Les discours d’Éric Zemmour transforment les faits
divers en champs de bataille idéologique. Derrière ses métaphores
grandiloquentes se cache une mécanique dangereuse : celle qui assimile
l’immigré à une menace, l’Algérien au voleur, et l’autre à l’ennemi. Zemmour se rêve en lanceur d’alerte et il se
croit lanceur de vannes. Mais la vérité, moins glorieuse, plus terre à terre, c’est
qu’il maîtrise surtout l’art de lanceur de pets : le vacarme et la
senteur, le bruit et l’odeur, ça, il gère très bien. Et comme toujours chacun
de ses pets devient un communiqué très médiatisé.
Il suffit
parfois d’un mot pour dévoiler tout un système de pensée.
Lorsque, après un cambriolage au Louvre, Éric Zemmour déclare que « l’immigration
nous vole les bijoux de la Couronne », il ne parle pas d’un vol, mais d’un
mythe. Il invente un récit où la criminalité se confond avec l’origine, où un fait
divers devient le symbole d’un affrontement civilisationnel. Ce glissement du
particulier au général est le cœur du racisme moderne : discret dans la forme,
violent dans le fond.
Sous couvert
d’admiration pour les enquêteurs, Zemmour félicite la police pour mieux accuser
l’immigration tout entière. Il ne s’agit plus de juger deux individus, mais de
condamner une communauté entière, réduite à sa nationalité ou à sa religion. Ce
procédé est bien connu : c’est le racisme discursif, cette rhétorique
qui avance masquée derrière des phrases bien tournées et un ton
pseudo-rationnel. Mais qu’on ne s’y trompe pas : derrière la syntaxe se cache
la stigmatisation, derrière la formule, la peur.
Le discours
de Zemmour est une mise en scène.
Les mots « djihad du quotidien », « notre civilisation », « tragédie
de Lola » ne relèvent pas de l’analyse, mais du registre de l’émotion
brute. Tout est fait pour entretenir un sentiment d’assiègement, pour faire
croire que chaque fait divers est une bataille perdue dans une guerre
invisible. Cette dramatisation permanente, ce mélange de faits et de fantasmes,
permet d’imposer un récit unique : celui d’une France pure, menacée par
l’étranger.
C’est une politique de l’émotion, pas de la raison.
Mais il faut
le dire clairement : cette logique du soupçon permanent détruit tout pacte
républicain. Car ce que Zemmour présente comme « lucidité », n’est qu’un vieux
poison repeint aux couleurs du patriotisme. C’est la vieille idée du bouc
émissaire, celle qui a toujours nourri les populismes : expliquer la crise,
la violence ou la souffrance sociale non par la complexité du monde, mais par
la présence d’un Autre. En pointant du doigt « l’immigration », il détourne
l’attention des véritables fractures : les inégalités, la pauvreté, la
relégation sociale.
Le plus
inquiétant, c’est que ces mots ne choquent plus autant. Il est très
difficile, même pour un Français ordinaire de ressentir de l’amour pour toute
cette société aristocratique du spectacle médiatique, du mensonge, de
l’illusion et de l’arrogance composé essentiellement de millionnaires, ou de
parasites de l’audiovisuel sur payés.
D’autant que ces donneurs de leçons qui fabriquent l’opinion en contrôlant les médias,
sont complices et apologistes des millions d’assassinats de civils par des
criminels. Les larmes de la maman de Lola ont déchiré le cœur de certains. Mais
il existe des milliers (dans le présent et plus dans le passé) de mères,
d’orphelins, de veufs et de veuves de guerres qui méritent la même compassion
surtout à Gaza où les victimes sont majoritairement les consœurs de la petite
Lola.
Le racisme s’est fait discours de plateau télé, argument de campagne, slogan
politique. On le commente, on le relativise, on le normalise. Or, c’est
précisément cette banalisation qui est dangereuse. Car à force d’entendre que «
l’immigration nous vole », certains finissent par le croire. Et à force de
croire, certains finissent par haïr.
Ce n’est plus seulement un débat d’idées, c’est une dégradation de la culture
démocratique, une corrosion du vivre-ensemble. Aujourd’hui plus que jamais les
Français de base peuvent se rendre
compte que ce ne sont justement pas des clichés, mais une Culture ancestrale.
Ruses, mensonges et profits les 3 piliers du talmudisme
Face à cela,
il ne suffit pas de s’indigner. Il faut résister par la parole et par la
pensée.
Résister, c’est rappeler que la responsabilité est individuelle, jamais
collective.
Résister, c’est refuser qu’un acte isolé devienne un procès contre tout un
peuple.
Résister, c’est défendre une France fidèle à son idéal républicain : celle qui
juge les actes, pas les origines ; celle qui valorise la justice, pas la
vengeance symbolique.
Il ne s’agit
pas ici de nier les problèmes ou d’édulcorer le réel. Il s’agit de le
comprendre sans le tordre, de parler sans exclure. Car la République n’est pas
un mur, c’est une promesse : celle de la dignité égale de tous les citoyens,
qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.
Quand Zemmour transforme cette promesse en peur, il ne défend pas la
civilisation — il en trahit l’esprit.
Alors oui,
il faut dénoncer ce racisme-là.
Celui qui se cache dans les tournures élégantes et les phrases bien ciselées.
Celui qui se glisse dans les discours télévisés, jusqu’à sembler banal.
Parce qu’à chaque fois qu’un mot discrimine, c’est un pan de l’humanité qui
recule.
Et parce que la seule guerre qu’il vaille la peine de mener aujourd’hui, c’est
celle contre la haine, pour que les mots cessent enfin de blesser la
République.
En effet le
cambriolage du Louvre sert de diversion à une classe politique française qui
patauge dans la médiocrité et à des médias mainstream français qui ne cherchent
que le buzz pour augmenter leur audimat.
Aujourd'hui
les Français de base, voyant que les caisses sont vides, que leur mode de vie
est en danger, que leur identité même est gravement menacée, ne reconnaissant
plus le pays où ils sont nés et ils ont la gueule de bois !
Régler l'affaire par une "bonne" foutre
dehors tous les indésirables, de l’empire médiatique du mensonge
au service des milliardaires fossoyeurs de la France et de leurs complices de
la tribu que l’on ne peut nommer.
Dans le champ politique un seul petit exemple Zemmour qui parle des
valeurs chrétiennes de la France (sacré moise pour les intimes et Eric pour la
plèbe). Un bon exemple de la théorie du grand remplacement !
La France devrait se débarrasser de tous ces poux qui infestent sa tête pour
retrouver la paix intérieure et restaurer sa grandeur.
A/Kader Tahri
/ Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. » https://kadertahri.blogspot.com/

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