante : il n’existe aucune enquête indépendante sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Pas de commission d’investigation internationale. Pas de débat ouvert sur les responsabilités militaires israéliennes. Pas même d’accès libre aux images de vidéosurveillance ou aux transmissions radio de l’armée. Et pourtant, des centaines de personnes sont mortes ce jour-là. Des vies ont été brisées, des familles endeuillées. Des vérités dissimulées intentionnellement.

Alors je pose une question simple : où est la vérité ?

Ce ne sont pas des complotistes qui posent des questions. Ce sont d’anciens soldats israéliens, des agents du renseignement à la retraite, des ONG locales comme Breaking the Silence ou B'Tselem. Tous demandent pourquoi :                                           ²

  • l’armée israélienne a mis tant de temps à intervenir avec la rage au ventre ;
  • les systèmes de surveillance de la frontière, habituellement ultra-sophistiqués, ont échoué ;
  • plusieurs témoins israéliens affirment que des tirs venus d’hélicoptères israéliens ont atteint des civils israéliens lors du festival Supernova ;
  • le gouvernement a refusé toute transparence sur ses décisions de ce jour-là.

Et si le Hamas a bien commis des actes violents, rien n’a été prouvé à ce jour concernant une volonté préméditée de tuer des civils. La majorité des cibles étaient militaires. Alors pourquoi le récit dominant ne parle que de barbarie, de sauvagerie, d’inhumanité ?

Le gouvernement Netanyahou a immédiatement transformé le 7 octobre en outil de légitimation d’une guerre dévastatrice contre Gaza. Plus de 38 000 morts selon les derniers bilans, dont une majorité d’enfants et de civils. L’utilisation assumée de la famine comme arme de guerre. Des hôpitaux détruits, des journalistes tués, des centres de réfugiés ciblés. Il est important de préciser que les actions des Israéliens envers les Gazaouis  restes comparable à celles des Allemands envers les peuples Hereros du Sud-Ouest africain au début du XXe siècle, un génocide dont le prétexte avait été un massacre de soldats allemands.

Comment justifie-t-on cette violence à l’échelle d’un peuple entier ? En brandissant la douleur du 7 octobre, sans jamais accepter d’interroger cette douleur. Il ne s’agit pas de nier, ni d’excuser. Il s’agit de comprendre, de contextualiser, et de rendre justice à tous les morts, israéliens comme palestiniens.

Il est devenu tabou, en Europe notamment, de dire que le Hamas est aussi un mouvement de résistance. Et pourtant, par définition, toute population vivant sous blocus, bombardée régulièrement, privée d’un État, d’une armée, d’une justice internationale, a le droit de résister. Ce droit est reconnu par les conventions de Genève et par l’histoire elle-même.

Assimiler le Hamas uniquement à une organisation terroriste revient à faire ce que l’on a fait avec le FLN algérien, avec l’ANC de Mandela, ou avec les Viet Cong : nier la légitimité d’un combat, parce qu’il dérange l’ordre établi. Cela n’efface en rien les abus ou les crimes que ce groupe peut avoir commis. Mais cela replace le débat dans son contexte politique et historique.

Le mensonge sioniste  abusé je ne sais combien de gens intelligents et de bonne volonté, dont de nombreux scientifiques. Il fait encore des dupes de nos jours. Les mensonges nazis et ceux du Hamas trouvent aussi leur clientèle, quoi que moins nombreuse, de même que le mensonge rousseauiste, le christianisme à la Dostoïevski, le nietzschéisme à la portée de n' importe qui, l'écologie des Verts. Il y a des calembredaines à l' usage de tout le monde, comme l'astrologie, il y end a d'autres pour les gens instruits, ou à demi instruits. Les peuples s'en méfient tout de suite.

Oui, la vérité sur le Hamas est évidente, n' importe quelle personne s' intéressant à la question et voulant s' informer comprend tout de suite. Et ça ne fait pas grand monde. Quand le Roi se promène nu dans la rue, tout le monde admire sincèrement ses beaux habits, sauf un petit enfant tout surpris.

Ce que nous demandons,. C’est le minimum démocratique : la vérité.

Une enquête indépendante, sous l’égide de l’ONU ou de tout organisme crédible.

La reconnaissance des responsabilités, y compris du côté israélien.

La fin de l’impunité dans l’usage politique des émotions.

Car tant que la vérité sera manipulée, la paix restera impossible. Il ne peut y avoir de justice sans vérité, ni de réconciliation sans mémoire partagée. Et ceux qui refusent cette enquête, qu’ont-ils à cacher ?

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


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Le soutien massif juif à une guerre moralement génocidaire?

 

Depuis le 7 octobre 2023, le conflit israélo-palestinien a atteint un paroxysme de violence. L’État israélien, soutenu militairement par les États-Unis, l’Allemagne et plusieurs puissances occidentales, a lancé une offensive de grande ampleur sur la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de civils, femmes, enfants, soignants, journalistes, humanitaires ont été tués. Des infrastructures vitales ont été détruites. Le siège imposé à la population, les bombardements intensifs, les privations d’eau, de nourriture et de médicaments ont transformé Gaza en zone de mort.

Or, ce qui choque au-delà de l’horreur elle-même, c’est le soutien massif à cette guerre de la majorité des juifs israéliens – et d’une part non négligeable de la diaspora. Des sondages montrent qu’en Israël, plus de 80 % des citoyens juifs ont exprimé leur appui à l’opération militaire, malgré les milliers de morts civils. Dans la diaspora, les grandes institutions communautaires, les lobbys pro-israéliens traditionnels et nombre de synagogues ont repris le discours de légitimation d’un "droit à se défendre" poussé à l’extrême, effaçant la réalité de la guerre asymétrique, du blocus, et de l’occupation.

Ce chiffre 80 % ne peut être balayé comme un simple fait de sondage. Il nous confronte à une question essentielle :

Comment expliquer qu’une majorité de personnes qui ont été historiquement victimes de persécutions, qui connaissent la mémoire de la Shoah, puissent soutenir une guerre aussi brutale contre une population enfermée, appauvrie, assiégée ?

Cela oblige à une remise en question courageuse : la position victimaire ne protège pas de la dérive morale, surtout lorsqu’elle devient le cœur d’un récit national ou religieux. Lorsqu’un État construit sa légitimité sur le traumatisme, mais qu’il se comporte lui-même comme puissance coloniale, il devient urgent de questionner les fondements de cette légitimité.

Qu’une majorité soutienne une guerre ne la rend pas plus juste. L’histoire est remplie de cas où des peuples entiers ont été entraînés à soutenir des régimes violents. La démocratie n’est pas une garantie contre l’aveuglement moral. En Israël, le consensus autour de la guerre à Gaza s’explique en partie par :

  • la peur collective réelle provoquée par les attaques du 7 octobre ;
  • un climat de radicalisation sécuritaire entretenu depuis des décennies ;
  • un système médiatique militarisé, qui marginalise les voix critiques ;
  • et un nationalisme religieux croissant qui sacralise l’expansion territoriale au détriment des droits humains.

Mais comprendre ces causes ne signifie pas les excuser. La responsabilité morale ne s’efface pas dans les statistiques. Un peuple qui soutient une guerre injuste porte une part de responsabilité — pas en tant qu’ethnie ou religion, mais en tant que société politique.

Il serait cependant faux et dangereux de tirer de ce soutien massif une conclusion globalisante : "les juifs", dans leur ensemble, soutiendraient un génocide. Cette phrase, même prononcée avec colère, est erronée à plusieurs titres :

  1. Tous les juifs ne sont pas israéliens, ni sionistes, ni partisans de l’occupation. Il existe une pluralité de pensées, de traditions, de courants critiques dans le judaïsme.
  2. De nombreux juifs israéliens ou de la diaspora s’opposent ouvertement à cette guerre. Certains refusent de servir dans l’armée, manifestent, signent des pétitions, prennent la parole à leurs risques et périls.
  3. Le soutien à Israël n’est pas une "caractéristique religieuse", mais une construction politique, alimentée par l’histoire, les peurs identitaires, les politiques éducatives, les traumatismes collectifs.

C’est précisément en reconnaissant ces dissidences, en les soutenant, qu’on peut délégitimer la ligne dure du gouvernement israélien, sans tomber dans la haine ou le racisme.

Nous, observateurs, militants et citoyens, avons le droit et même le devoir de dire avec fermeté : Ce qui se passe à Gaza est une catastrophe humanitaire d’une ampleur insoutenable. C’est une guerre qui piétine le droit international, viole les principes humanitaires et désacralise la vie humaine.

Mais ce devoir de vérité doit s’accompagner d’un langage de rigueur, et non de vengeance. Il ne s’agit pas d'accuser des religions, des peuples ou des identités. Il s’agit de démasquer les pouvoirs, de condamner les discours qui justifient l’injustifiable, et de soutenir les voix dissidentes, où qu’elles soient.

On ne combat pas un génocide ou un nettoyage ethnique par des amalgames ou des raccourcis idéologiques. On le combat par la vérité, la solidarité, la lucidité. La majorité juive israélienne qui soutient cette guerre porte une responsabilité morale. Mais cette critique ne doit pas devenir un prétexte à la haine collective. Au contraire : c’est en défendant les principes de justice, même quand ils dérangent, que l’on honore la mémoire des peuples opprimés — passés comme présents.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Holocauste à Gaza : quand la justice humaniste détourne le regard :

 

Depuis près de deux ans, Gaza est le théâtre d’une violence militaire d’une ampleur et d’une intensité inégalées dans l’histoire contemporaine récente. Ce qui se déroule sous nos yeux dépasse les simples notions de conflit ou d'affrontement : il s'agit d'une destruction systématique d’un peuple, de ses institutions, de ses infrastructures, et de son avenir.

Malgré les alertes lancées par les agences de l’ONU, les ONG humanitaires, les juristes, et les chercheurs, la justice internationale n’a pas su ou voulu intervenir efficacement. Les mécanismes censés protéger les civils en temps de guerre, ou poursuivre les crimes de masse, apparaissent aujourd’hui affaiblis, voire compromis par des logiques politiques qui neutralisent leur indépendance.

La justice manquante : comment la communauté internationale a trahi Gaza Sur la scène internationale, aucune lutte de libération moderne n'a connu une trahison aussi profonde que celle subie par Gaza. Aucun génocide récent n'a non plus été accueilli avec une complicité aussi flagrante et un silence aussi assourdissant. Pendant plus de deux ans, le monde a adhéré au discours de la puissance occupante, lui fournissant une couverture politique et morale qui a permis aux atrocités de se poursuivre sans relâche

L’attaque du 7 octobre a marqué un tournant. Mais ce qui a suivi ne saurait être compris comme une simple réponse militaire. Les bombardements massifs sur les zones densément peuplées, la destruction systématique d’infrastructures vitales, les obstacles répétés à l’acheminement de l’aide humanitaire et les milliers de civils tués, dont une majorité d’enfants, s’inscrivent dans une stratégie d’asphyxie prolongée.

Pendant ce temps, ses chaînes d'approvisionnement militaire n'ont rencontré aucune entrave, bien au contraire. Même dans le domaine juridique, les États qui prétendent défendre la justice et les droits de l’homme ont activement entravé tous les efforts visant à obtenir des comptes, que ce soit devant la Cour internationale de justice ou la Cour pénale internationale. Après deux années de villes entières réduites en ruines, de dizaines de milliers de morts en direct à la télévision et de civils délibérément affamés, l'Union européenne n'a guère fait plus qu'envisager de revoir son partenariat avec le régime génocidaire. Même l'idée symbolique de suspendre un programme marginal de coopération scientifique comme Horizon Europe n'a reçu le soutien que de 10 des 27 États membres. Au niveau local, la mobilisation mondiale a été faible – un échec moral de la conscience mondiale, qui s’est limitée à des manifestations tièdes et à des déclarations creuses, sans aucune grève sérieuse, mouvement de masse ou campagne de pression soutenue.

Pendant ce temps, les chaînes d’approvisionnement militaire d’Israël sont restées intactes, voire renforcées. Aucune sanction, aucun embargo, aucune conditionnalité sérieuse n’a été imposée. L’Union européenne, tout en affichant des inquiétudes « humanitaires », a continué de traiter Israël comme un partenaire stratégique, sans jamais activer les leviers prévus dans ses propres accords.

 

 

 

 

 

 

La faillite n’est pas uniquement diplomatique ou juridique. Elle est aussi morale. Alors même que les images de destructions massives, d’enfants amputés, de civils piégés sous les gravats circulent à grande échelle, la mobilisation internationale reste tiède, intermittente, et insuffisante.

À l’exception de quelques mobilisations notables, il n’y a eu ni mouvement de grève global, ni pression économique coordonnée, ni campagne politique suffisamment structurée pour forcer un changement. L’indignation, bien réelle, s’est souvent arrêtée aux réseaux sociaux.

La résistance palestinienne, dans son ensemble, est décrite à travers le prisme exclusif du terrorisme. Ce glissement sémantique, largement alimenté par les discours officiels israéliens et occidentaux, efface toute légitimité à une population occupée, en violation du droit international, qui reconnaît pourtant aux peuples colonisés le droit de résister.

Il ne s’agit pas ici de blanchir des crimes de guerre ou de justifier des attaques contre des civils. Il s’agit de rétablir une lecture politique et juridique de la situation, plutôt que d’en faire une lecture uniquement émotionnelle ou sécuritaire.

L’histoire récente est riche de précédents : Sabra et Chatila en 1982, Gaza en 2008, Alep en 2016. À chaque fois, l’indignation a cédé la place à l’oubli, l’élan moral à la résignation diplomatique. Gaza risque de devenir un autre chapitre vite refermé de cette chronique des violences impunies.

Les campagnes de soutien aux Rohingyas ou aux Ouïghours ont montré que même des causes reconnues comme justes peuvent s’éteindre si elles ne sont pas portées par une stratégie de mobilisation claire, constante, et crédible..

Aujourd'hui, depuis plus de deux mois, la même communauté internationale s'est montrée incapable de contraindre le régime génocidaire à autoriser l'entrée humaine de nourriture, à protéger les agences humanitaires de l'ONU, ni même à garantir la survie de l'UNRWA – un démantèlement envisagé de longue date par le projet sioniste. L'occupation a bien compris cette situation ; elle alimente la poursuite et l'escalade du génocide, l'encourageant à explorer des scénarios encore plus brutaux, notamment la restitution des colonies, l'annexion des territoires de Gaza et la domination totale sur la Cisjordanie et Jérusalem.

Après deux années d’annihilation systématique, le maximum que la communauté internationale ait réussi à offrir sont de faibles propositions pour un État palestinien dépouillé de souveraineté, de dignité et de sens, conditionnées au désarmement, à l’obéissance et à la renonciation complète aux droits historiques, politiques et moraux. Bien que la cause palestinienne ait retrouvé une partie de son importance en tant que lutte de libération mondiale, le régime occupant a largement réussi à dépeindre la résistance palestinienne – et le peuple palestinien dans son ensemble – comme violents et terroristes, en inscrivant son récit fabriqué dans le discours mondial. Comprendre la dynamique de l'opinion publique mondiale révèle une dure réalité : la solidarité, aussi large soit-elle, est éphémère si elle n'est pas canalisée stratégiquement et immédiatement.

Sans campagnes organisées pour maintenir la visibilité et la pression, même les causes les plus justes risquent de disparaître des mémoires une fois les gros titres passés. En 1982, l'indignation mondiale a atteint son paroxysme après l'invasion du Liban par Israël et le massacre de Sabra et Chatila, mais elle s'est rapidement dissipée et Israël a rétabli des relations normalisées en toute impunité. En 2008, Gaza a bénéficié d'un élan de soutien international, qui s'est ensuite dissipé dès la fin de l'assaut.

Aujourd’hui, même si le mot « génocide » est plus fréquemment associé à Gaza, le danger d’un oubli mondial plane – tout comme ce fut le cas pour les Rohingyas au Myanmar en 2018, ou pour la Namibie en 1971, lorsque la CIJ a déclaré illégale l’occupation de l’Afrique du Sud, une décision restée lettre morte pendant deux décennies. Les causes justes ne triomphent pas uniquement en raison de leur justice, ni par le nombre de hashtags ou de sympathisants en ligne, mais par la capacité de leurs membres à maintenir leur élan, à faire pression et à saisir l’instant présent. Le monde n'a pas de mémoire ; il évolue au gré de l'instant. Et si cet instant n'est pas saisi avec sagesse et force, il s'estompera, telle une vague perdue dans le vaste océan de l'oubli.

Que des enquêtes internationales indépendantes soient menées sur les événements du 7 octobre et sur les opérations militaires israéliennes à Gaza. Que les responsabilités soient établies, toutes les responsabilités. Que la justice ne soit plus un instrument différentiel selon les puissances en jeu, mais un socle commun.

L'histoire jugera sévèrement les institutions qui auront échoué. Mais il n’est pas trop tard pour restaurer un minimum de cohérence morale. Car si la justice est incapable d’agir lorsque l’évidence s’impose, alors ce ne sont pas seulement les Palestiniens qu’elle abandonne – c’est notre humanité entière qu’elle trahit

C’est ça l’armée de Tsahal ? Les parents sont enchaînés nues au soleil, et les enfants affamés et assoiffés meurent de faim ! Le monde est aveugle ?

Gaza n’exige aucune  pitié, ni des indignations sélectives. mais demandes une seule chose : la vérité et la liberté !!!!!!.

 

 


Quand la France cède au Cyberharcèlement !

 


Dans un climat de tension croissante autour de la question palestinienne, l’affaire Nour Atallah fait l’objet d’un acharnement médiatique qui dépasse de loin les faits reprochés à cette étudiante Gazaouie réfugiée en France.

Certaines tribunes récentes, tentent de transformer ce cas individuel en symbole d’une trahison nationale, d’une complaisance de la France envers des figures et idéologies radicales. Or, ce discours n’est pas une alerte : c’est un procès politique, alimenté par les amalgames, l’émotion et la peur. Aussitôt, les médias français, dans lesquels les lobbies juifs font la loi, leur tombent sur le râble. C’est vraiment la paille et la poutre, une expression plus acceptable que d’avoir de la merde dans les yeux, qui est assez vulgaire.

Une telle rhétorique n’élève pas le débat, elle l’empoisonne, se blottit d’une haine qui, au passé comme au présent, frappe des personnes en raison de leur origine car ils se revendiquent Palestiniens.

La justice n’est pas la vindicte !!!!!

Si des propos antisémites ont été tenus par Nour Atallah, ce qui reste à établir formellement, ils doivent être examinés par la justice, dans le cadre strict du droit, comme pour tout citoyen ou résident. En démocratie, ce n’est ni la rue, ni les lobbys, ni les réseaux sociaux, ni la presse engagée qui prononcent des condamnations.

C’est un juge. Et c’est cela, précisément, qui distingue l’État de droit du tribunal populaire.

Exclure une étudiante d’une université peut être une mesure disciplinaire. Mais faire de son origine un facteur aggravant ou suggérer que son statut de réfugiée devrait être révoqué à la moindre polémique est contraire aux principes républicains.

Les Français sont devenus des bannis et des taulards dans leur propre pays, accusés de tous les maux, salis, rabaissés, surveillés et dénoncés par toutes les officines de chantage victimaires. Les Français ont perdu leurs libertés, et n’ont pas vu venir l’oligarchie qui les dépossédait progressivement.

Une accusation fondée sur l’amalgame et la généralisation qui opère un glissement insidieux: il aligne Nour Atallah sur le même axe historique que des figures les combattants Palestiniens accusés à tort de vouloir tuer tous les juifs dans un État bi national. Le procédé est grossier mais efficace : par contagion symbolique, il assimile toute expression de critique radicale, toute origine arabe ou musulmane, à une menace terroriste latente.

Cela n’est pas seulement injuste. C’est dangereux. Ce type d’argumentation sert d’alibi à ceux qui rêvent d’une politique de rejet systématique de l’Autre, sous couvert de sécurité. L’arrogance pathologique de ces délirants victimaires, incurablement hystériques et gravement atteints de folie paranoïaque, n’a décidément plus aucune limite !?

Le droit d’asile n’est pas une faille, c’est un principe

En suggérant que les réfugiés palestiniens entrant en France sont potentiellement des complices du Hamas, cet acharnement médiatique foule aux pieds le principe du droit d’asile, pourtant consacré par la Convention de Genève de 1951. Ce droit prévoit déjà des exclusions en cas de crimes graves ou de menaces avérées à la sécurité publique. Mais ce n’est pas parce qu’un individu est palestinien, musulman ou militant politique qu’il est automatiquement suspect.

Réduire toute demande d’asile à une opération de filtrage idéologique revient à transformer la politique migratoire en machine à exclusion, alimentée par la paranoïa.

Le glissement sémantique opéré dans cette affaire est révélateur : on passe de critiques politiques (d’ailleurs non reproduites intégralement pour analyse) à une accusation d’antisémitisme, puis à un lien implicite avec le terrorisme. Il faut rappeler que l’antisionisme n’est pas équivalent à l’antisémitisme, même s’il peut en certains cas en être le masque. La distinction est essentielle pour garantir la liberté d’expression et éviter de faire de toute critique d’Israël un délit d’opinion.

En tentant de criminaliser toute voix palestinienne critique, on contribue à l’effacement du vécu de tout un peuple, déjà meurtri par l’exil, l’occupation et l’injustice historique. Les juifs ont volé la Palestine aux palestiniens, le reste c’est du blabla.

Ironiquement, le lobby  prétend lutter contre la haine, mais c’est bien la haine qu’il diffuse haine des réfugiés, haine de l’islam, haine de la mémoire historique palestinienne, suspicion généralisée à l’égard de tout Arabe ou musulman vivant en France. Le récit proposé est celui d’une France assiégée par les “ennemis intérieurs”, où l’université deviendrait un repaire de radicalisation. Le lobby sioniste reste l’un des artisans de ce tragique retour de balancier poussant à la perte, définitive et sans appel, de toute empathie et de tout soutien envers ces tribalistes qui n’ont plus aucun ne sens de l’Honneur.

Ce fantasme sécuritaire, relayé sans nuance, alimente la radicalisation en retour. Il pousse au rejet, au harcèlement, au racisme. Il sape la cohésion nationale au nom d’une pureté idéologique fictive.

Nour Atallah, si elle a tenu des propos répréhensibles, doit être entendue par la justice, comme toute personne bénéficiant du droit à un procès équitable. Mais la transformer en icône du “mal palestinien” ou du “djihad universitaire” n’est pas seulement une erreur d’analyse. C’est une tentative de disqualifier toute voix palestinienne en France, de lier l’exil à la trahison, et de réécrire l’histoire au bénéfice d’une idéologie sioniste.

 

Donc pour ces monstres suprémacistes/racialistes/expansionnistes et aujourd’hui génocidaires, à la hauteur de leur arrogance criminelle, si dangereuse pour la France et pour les Français, y compris ceux de la communauté juive, lire ou consulter le livre Mein Kampf (Mon Combat), rédigé par Adolf Hitler durant son incarcération à la prison de Landsberg qui expose avec virulence les fondements idéologiques, le parti nazi fondé en 1923, ne relève en aucune matière à un antisémitisme, Mein Kampf tombe dans le domaine public. Il peut donc être réimprimé sans autorisation même en Allemagne.

Mensonges sionistes, ils mentent en permanence ils sont créatifs dans le mensonge créatifs dans le vol créatif dans l’hypocrisie créatif dans la victimisation créatif dans la dissimulation créatif dans la cruauté et ils accusent les Palestiniens  comme quoi qu’ils les ont attaqués tout en oubliant la colonisation imposée à la Palestine avec un blocus inhumain.

Aujourd’hui en France, Il ne faut plus avoir peur de remettre l’église au centre du village, quitte à exiger du lobbysme sioniste qu’il cède la place qu’il occupe par le chantage, la menace et le harcèlement moral : il n’y a pas d’antisémitisme en France.

Personne ne déteste les juifs parce qu’ils vont à la synagogue, qu’ils respectent le shabbat, la  kashrout t et qu’ils portent la kippa.

La critique du colonialisme fût-il sioniste, celle du lobbysme fût-il juif et celle du prosélytisme israélien, ce n’est pas de l’antisémitisme, et si ça l’est devenu c’est parce qu’en France occupée le pilpoul a remplacé l’intelligence et le courage.

La France ne trahit pas ses principes quand elle accueille des exilés. Elle les trahit lorsqu’elle cède à la peur, à la propagande, et à l’oubli de ses propres valeurs.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Reconnaissance internationale des droits collectifs du peuple palestinien !!!!!

 

« Après tant de sang versé, de douleur et de pertes, le peuple palestinien mérite la liberté d’avoir un état indépendant, après toutes les balivernes des sionistes religieux. »

C’est temps pour que le monde commence à comprendre l’ampleur historique du crime commis par le régime israélien. Ni pardon ni oubli pour tous ceux qui l’auront approuvé et soutenu. En effet Israël persiste dans une doctrine militariste qui viole le droit international, porte atteinte à sa propre légitimité et aggrave l'insécurité des deux peuples. Une nouvelle approche fondée sur la reconnaissance mutuelle, la justice et l'égalité des droits est non seulement souhaitable, mais indispensable à toute paix durable.

Si je me souviens bien, la France a bel et bien instauré l'apartheid en Algérie et a très probablement aussi commis un génocide, mais l’Algérie après une longue période de résistance avait pu avoir son indépendance. Je pense que c'est un bon exemple.

La création de l'État d'Israël a été chaotique, tout comme celle de plusieurs autres États-nations relativement récents. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'en 1967, Israël possédait légalement 78 % de la Palestine mandatée, et que ses gouvernements n'ont rien fait pour établir un véritable État palestinien sur les 22 % restants. Au lieu de cela, ils ont immédiatement commencé à créer ce qu'ils ont appelé les « faits sur le terrain » en Cisjordanie. Suite à l'accumulation des actes criminels depuis lors, la viabilité à long terme de l'État d'Israël est désormais incertaine.

Deux questions demeurent :

1. Qu’est-ce que la colonie de peuplement sioniste est prête à abandonner, à abandonner ?

2. Quelles forces sont nécessaires pour obliger la colonie sioniste à se décoloniser ?

Seul le sionisme considère la lutte anticoloniale comme un «conflit ethno-national». Les colonisés la perçoivent différemment :

Article 16 de la charte du Hamas de 2017 :

Le Hamas affirme que son conflit est avec le projet sioniste, et non avec les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne lutte pas contre les Juifs parce qu'ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine.

Pourtant, ce sont les sionistes qui associent constamment le judaïsme et les Juifs à leur propre projet colonial et à leur entité illégale. Il faudrait retenir que  « Si les Israéliens arrêtent leurs agressions, il y aura la paix. Si les résistants de Hamas déposent les armes, il n'y aura plus de Palestiniens».

Les guerres et les attaques contre tout le monde n'apporteront ni la paix ni la sécurité. Eux aussi ont le droit de se défendre et de contre-attaquer. Israël a donc besoin d'une voie à suivre qui ne passe pas par des guerres incessantes ni des attaques préventives pour conquérir davantage de territoires. C'est un échec.

Israël a été conçu sur une planche à dessin et a pourtant été un échec. Il a été bâti sur la force, la suprématie et l'oppression. Dès le début, les Israéliens ont pris la mauvaise direction. Ils n'ont jamais été intéressés par une coexistence pacifique et égalitaire avec la population autochtone.

Lisez Herzl et Jabotinsky et vous aurez toutes les réponses. Les premiers terroristes en Palestine étaient des intrus juifs fanatiques, pas des Palestiniens. Les premières recrues des FOI venaient de l'Irgoun, de la Haganah et de Levi. Ces trois organisations terroristes. Tout a commencé avec cet état d'esprit contaminé. Dès que les Israéliens ont compris que le monde acceptait les déplacements forcés, l'oppression, l'apartheid et toutes les autres injustices envers les Palestiniens, ils se sont dits : « Continuons ainsi. Pourquoi acheter des terres si nous pouvons les voler et les obtenir gratuitement ? »

Et la situation s'est détériorée d'année en année.

Comme une boule de neige qui grossit de plus en plus en dévalant la colline jusqu'à s'effondrer. La majorité des Israéliens ne changeront pas d'avis. Trop d'endoctrinement, trop de propagande ont empoisonné l'âme juive israélienne. C'est pourquoi je suis convaincu que seul une paix est la voie à suivre. Les Palestiniens et le monde ne peuvent ni oublier ni pardonner ce que les Israéliens ont fait et continuent de faire. Tout comme les Juifs et le monde ne peuvent ni oublier ni pardonner ce que l'Allemagne nazie a fait.

Les États ethno-nationaux, qui forment des digues, des murs de confinement contre tous ceux qui ne sont pas «Nous», sont par nature toxiques. Un État ethno-national est aussi néfaste qu'une théocratie. Les États doivent devenir de simples entités administratives, exécutant discrètement leurs tâches, et non des machines à passions identitaires. Laissons les Juifs, les Musulmans, les Chrétiens, les Druzes et toute autre personne souhaitant devenir citoyen vivre leur propre « identité » au sein d'une unité administrative qui répond aux besoins de tous ses membres de manière équitable et efficace.

Personne ne peut s'attendre à ce que les Palestiniens partagent un pays avec leurs anciens bourreaux et bourreaux. Les Palestiniens méritent leur propre souveraineté. C'est impossible dans l'État juif.

« La « loi sur l'État-nation » de 2018 définit formellement Israël comme l'État-nation du peuple juif, avec le droit à l'autodétermination nationale propre au peuple juif à l'intérieur de ses frontières.» En d’autres termes il n’y a pas de place pour l’autodétermination palestinienne. l n’y a pas de place, ni de besoin, pour deux États

Aucun groupe ethnique ne « mérite la souveraineté ». C'est la « souveraineté » qui permet à la colonie sioniste d'accélérer son génocide progressif sous les yeux du monde entier. Tout ce qu’il peut annoncer, venant de son invisibilité politique sur la scène internationale, ne vas pas plus loin que son ombre, elle même, si fatiguée, de rester accrochée, à un type qui n’as aucun rayonnement.

Les frontières westphaliennes doivent être remplacées par l’intérêt d’un ordre mondial rationnel d’individus égaux, un ordre qui élimine la fiction impériale d’États «égaux». C'est impossible dans l'État juif »

Tout est impossible dans l’État juif ethno-suprémaciste, sauf l’apartheid et la subjugation, qui obligent l’État à « tuer, tuer et tuer, toute la journée, tous les jours ».

C’est pourquoi l’État juif doit se dissoudre dans la Palestine démocratique. Israël est petit et il occupe déjà 78 % de la Palestine volée. Les Juifs allemands vivent avec leurs anciens bourreaux les Sud-Africains noirs aussi ; les Afro-Américains aussi.

Si les Juifs de Palestine souhaitent s'attacher à une mythologie ancienne, qu'ils le fassent entourés des habitants autochtones de la région. Ceux-ci sont originaires de Palestine, et non de Pologne, de Russie ou des États-Unis. La « diaspora » est une mythologie sioniste.

Le monde ne peut pas revenir aux situations et aux conditions qui étaient censées régner il y a deux mille ans.

L’État d’Israël doit cesser d’exister, car cela implique une violence coloniale continue.

La comparaison avec l'Allemagne ou l'Afrique du Sud est tout simplement erronée. Les résolutions de l'ONU ont déjà défini le territoire palestinien. Les Israéliens doivent quitter les territoires occupés illégaux.

Rapprochez-vous sur « votre » terre. Toute colonie est illégale au regard du droit international, car l'accaparement des terres n'est pas autorisé par la puissance occupante.

Lisez l'article 49 de la IVe Convention de Genève. Lisez l'arrêt de la CIJ. La CIJ devrait peut-être revoir toute la procédure, car les Palestiniens ont toujours été gravement désavantagés. Ce que les Israéliens « ont reçu gracieusement » selon leur religion juive n'a aucune signification ni valeur en droit international. Soyons clairs : le problème n'est évidemment pas d'être juif, le nœud du problème est le sionisme et la façon dont les sionistes fanatiques se sont comportés et se comportent encore.

Le monde entier sait qu'Israël commet un génocide, déshumanise les Palestiniens et affame délibérément les bébés de Gaza. Le soutien des États-Unis, allié à Netanyahou et complice de ce dernier, ne lui donne ni raison ni innocence. Au contraire, les États-Unis perdent leur leadership et leur crédibilité aux yeux des libres penseurs du monde entier.

Quand ? Quand suffisamment d'Israéliens décideront de leur propre Révolution orange et chasseront ce régime du pouvoir, de préférence vers une colonie en Floride. Quand ils cesseront de se laisser dominer par des peurs ataviques et décideront qu'ils préfèrent une véritable société démocratique et égalitaire. Quand ils cesseront de sacraliser Eretz Israël et décideront qu'elle n'est pas seulement leur patrie, mais aussi celle des Palestiniens. Trop d'Israéliens ont transformé la terre d'Israël en un nouveau veau d'or, une idole à vénérer, en totale contradiction avec les commandements de Dieu.

Quand ? Lorsqu'ils comprendront qu'une loi inégalement appliquée n'est pas une loi, mais seulement de la corruption. Lorsqu'ils commenceront à écouter les meilleurs d'entre eux, et non les pires. Lorsqu'ils reviendront au cœur de l'éthique juive. Ils ne peuvent pas dire que le sionisme est fondamentalement un gros mensonge, ils le savent.

Les voisins immédiats d’Israël ne veulent pas de la Terre d'Israël. Ils veulent qu'Israël quitte leurs terres. La Palestine, y compris la Cisjordanie, la Syrie, le Liban et les autres terres convoitées par Israël.

Allez-y Israël ! Restez sur votre terre et défendez vos propres frontières. Arrêtez d'attaquer celles des autres.

En conclusion il est important de dire que les déclarations des États européens concernant la reconnaissance d'un État palestinien constituent une étape importante. Elles ajoutent une dimension significative à la reconnaissance internationale des droits collectifs du peuple palestinien, au premier rang desquels figure son droit à l’indépendance.

 Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

 


Reconnaître la Palestine : un choix politique, pas une trahison

 

"ll n’y a rien de plus précieux pour l’Homme que la dignité de se tenir debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines"   Le ministre Barrot a tenu des propos identitaires :

La critique de l’entité sioniste d’Israël et ses consorts en France repose sur l’accusation la plus grave : en annonçant une reconnaissance prochaine de l’État palestinien, la France « donne raison à la stratégie terroriste du Hamas ». Cette réaction, là encore, repose sur un amalgame inacceptable.

La reconnaissance d’un État palestinien n’équivaut pas à un soutien au Hamas. C’est au contraire une position défendue de longue date par une majorité de la communauté internationale, y compris dans le cadre du processus d’Oslo ou des résolutions de l’ONU. L’objectif est de créer les conditions d’un règlement durable fondé sur la coexistence de deux États. Cela suppose de reconnaître le droit des Palestiniens à exister politiquement.

Faire croire que cette reconnaissance serait une récompense du terrorisme est une manière de nier à un peuple entier son existence politique. Cela revient à enterrer tout espoir de paix, à décréter que seuls les rapports de force armés peuvent dicter l’avenir du Proche-Orient. C’est aussi une injustice faite aux très nombreux Palestiniens qui rejettent le fanatisme et aspirent simplement à la dignité, à la sécurité et à la liberté.

La critique reproche ensuite à la France son « bellicisme surjoué » envers la Russie, tout en l’accusant de « vils accommodements » avec l’« islam conquérant ». Cette comparaison est non seulement absurde, mais dangereusement relativiste.

Enfin, vient le cœur idéologique de l’attaque : la reconnaissance de l’État palestinien. Pour ses détracteurs, c’est une reddition. Une trahison d’Israël. Un cadeau fait au Hamas. Là encore, l’amalgame est grossier, et volontaire.

Reconnaître l’État palestinien, ce n’est pas justifier les crimes du Hamas. C’est affirmer que la paix ne pourra venir que de deux souverainetés : celle d’Israël, et celle d’un futur État palestinien. Ce n’est pas une position « islamo-gauchiste ». C’est la ligne de la diplomatie française depuis des décennies. C’est aussi celle de plusieurs partenaires européens, et même de nombreux Israéliens.

Ce n’est pas la France que félicite le Hamas qui reste quoi quand puisse le dire, un mouvement de résistance à une colonisation, mais la perspective d’un règlement politique qu’elle tente de récupérer. Mais faut-il renoncer à la paix parce que des terroristes la manipulent ? Faut-il abandonner tout espoir diplomatique pour plaire aux va-t-en-guerre de tous bords ? Ce serait céder à leur logique. Et cela, la France pour tous ses défauts ne le fait pas.

La France mérite mieux que la haine, sa politique intérieure est critiquable. Sa gestion de la crise sociale a été brutale. Sa communication, souvent arrogante. Mais ce n’est pas une raison pour céder aux raccourcis idéologiques les plus nauséabonds. La position des sionistes de France n’est pas un acte de critique politique. C’est un tract. Un manifeste contre le dialogue, contre la paix, contre l’universalisme.

La France est une puissance fragile, certes.  Elle essaie encore de parler à tous les camps, de construire des ponts, de négocier, de faire entendre une voix singulière, indépendante. Ce n’est pas une honte. C’est un honneur.

Israël rejette les fondements mêmes de la diplomatie française : le dialogue, la médiation, l’universalisme républicain, la recherche de paix. Il remplace le débat par la diatribe, les faits par les fantasmes, et la nuance par la polarisation. Mais encore faut-il le faire sur la base de faits, avec honnêteté intellectuelle. Israël en prétendant faire honte à la France, ne fait en réalité qu’exprimer une vision honteusement partisane, où le rejet de l’autre tient lieu de vision du monde.

Dans une époque où les conflits, les replis identitaires et les extrémismes de tous bords gagnent du terrain, la responsabilité des intellectuels, des journalistes et des citoyens est de ne pas attiser les feux de la haine. La France a eu le courage de désobéir aux silences complices car la Palestine a besoin de lucidité, pas de ressentiment ; de courage diplomatique, pas de caricatures idéologiques.

Kader Tahri                                                                                                                                                              Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                     « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

 


Reconnaître la Palestine : un choix politique, pas une trahison

 


"ll n’y a rien de plus précieux pour l’Homme que la dignité de se tenir debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines"  le ministre Barrot a tenu des propos identitaires :

La critique de l’entité sioniste d’Israël et ses consorts en France repose sur l’accusation la plus grave : en annonçant une reconnaissance prochaine de l’État palestinien, la France « donne raison à la stratégie terroriste du Hamas ». Cette réaction, là encore, repose sur un amalgame inacceptable.

La reconnaissance d’un État palestinien n’équivaut pas à un soutien au Hamas. C’est au contraire une position défendue de longue date par une majorité de la communauté internationale, y compris dans le cadre du processus d’Oslo ou des résolutions de l’ONU. L’objectif est de créer les conditions d’un règlement durable fondé sur la coexistence de deux États. Cela suppose de reconnaître le droit des Palestiniens à exister politiquement.

Faire croire que cette reconnaissance serait une récompense du terrorisme est une manière de nier à un peuple entier son existence politique. Cela revient à enterrer tout espoir de paix, à décréter que seuls les rapports de force armés peuvent dicter l’avenir du Proche-Orient. C’est aussi une injustice faite aux très nombreux Palestiniens qui rejettent le fanatisme et aspirent simplement à la dignité, à la sécurité et à la liberté.

La critique reproche ensuite à la France son « bellicisme surjoué » envers la Russie, tout en l’accusant de « vils accommodements » avec l’« islam conquérant ». Cette comparaison est non seulement absurde, mais dangereusement relativiste.

Enfin, vient le cœur idéologique de l’attaque : la reconnaissance de l’État palestinien. Pour ses détracteurs, c’est une reddition. Une trahison d’Israël. Un cadeau fait au Hamas. Là encore, l’amalgame est grossier, et volontaire.

Reconnaître l’État palestinien, ce n’est pas justifier les crimes du Hamas. C’est affirmer que la paix ne pourra venir que de deux souverainetés : celle d’Israël, et celle d’un futur État palestinien. Ce n’est pas une position « islamo-gauchiste ». C’est la ligne de la diplomatie française depuis des décennies. C’est aussi celle de plusieurs partenaires européens, et même de nombreux Israéliens.

Ce n’est pas la France que félicite le Hamas qui reste quoi quand puisse le dire, un mouvement de résistance à une colonisation, mais la perspective d’un règlement politique qu’elle tente de récupérer. Mais faut-il renoncer à la paix parce que des terroristes la manipulent ? Faut-il abandonner tout espoir diplomatique pour plaire aux va-t-en-guerre de tous bords ? Ce serait céder à leur logique. Et cela, la France pour tous ses défauts ne le fait pas.

La France mérite mieux que la haine, sa politique intérieure est critiquable. Sa gestion de la crise sociale a été brutale. Sa communication, souvent arrogante. Mais ce n’est pas une raison pour céder aux raccourcis idéologiques les plus nauséabonds. La position des sionistes de France n’est pas un acte de critique politique. C’est un tract. Un manifeste contre le dialogue, contre la paix, contre l’universalisme.

La France est une puissance fragile, certes.  Elle essaie encore de parler à tous les camps, de construire des ponts, de négocier, de faire entendre une voix singulière, indépendante. Ce n’est pas une honte. C’est un honneur.

Israël rejette les fondements mêmes de la diplomatie française : le dialogue, la médiation, l’universalisme républicain, la recherche de paix. Il remplace le débat par la diatribe, les faits par les fantasmes, et la nuance par la polarisation. Mais encore faut-il le faire sur la base de faits, avec honnêteté intellectuelle. Israël en prétendant faire honte à la France, ne fait en réalité qu’exprimer une vision honteusement partisane, où le rejet de l’autre tient lieu de vision du monde.

Dans une époque où les conflits, les replis identitaires et les extrémismes de tous bords gagnent du terrain, la responsabilité des intellectuels, des journalistes et des citoyens est de ne pas attiser les feux de la haine. La France a eu le courage de désobéir aux silences complices car la Palestine a besoin de lucidité, pas de ressentiment ; de courage diplomatique, pas de caricatures idéologiques.

KaderTahri                                                                                                                                                                              Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                                                           « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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