Parfois, il m'est utile de le dire ?

Quand la France cède au Cyberharcèlement !

 


Dans un climat de tension croissante autour de la question palestinienne, l’affaire Nour Atallah fait l’objet d’un acharnement médiatique qui dépasse de loin les faits reprochés à cette étudiante Gazaouie réfugiée en France.

Certaines tribunes récentes, tentent de transformer ce cas individuel en symbole d’une trahison nationale, d’une complaisance de la France envers des figures et idéologies radicales. Or, ce discours n’est pas une alerte : c’est un procès politique, alimenté par les amalgames, l’émotion et la peur. Aussitôt, les médias français, dans lesquels les lobbies juifs font la loi, leur tombent sur le râble. C’est vraiment la paille et la poutre, une expression plus acceptable que d’avoir de la merde dans les yeux, qui est assez vulgaire.

Une telle rhétorique n’élève pas le débat, elle l’empoisonne, se blottit d’une haine qui, au passé comme au présent, frappe des personnes en raison de leur origine car ils se revendiquent Palestiniens.

La justice n’est pas la vindicte !!!!!

Si des propos antisémites ont été tenus par Nour Atallah, ce qui reste à établir formellement, ils doivent être examinés par la justice, dans le cadre strict du droit, comme pour tout citoyen ou résident. En démocratie, ce n’est ni la rue, ni les lobbys, ni les réseaux sociaux, ni la presse engagée qui prononcent des condamnations.

C’est un juge. Et c’est cela, précisément, qui distingue l’État de droit du tribunal populaire.

Exclure une étudiante d’une université peut être une mesure disciplinaire. Mais faire de son origine un facteur aggravant ou suggérer que son statut de réfugiée devrait être révoqué à la moindre polémique est contraire aux principes républicains.

Les Français sont devenus des bannis et des taulards dans leur propre pays, accusés de tous les maux, salis, rabaissés, surveillés et dénoncés par toutes les officines de chantage victimaires. Les Français ont perdu leurs libertés, et n’ont pas vu venir l’oligarchie qui les dépossédait progressivement.

Une accusation fondée sur l’amalgame et la généralisation qui opère un glissement insidieux: il aligne Nour Atallah sur le même axe historique que des figures les combattants Palestiniens accusés à tort de vouloir tuer tous les juifs dans un État bi national. Le procédé est grossier mais efficace : par contagion symbolique, il assimile toute expression de critique radicale, toute origine arabe ou musulmane, à une menace terroriste latente.

Cela n’est pas seulement injuste. C’est dangereux. Ce type d’argumentation sert d’alibi à ceux qui rêvent d’une politique de rejet systématique de l’Autre, sous couvert de sécurité. L’arrogance pathologique de ces délirants victimaires, incurablement hystériques et gravement atteints de folie paranoïaque, n’a décidément plus aucune limite !?

Le droit d’asile n’est pas une faille, c’est un principe

En suggérant que les réfugiés palestiniens entrant en France sont potentiellement des complices du Hamas, cet acharnement médiatique foule aux pieds le principe du droit d’asile, pourtant consacré par la Convention de Genève de 1951. Ce droit prévoit déjà des exclusions en cas de crimes graves ou de menaces avérées à la sécurité publique. Mais ce n’est pas parce qu’un individu est palestinien, musulman ou militant politique qu’il est automatiquement suspect.

Réduire toute demande d’asile à une opération de filtrage idéologique revient à transformer la politique migratoire en machine à exclusion, alimentée par la paranoïa.

Le glissement sémantique opéré dans cette affaire est révélateur : on passe de critiques politiques (d’ailleurs non reproduites intégralement pour analyse) à une accusation d’antisémitisme, puis à un lien implicite avec le terrorisme. Il faut rappeler que l’antisionisme n’est pas équivalent à l’antisémitisme, même s’il peut en certains cas en être le masque. La distinction est essentielle pour garantir la liberté d’expression et éviter de faire de toute critique d’Israël un délit d’opinion.

En tentant de criminaliser toute voix palestinienne critique, on contribue à l’effacement du vécu de tout un peuple, déjà meurtri par l’exil, l’occupation et l’injustice historique. Les juifs ont volé la Palestine aux palestiniens, le reste c’est du blabla.

Ironiquement, le lobby  prétend lutter contre la haine, mais c’est bien la haine qu’il diffuse haine des réfugiés, haine de l’islam, haine de la mémoire historique palestinienne, suspicion généralisée à l’égard de tout Arabe ou musulman vivant en France. Le récit proposé est celui d’une France assiégée par les “ennemis intérieurs”, où l’université deviendrait un repaire de radicalisation. Le lobby sioniste reste l’un des artisans de ce tragique retour de balancier poussant à la perte, définitive et sans appel, de toute empathie et de tout soutien envers ces tribalistes qui n’ont plus aucun ne sens de l’Honneur.

Ce fantasme sécuritaire, relayé sans nuance, alimente la radicalisation en retour. Il pousse au rejet, au harcèlement, au racisme. Il sape la cohésion nationale au nom d’une pureté idéologique fictive.

Nour Atallah, si elle a tenu des propos répréhensibles, doit être entendue par la justice, comme toute personne bénéficiant du droit à un procès équitable. Mais la transformer en icône du “mal palestinien” ou du “djihad universitaire” n’est pas seulement une erreur d’analyse. C’est une tentative de disqualifier toute voix palestinienne en France, de lier l’exil à la trahison, et de réécrire l’histoire au bénéfice d’une idéologie sioniste.

 

Donc pour ces monstres suprémacistes/racialistes/expansionnistes et aujourd’hui génocidaires, à la hauteur de leur arrogance criminelle, si dangereuse pour la France et pour les Français, y compris ceux de la communauté juive, lire ou consulter le livre Mein Kampf (Mon Combat), rédigé par Adolf Hitler durant son incarcération à la prison de Landsberg qui expose avec virulence les fondements idéologiques, le parti nazi fondé en 1923, ne relève en aucune matière à un antisémitisme, Mein Kampf tombe dans le domaine public. Il peut donc être réimprimé sans autorisation même en Allemagne.

Mensonges sionistes, ils mentent en permanence ils sont créatifs dans le mensonge créatifs dans le vol créatif dans l’hypocrisie créatif dans la victimisation créatif dans la dissimulation créatif dans la cruauté et ils accusent les Palestiniens  comme quoi qu’ils les ont attaqués tout en oubliant la colonisation imposée à la Palestine avec un blocus inhumain.

Aujourd’hui en France, Il ne faut plus avoir peur de remettre l’église au centre du village, quitte à exiger du lobbysme sioniste qu’il cède la place qu’il occupe par le chantage, la menace et le harcèlement moral : il n’y a pas d’antisémitisme en France.

Personne ne déteste les juifs parce qu’ils vont à la synagogue, qu’ils respectent le shabbat, la  kashrout t et qu’ils portent la kippa.

La critique du colonialisme fût-il sioniste, celle du lobbysme fût-il juif et celle du prosélytisme israélien, ce n’est pas de l’antisémitisme, et si ça l’est devenu c’est parce qu’en France occupée le pilpoul a remplacé l’intelligence et le courage.

La France ne trahit pas ses principes quand elle accueille des exilés. Elle les trahit lorsqu’elle cède à la peur, à la propagande, et à l’oubli de ses propres valeurs.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


Reconnaissance internationale des droits collectifs du peuple palestinien !!!!!

 

« Après tant de sang versé, de douleur et de pertes, le peuple palestinien mérite la liberté d’avoir un état indépendant, après toutes les balivernes des sionistes religieux. »

C’est temps pour que le monde commence à comprendre l’ampleur historique du crime commis par le régime israélien. Ni pardon ni oubli pour tous ceux qui l’auront approuvé et soutenu. En effet Israël persiste dans une doctrine militariste qui viole le droit international, porte atteinte à sa propre légitimité et aggrave l'insécurité des deux peuples. Une nouvelle approche fondée sur la reconnaissance mutuelle, la justice et l'égalité des droits est non seulement souhaitable, mais indispensable à toute paix durable.

Si je me souviens bien, la France a bel et bien instauré l'apartheid en Algérie et a très probablement aussi commis un génocide, mais l’Algérie après une longue période de résistance avait pu avoir son indépendance. Je pense que c'est un bon exemple.

La création de l'État d'Israël a été chaotique, tout comme celle de plusieurs autres États-nations relativement récents. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'en 1967, Israël possédait légalement 78 % de la Palestine mandatée, et que ses gouvernements n'ont rien fait pour établir un véritable État palestinien sur les 22 % restants. Au lieu de cela, ils ont immédiatement commencé à créer ce qu'ils ont appelé les « faits sur le terrain » en Cisjordanie. Suite à l'accumulation des actes criminels depuis lors, la viabilité à long terme de l'État d'Israël est désormais incertaine.

Deux questions demeurent :

1. Qu’est-ce que la colonie de peuplement sioniste est prête à abandonner, à abandonner ?

2. Quelles forces sont nécessaires pour obliger la colonie sioniste à se décoloniser ?

Seul le sionisme considère la lutte anticoloniale comme un «conflit ethno-national». Les colonisés la perçoivent différemment :

Article 16 de la charte du Hamas de 2017 :

Le Hamas affirme que son conflit est avec le projet sioniste, et non avec les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne lutte pas contre les Juifs parce qu'ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine.

Pourtant, ce sont les sionistes qui associent constamment le judaïsme et les Juifs à leur propre projet colonial et à leur entité illégale. Il faudrait retenir que  « Si les Israéliens arrêtent leurs agressions, il y aura la paix. Si les résistants de Hamas déposent les armes, il n'y aura plus de Palestiniens».

Les guerres et les attaques contre tout le monde n'apporteront ni la paix ni la sécurité. Eux aussi ont le droit de se défendre et de contre-attaquer. Israël a donc besoin d'une voie à suivre qui ne passe pas par des guerres incessantes ni des attaques préventives pour conquérir davantage de territoires. C'est un échec.

Israël a été conçu sur une planche à dessin et a pourtant été un échec. Il a été bâti sur la force, la suprématie et l'oppression. Dès le début, les Israéliens ont pris la mauvaise direction. Ils n'ont jamais été intéressés par une coexistence pacifique et égalitaire avec la population autochtone.

Lisez Herzl et Jabotinsky et vous aurez toutes les réponses. Les premiers terroristes en Palestine étaient des intrus juifs fanatiques, pas des Palestiniens. Les premières recrues des FOI venaient de l'Irgoun, de la Haganah et de Levi. Ces trois organisations terroristes. Tout a commencé avec cet état d'esprit contaminé. Dès que les Israéliens ont compris que le monde acceptait les déplacements forcés, l'oppression, l'apartheid et toutes les autres injustices envers les Palestiniens, ils se sont dits : « Continuons ainsi. Pourquoi acheter des terres si nous pouvons les voler et les obtenir gratuitement ? »

Et la situation s'est détériorée d'année en année.

Comme une boule de neige qui grossit de plus en plus en dévalant la colline jusqu'à s'effondrer. La majorité des Israéliens ne changeront pas d'avis. Trop d'endoctrinement, trop de propagande ont empoisonné l'âme juive israélienne. C'est pourquoi je suis convaincu que seul une paix est la voie à suivre. Les Palestiniens et le monde ne peuvent ni oublier ni pardonner ce que les Israéliens ont fait et continuent de faire. Tout comme les Juifs et le monde ne peuvent ni oublier ni pardonner ce que l'Allemagne nazie a fait.

Les États ethno-nationaux, qui forment des digues, des murs de confinement contre tous ceux qui ne sont pas «Nous», sont par nature toxiques. Un État ethno-national est aussi néfaste qu'une théocratie. Les États doivent devenir de simples entités administratives, exécutant discrètement leurs tâches, et non des machines à passions identitaires. Laissons les Juifs, les Musulmans, les Chrétiens, les Druzes et toute autre personne souhaitant devenir citoyen vivre leur propre « identité » au sein d'une unité administrative qui répond aux besoins de tous ses membres de manière équitable et efficace.

Personne ne peut s'attendre à ce que les Palestiniens partagent un pays avec leurs anciens bourreaux et bourreaux. Les Palestiniens méritent leur propre souveraineté. C'est impossible dans l'État juif.

« La « loi sur l'État-nation » de 2018 définit formellement Israël comme l'État-nation du peuple juif, avec le droit à l'autodétermination nationale propre au peuple juif à l'intérieur de ses frontières.» En d’autres termes il n’y a pas de place pour l’autodétermination palestinienne. l n’y a pas de place, ni de besoin, pour deux États

Aucun groupe ethnique ne « mérite la souveraineté ». C'est la « souveraineté » qui permet à la colonie sioniste d'accélérer son génocide progressif sous les yeux du monde entier. Tout ce qu’il peut annoncer, venant de son invisibilité politique sur la scène internationale, ne vas pas plus loin que son ombre, elle même, si fatiguée, de rester accrochée, à un type qui n’as aucun rayonnement.

Les frontières westphaliennes doivent être remplacées par l’intérêt d’un ordre mondial rationnel d’individus égaux, un ordre qui élimine la fiction impériale d’États «égaux». C'est impossible dans l'État juif »

Tout est impossible dans l’État juif ethno-suprémaciste, sauf l’apartheid et la subjugation, qui obligent l’État à « tuer, tuer et tuer, toute la journée, tous les jours ».

C’est pourquoi l’État juif doit se dissoudre dans la Palestine démocratique. Israël est petit et il occupe déjà 78 % de la Palestine volée. Les Juifs allemands vivent avec leurs anciens bourreaux les Sud-Africains noirs aussi ; les Afro-Américains aussi.

Si les Juifs de Palestine souhaitent s'attacher à une mythologie ancienne, qu'ils le fassent entourés des habitants autochtones de la région. Ceux-ci sont originaires de Palestine, et non de Pologne, de Russie ou des États-Unis. La « diaspora » est une mythologie sioniste.

Le monde ne peut pas revenir aux situations et aux conditions qui étaient censées régner il y a deux mille ans.

L’État d’Israël doit cesser d’exister, car cela implique une violence coloniale continue.

La comparaison avec l'Allemagne ou l'Afrique du Sud est tout simplement erronée. Les résolutions de l'ONU ont déjà défini le territoire palestinien. Les Israéliens doivent quitter les territoires occupés illégaux.

Rapprochez-vous sur « votre » terre. Toute colonie est illégale au regard du droit international, car l'accaparement des terres n'est pas autorisé par la puissance occupante.

Lisez l'article 49 de la IVe Convention de Genève. Lisez l'arrêt de la CIJ. La CIJ devrait peut-être revoir toute la procédure, car les Palestiniens ont toujours été gravement désavantagés. Ce que les Israéliens « ont reçu gracieusement » selon leur religion juive n'a aucune signification ni valeur en droit international. Soyons clairs : le problème n'est évidemment pas d'être juif, le nœud du problème est le sionisme et la façon dont les sionistes fanatiques se sont comportés et se comportent encore.

Le monde entier sait qu'Israël commet un génocide, déshumanise les Palestiniens et affame délibérément les bébés de Gaza. Le soutien des États-Unis, allié à Netanyahou et complice de ce dernier, ne lui donne ni raison ni innocence. Au contraire, les États-Unis perdent leur leadership et leur crédibilité aux yeux des libres penseurs du monde entier.

Quand ? Quand suffisamment d'Israéliens décideront de leur propre Révolution orange et chasseront ce régime du pouvoir, de préférence vers une colonie en Floride. Quand ils cesseront de se laisser dominer par des peurs ataviques et décideront qu'ils préfèrent une véritable société démocratique et égalitaire. Quand ils cesseront de sacraliser Eretz Israël et décideront qu'elle n'est pas seulement leur patrie, mais aussi celle des Palestiniens. Trop d'Israéliens ont transformé la terre d'Israël en un nouveau veau d'or, une idole à vénérer, en totale contradiction avec les commandements de Dieu.

Quand ? Lorsqu'ils comprendront qu'une loi inégalement appliquée n'est pas une loi, mais seulement de la corruption. Lorsqu'ils commenceront à écouter les meilleurs d'entre eux, et non les pires. Lorsqu'ils reviendront au cœur de l'éthique juive. Ils ne peuvent pas dire que le sionisme est fondamentalement un gros mensonge, ils le savent.

Les voisins immédiats d’Israël ne veulent pas de la Terre d'Israël. Ils veulent qu'Israël quitte leurs terres. La Palestine, y compris la Cisjordanie, la Syrie, le Liban et les autres terres convoitées par Israël.

Allez-y Israël ! Restez sur votre terre et défendez vos propres frontières. Arrêtez d'attaquer celles des autres.

En conclusion il est important de dire que les déclarations des États européens concernant la reconnaissance d'un État palestinien constituent une étape importante. Elles ajoutent une dimension significative à la reconnaissance internationale des droits collectifs du peuple palestinien, au premier rang desquels figure son droit à l’indépendance.

 Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

 


Reconnaître la Palestine : un choix politique, pas une trahison

 

"ll n’y a rien de plus précieux pour l’Homme que la dignité de se tenir debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines"   Le ministre Barrot a tenu des propos identitaires :

La critique de l’entité sioniste d’Israël et ses consorts en France repose sur l’accusation la plus grave : en annonçant une reconnaissance prochaine de l’État palestinien, la France « donne raison à la stratégie terroriste du Hamas ». Cette réaction, là encore, repose sur un amalgame inacceptable.

La reconnaissance d’un État palestinien n’équivaut pas à un soutien au Hamas. C’est au contraire une position défendue de longue date par une majorité de la communauté internationale, y compris dans le cadre du processus d’Oslo ou des résolutions de l’ONU. L’objectif est de créer les conditions d’un règlement durable fondé sur la coexistence de deux États. Cela suppose de reconnaître le droit des Palestiniens à exister politiquement.

Faire croire que cette reconnaissance serait une récompense du terrorisme est une manière de nier à un peuple entier son existence politique. Cela revient à enterrer tout espoir de paix, à décréter que seuls les rapports de force armés peuvent dicter l’avenir du Proche-Orient. C’est aussi une injustice faite aux très nombreux Palestiniens qui rejettent le fanatisme et aspirent simplement à la dignité, à la sécurité et à la liberté.

La critique reproche ensuite à la France son « bellicisme surjoué » envers la Russie, tout en l’accusant de « vils accommodements » avec l’« islam conquérant ». Cette comparaison est non seulement absurde, mais dangereusement relativiste.

Enfin, vient le cœur idéologique de l’attaque : la reconnaissance de l’État palestinien. Pour ses détracteurs, c’est une reddition. Une trahison d’Israël. Un cadeau fait au Hamas. Là encore, l’amalgame est grossier, et volontaire.

Reconnaître l’État palestinien, ce n’est pas justifier les crimes du Hamas. C’est affirmer que la paix ne pourra venir que de deux souverainetés : celle d’Israël, et celle d’un futur État palestinien. Ce n’est pas une position « islamo-gauchiste ». C’est la ligne de la diplomatie française depuis des décennies. C’est aussi celle de plusieurs partenaires européens, et même de nombreux Israéliens.

Ce n’est pas la France que félicite le Hamas qui reste quoi quand puisse le dire, un mouvement de résistance à une colonisation, mais la perspective d’un règlement politique qu’elle tente de récupérer. Mais faut-il renoncer à la paix parce que des terroristes la manipulent ? Faut-il abandonner tout espoir diplomatique pour plaire aux va-t-en-guerre de tous bords ? Ce serait céder à leur logique. Et cela, la France pour tous ses défauts ne le fait pas.

La France mérite mieux que la haine, sa politique intérieure est critiquable. Sa gestion de la crise sociale a été brutale. Sa communication, souvent arrogante. Mais ce n’est pas une raison pour céder aux raccourcis idéologiques les plus nauséabonds. La position des sionistes de France n’est pas un acte de critique politique. C’est un tract. Un manifeste contre le dialogue, contre la paix, contre l’universalisme.

La France est une puissance fragile, certes.  Elle essaie encore de parler à tous les camps, de construire des ponts, de négocier, de faire entendre une voix singulière, indépendante. Ce n’est pas une honte. C’est un honneur.

Israël rejette les fondements mêmes de la diplomatie française : le dialogue, la médiation, l’universalisme républicain, la recherche de paix. Il remplace le débat par la diatribe, les faits par les fantasmes, et la nuance par la polarisation. Mais encore faut-il le faire sur la base de faits, avec honnêteté intellectuelle. Israël en prétendant faire honte à la France, ne fait en réalité qu’exprimer une vision honteusement partisane, où le rejet de l’autre tient lieu de vision du monde.

Dans une époque où les conflits, les replis identitaires et les extrémismes de tous bords gagnent du terrain, la responsabilité des intellectuels, des journalistes et des citoyens est de ne pas attiser les feux de la haine. La France a eu le courage de désobéir aux silences complices car la Palestine a besoin de lucidité, pas de ressentiment ; de courage diplomatique, pas de caricatures idéologiques.

Kader Tahri                                                                                                                                                              Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                     « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Reconnaître la Palestine : un choix politique, pas une trahison

 


"ll n’y a rien de plus précieux pour l’Homme que la dignité de se tenir debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines"  le ministre Barrot a tenu des propos identitaires :

La critique de l’entité sioniste d’Israël et ses consorts en France repose sur l’accusation la plus grave : en annonçant une reconnaissance prochaine de l’État palestinien, la France « donne raison à la stratégie terroriste du Hamas ». Cette réaction, là encore, repose sur un amalgame inacceptable.

La reconnaissance d’un État palestinien n’équivaut pas à un soutien au Hamas. C’est au contraire une position défendue de longue date par une majorité de la communauté internationale, y compris dans le cadre du processus d’Oslo ou des résolutions de l’ONU. L’objectif est de créer les conditions d’un règlement durable fondé sur la coexistence de deux États. Cela suppose de reconnaître le droit des Palestiniens à exister politiquement.

Faire croire que cette reconnaissance serait une récompense du terrorisme est une manière de nier à un peuple entier son existence politique. Cela revient à enterrer tout espoir de paix, à décréter que seuls les rapports de force armés peuvent dicter l’avenir du Proche-Orient. C’est aussi une injustice faite aux très nombreux Palestiniens qui rejettent le fanatisme et aspirent simplement à la dignité, à la sécurité et à la liberté.

La critique reproche ensuite à la France son « bellicisme surjoué » envers la Russie, tout en l’accusant de « vils accommodements » avec l’« islam conquérant ». Cette comparaison est non seulement absurde, mais dangereusement relativiste.

Enfin, vient le cœur idéologique de l’attaque : la reconnaissance de l’État palestinien. Pour ses détracteurs, c’est une reddition. Une trahison d’Israël. Un cadeau fait au Hamas. Là encore, l’amalgame est grossier, et volontaire.

Reconnaître l’État palestinien, ce n’est pas justifier les crimes du Hamas. C’est affirmer que la paix ne pourra venir que de deux souverainetés : celle d’Israël, et celle d’un futur État palestinien. Ce n’est pas une position « islamo-gauchiste ». C’est la ligne de la diplomatie française depuis des décennies. C’est aussi celle de plusieurs partenaires européens, et même de nombreux Israéliens.

Ce n’est pas la France que félicite le Hamas qui reste quoi quand puisse le dire, un mouvement de résistance à une colonisation, mais la perspective d’un règlement politique qu’elle tente de récupérer. Mais faut-il renoncer à la paix parce que des terroristes la manipulent ? Faut-il abandonner tout espoir diplomatique pour plaire aux va-t-en-guerre de tous bords ? Ce serait céder à leur logique. Et cela, la France pour tous ses défauts ne le fait pas.

La France mérite mieux que la haine, sa politique intérieure est critiquable. Sa gestion de la crise sociale a été brutale. Sa communication, souvent arrogante. Mais ce n’est pas une raison pour céder aux raccourcis idéologiques les plus nauséabonds. La position des sionistes de France n’est pas un acte de critique politique. C’est un tract. Un manifeste contre le dialogue, contre la paix, contre l’universalisme.

La France est une puissance fragile, certes.  Elle essaie encore de parler à tous les camps, de construire des ponts, de négocier, de faire entendre une voix singulière, indépendante. Ce n’est pas une honte. C’est un honneur.

Israël rejette les fondements mêmes de la diplomatie française : le dialogue, la médiation, l’universalisme républicain, la recherche de paix. Il remplace le débat par la diatribe, les faits par les fantasmes, et la nuance par la polarisation. Mais encore faut-il le faire sur la base de faits, avec honnêteté intellectuelle. Israël en prétendant faire honte à la France, ne fait en réalité qu’exprimer une vision honteusement partisane, où le rejet de l’autre tient lieu de vision du monde.

Dans une époque où les conflits, les replis identitaires et les extrémismes de tous bords gagnent du terrain, la responsabilité des intellectuels, des journalistes et des citoyens est de ne pas attiser les feux de la haine. La France a eu le courage de désobéir aux silences complices car la Palestine a besoin de lucidité, pas de ressentiment ; de courage diplomatique, pas de caricatures idéologiques.

KaderTahri                                                                                                                                                                              Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                                                           « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

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Discours du la Fete du trone : la politique de la main empoisonnée !

                                   

Avec les charlots qui gouvernent la manœuvre au Maroc, La fête du trône célèbre l'intronisation du roi Mohamed VI. C'est la plus importante fête civile donnant lieu à des feux d’artifice, des chants et des danses dans tout le Maroc. Pendant cette journée, il donnera éventuellement sa grâce à certains condamnés, recevra les serments des nouveaux officiers lauréats des grandes écoles ainsi que les cérémonies d’allégeance, également, le souverain adresse un discours à la population, rappelant les liens l'unissant à son peuple, et en politique extérieure le Roi humaniste pense aux classes marocaines moyennes pour demander encore une fois de plus l’ouverture de la frontière avec son voisin de l’est fermée depuis bien longtemps, ou comment "un Roi fêtard" prend ses désirs pour des réalités, en essayant de nous faire comprendre que le vrai voisinage c'est uniquement quand la frontière reste ouverte. Personnellement, je ne vois que des avantages à ce que l'on se fasse d’une fermeture de la Frontière, car depuis les indépendances, on ne traîne que des boulets. C'est une issue de secours pour le Makhzen. !  

O ! Combien, adéquatement, cette frappante exclamation de ce bon Roi Marocain ?

Il y a un continuum parfait de bêtise marocaine, comme ce sont eux qui tiennent le pouvoir, comme ce sont eux qui sont omniprésents à tout, à vouloir faire rentrer des carrés dans des ronds, mais en même temps, ses discours sur l’Algérie sont affligeants de sottises sans pour autant savoir que pour cohabiter harmonieusement, il faut partager les mêmes valeurs et les mêmes us et coutumes, ce n’est nullement le cas, alors pour l’Algérie, le « chacun chez soi » est une excellente chose ! C’est aussi le paradoxe de la proximité. 

Discours qui dépasse l’entendement destiné à la consommation intérieure, avec arrogance, mais surtout mépris et empressement, des attaques étaient si délirantes qu’un psy aura parlé de «obsessionnelle Algérienne». Tout le pipeau politicien qui maintient des poncifs dépassés de chez le dépassé Makhzen, corrompu, lâche, machiavélique, cupide, oisif, impuissant, pédant depuis des lustres, essentiellement avec une propagande de la main tendue qui n'est en fait qu'une pédale du Makhzen. L’autre projection délirante, et non des moindres, est quand il qualifie les relations avec l’Algérie de stables et espère un retour à la normale avec ce pays voisin. Donc, on peut aisément supposer que le roi ne pense pas, c'est le vide absolu dans sa tête. Son seul souci, quand il lit sa feuille, est de plaire à son auditoire (son peuple). Il est donc impossible qu'il ait des propositions utiles, rationnelles, constructives, il n'existe aucun traitement sur aucun sujet.  Le Roi, un pantin arrogant, puisse exposer sa vision politique, encore faudrait-il qu'il en eût une, mais ce n'est pas lui qui décide.

À chaque discours du Trône, l’histoire de la normalisation avec le voisin de l’est, n’est qu’une posture conflictuelle, juste de faire passer le monarque de pacifiste, revient à l’actualité, mais cela reste à mes yeux une mentalité dysfonctionnelle qui s’impose dans ce système du Makhzen, le reste de l’année, cette main tendue du monarque semble plus absente. Encore un discours qui laisse entendre des éléments et des annonces qui avaient déjà été présentés lors des fêtes précédentes. Tout le reste est de la flûte royale.

Le monarque marocain adepte de la main tendue faite de malice, une notion trop abstraite, vague, diffuse, L'affaire de la main tendue est assez exceptionnelle et termes de dédouanement personnel. Et si la contrepartie est d'être faible face aux exigences algériennes, alors on se passera de cette main tendue, l’Algérie a déjà beaucoup (d'amis) qui nous veulent du mal, pas besoin d'allonger la liste.

À propos de la Palestine et les territoires occupés de la Palestine, ce pauvre souverain se déclare porte-parole et protecteur à la cause palestinienne et aux droits légitimes du peuple palestinien d'établir son État indépendant avec Al-Qods comme capitale, il prend ses rêves pour des réalités, il profère péremptoirement ses contre-vérités puis, convaincu par autant d'audace et de finesse, il se met lui-même à y croire... Je ne sais pas qui est le plus ridicule : l'espérance ou l'aveuglement entre le Royaume du Maroc et l'État de Palestine. L'opinion publique marocaine peut être silencieuse pour le moment, mais suit tout cela de près. Quand on parle d’Israël, l’option de la paix n’est pas à jour. Mais depuis quand le Maroc décide-t-il pour les Palestiniens, la gouvernance par ordonnances est arrivée ?

Il est venu, on l’a entendu, il était indolore, il a prononcé des horreurs, il n’a pas convaincu comme disait l’autre.

La brièveté de son discours (encore une fois), eu égard à la gravité de la situation, loin d'être une manifestation de maîtrise, est une fois encore un signe de mépris absolu du vécu de son peuple. Il ne cesse de parler pour ne rien dire, de faire endosser les responsabilités à l’extérieur, on se demande alors si la politique intérieure l’intéresse, voire le concerne, vivre et faire le saoul à l'étranger et se prendre pour un grand commandeur n'empêche pas que dans son propre pays, il négocie comme une saucisse. Il n'a toujours pas compris que son pays en a rongé du mouvement perpétuel, et en dépit de l'adhésion aux accords d'Abraham du royaume du Maroc (accord du Ridicule), rien ne change la détermination du peuple marocain en faveur de l'indépendance de la Palestine.

Sa bougeotte a quelque chose de pathologique, de même que son besoin perpétuel de reconnaissance du Sahara Occidental qui le ridiculise, car son plat de lentilles est bien trop bon. Quant à la valeur intellectuelle du monarque, elle est certes variable, mais il se peut bien qu'elle s'amenuise et même se déplie vers le Zéro absolu quand on voit certains comportements récents, correspondant d'ailleurs à ceux de pas mal de jeunes homos, le seul truc qu'il sait faire, ce sont les petites combines politico-médiatiques pour dealer avec les idéologies les plus en vogue favorables à sa petite carrière misérable  de  LGBT et surtout ses intérêts dits royaux font fi de l'opinion du peuple marocain, toujours avec le déplacement de la réalité.

Le monarque marocain est un anhistorique, comme les riches pourris, il n'enregistre aucunement les leçons. Bien sûr, il ne sera pas touché par les conséquences de ses turpitudes : Si ça pète, il fera comme les autres, il ira au soleil sous des cieux plus tranquilles qui ont de plus le bon goût des discrétions bancaires.

L’occasion d’un rapprochement entre Rabat et Alger aurait pu être lors de l’invitation du monarque du Maroc, lors du sommet d’Alger de la Ligue Arabe, le souverain avait refusé cette invitation, à ce titre, le souverain et son Makhzen au pouvoir ont perdu toute crédibilité aux yeux d'Alger pour tordre le coup aux stupidités moutonnières.

Force est de constater que le Maroc nie la réalité, il a voulu enjamber une campagne des pourparlers, et maintenant, il prétend en enjamber le résultat. Quelle prétention, quelle arrogance et surtout la confusion des pouvoirs, une réconciliation sous conditions, toutefois, que ce Makhzen sorte du pétrin.

Le Maroc a pu se complaire dans son autosatisfaction toute aussi ridicule, parsemant ici ou là quelques contre-vérités flagrantes, dans lesquels le Roi a toujours veillé à faire prévaloir sa politique dictatoriale, Ensuite, dans son discours, vient un gloubi-boulga de plusieurs longues, très longues minutes où on entend les mots, mais on ne comprend pas ce qu'ils veulent dire. Arrivé à la fin, le regard dans le vide, il  rejette les causes de son fiasco sur l’Algérie ou l'absence de l’ouverture de la Frontière sans voir que c'est son positionnement, sa stratégie et son incarnation qui posent problème, on se demande un peu décidément quel pouvait bien être le message du Monarque quelques mensonges flagrants, toujours le même ton «le Roi a raison» dans ce foutoir.

C'est le Makhzen du Maroc qui reste le problème, entre le déversement d'illégaux et l'inondation de stupéfiant en provenance du Maroc (premier exportateur mondial de cannabis) il est toujours temps de durcir les relations (renvoyer tous les Marocains du territoire algérien) et de garder la fermeture des frontières. L’Algérie n'a que faire de ces boulets.

Le royaume du Maroc reste un pays pas comme les autres. Fin du débat. Un pays qui au surplus croît utile de rétablir des frontières pas très aimables, à partir de là se bâtir un récit identitaire fort. Un pays donc avec lequel il convient de prendre plus de distance qu’avec d’autres plus aimables.

Ce qui est frappant et incompréhensible, c'est cette volonté tenace et propagande éculée d'une partie de l'intelligentsia et sujets marocains de lier coute que coute le sort de l’Algérie au Maroc. Le salut et l'avenir de l’Algérie est de se tenir loin de cette monarchie.

En final, pour le Makhzen, il y a une mécompréhension profonde des raisons du succès algérien. L’Algérie n'a ni la prétention ni les moyens de résoudre les problèmes des Marocains, qui de leur côté n'en attendent pas tant. L’Algérie n'entreprend rien pour renverser les régimes au pouvoir, car l'intérêt économique ou militaire est nul et l'intérêt culturel ou sociétal encore plus nul.

En bref, c'est un ennemi de l’Algérie et il doit être traité comme tel, surtout que plus de 75% de la population algérienne demande la rupture et la fermeture de la Frontière avec le Makhzen Marocain.

Pas grave, c’est la fin pour les caciques du pouvoir du Makhzen despotique (dans tous les sens du terme). Il faut néanmoins tirer les leçons de tout ça.  Rien à redire tout est dit !!!!!


Boualem Sansal otage ? Quand la libre pensée s’égare

Dans une déclaration récente intitulée « Appel des libres penseurs pour la libération de Boualem Sansal », un collectif se réclamant de la tradition humaniste de Zola, Jaurès ou Hugo dénonce l’emprisonnement de l’écrivain algérien Boualem Sansal, présenté comme un « otage de la dictature d’Alger » depuis octobre 2024.
Un appel grave, solennel, et surtout… totalement erroné. L’auteur est qualifié de “voix courageuse”, “esprit indépendant”, “otage de la dictature d’Alger”, sans qu’aucune preuve ou source ne soit mentionnée pour étayer ces qualificatifs. Cette solidarité à géométrie variable est questionnable à plusieurs égards.
Il y a un usage systématique de métaphores martiales ou victimaires (“traqués”, “résistants”, “au prix de leur vie”) pour donner un effet émotionnel fort, mais sans fondement dans la réalité du cas évoqué.
Ce type d’appel instrumentalise la figure de Boualem Sansal (qui n’a pas revendiqué être victime de quoi que ce soit récemment) pour faire passer un message anti-algérien globalisant, aux relents parfois néocoloniaux.
Boualem Sansal est né en Algérie et a obtenu la nationalité française en 2024, reste justiciable pour des activités qui s’apparente à de « l’intelligence avec l’ennemi »
Comment peut-on, au nom de la libre pensée, construire un appel public sur une base aussi manifestement fausse ? L'indignation ne dispense pas de rigueur, surtout lorsque l’on invoque l’héritage de ceux qui, comme Zola dans l’affaire Dreyfus, ont précisément mis la vérité au-dessus de toutes les passions.
Ce texte, dont l’intention affichée est la défense de la liberté, relève en réalité d’une instrumentalisation politique d’un écrivain que l’on érige malgré lui en symbole d’un combat simplifié : celui de la lumière de l’Occident contre l’obscurantisme supposé d’un régime algérien caricaturé. Une vision binaire et surjouée, qui enferme toute pensée critique dans des stéréotypes idéologiques et postcoloniaux.
Plus encore, l’appel amalgame plusieurs réalités – athéisme, dissidence, minorités, répression – pour construire une fiction militante plus qu’une analyse sérieuse de la situation politique en Algérie. Il nie la complexité d’un pays traversé de contradictions, de résistances diverses, et de débats internes. Et il insulte, au passage, l’intelligence de ceux qui tentent de penser la liberté depuis le Sud, sans recourir au confort moral de l’indignation à distance.
Enfin, la conclusion de l’appel, demandant au gouvernement français « d’intervenir rapidement », laisse songeur. Intervenir sur quelle base, et auprès de qui, puisque l’intéressé est justiciable par un état souverain ? Cette demande révèle surtout une tentation persistante : celle de faire de la France l’arbitre moral des libertés dans le monde arabe, au mépris des souverainetés nationales et des réalités politiques locales. C’est là l’ombre portée d’un réflexe néocolonial qu’on croyait pourtant dépassé dans les milieux progressistes.
Qu’on le veuille ou non, la pensée libre commence par le doute, la prudence et la vérification. Elle n’est ni posture, ni cri vide, ni indignation aveugle. À vouloir brandir à tout prix des symboles, on oublie parfois l’essentiel : la vérité. La pensée libre français se préoccupe de Boualem Sansal emprisonné par l’Algérie, mais elle ne se gêne pas de poursuivre Alain Soral pour atteinte à la sûreté de l’État, « provocation publique à la commission d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ». Le régime de Paris a le deux poids deux mesures chevillé au corps.
Le droit de l’Humanisme à besoin de matière première, un prétexte à l’ingérence et à la déstabilisation des pays qui ne conviennent pas.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça."