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Le 7 octobre en outil de propagande au service du déni et de la justification du génocide


Sous couvert d’analyse géopolitique, un article issu de la presse d’extrême droite transforme la tragédie du 7 octobre en outil de propagande. En glorifiant Israël comme victime éternelle et en niant la souffrance palestinienne, ce texte illustre une dérive idéologique inquiétante : la sélectivité mémorielle au service du déni et de la justification de la violence.

Quand la mémoire devient arme : le déni palestinien dans un discours d’extrême droite sur Israël

Après les attaques terroristes du 7 octobre et les mois de guerre qui ont suivi à Gaza, la presse d’extrême droite multiplie les tribunes défendant Israël au nom d’une supposée “survie civilisationnelle”. L’une d’elles, récemment publiée, illustre parfaitement cette stratégie : sous des dehors analytiques, elle recycle un discours politique forgé sur la peur, la culpabilité et le refus de toute critique.

Un récit faussement analytique, profondément idéologique

L’article commence comme une réflexion sur la réaction internationale aux attaques du Hamas. Mais très vite, le ton change : les institutions internationales sont accusées de partialité, les démocraties occidentales de faiblesse, et les voix critiques d’Israël sont assimilées à des “ennemis intérieurs”.
Cette rhétorique bien connue vise à disqualifier toute critique légitime de la politique israélienne en la présentant comme une forme d’antisémitisme.
En présentant Israël comme le bastion assiégé d’un monde occidental “décadent”, le texte adopte les codes classiques de la propagande identitaire et souverainiste, où la complexité politique se dissout dans le manichéisme.

La mémoire instrumentalisée : quand la Shoah devient justification

L’auteur convoque abondamment le passé juif — la Shoah, les pogroms, la peur existentielle — pour démontrer une continuité historique entre les persécutions d’hier et la guerre d’aujourd’hui.
Mais ce recours constant à la mémoire a un prix : il devient sélectif et utilitaire. La souffrance juive y est sacralisée, tandis que la souffrance palestinienne est effacée, déniée, voire moquée.
Ce procédé transforme la mémoire du génocide en arme morale : ce qui fut une leçon universelle sur la dignité humaine devient un instrument de légitimation du pouvoir et de la violence.
Or, la mémoire n’a de sens que si elle sert à défendre tous les peuples contre l’injustice — pas seulement les siens. La sélectivité mémorielle trahit donc l’esprit même du “plus jamais ça”.

L’oubli délibéré de Gaza et la déshumanisation des Palestiniens

Aucun mot dans l’article sur les milliers de morts palestiniens, les familles déplacées, les hôpitaux détruits ou la vie sous blocus. Le terme même “occupation” est soigneusement évité.
Les Palestiniens ne sont pas des êtres humains souffrants : ils deviennent, dans le récit, un “narratif victimaire”, une abstraction commode servant à dénoncer la “propagande anti-israélienne”.
Cette absence n’est pas un oubli : c’est une stratégie de déni. Elle permet de justifier les bombardements et la répression comme de simples actes de “survie”.
Mais nier la souffrance de l’autre, c’est refuser la part d’humanité commune qui seule rend possible la paix. C’est aussi prolonger le cycle de haine et d’injustice qui ravage la région depuis des décennies.

Le rejet du pluralisme et la logique de purification idéologique

L’article ne s’en prend pas seulement aux ennemis extérieurs : il vise aussi les Juifs eux-mêmes.
Les “cosmopolites humanitaristes”, les “Juifs woke”, ou les “trotskistes” sont accusés de trahison morale. Cette rhétorique d’exclusion vise à réduire la diversité des voix juives au profit d’un sionisme autoritaire, guerrier et identitaire.
C’est le signe d’une dérive inquiétante : le refus de toute nuance, de tout débat, de tout pluralisme.
À travers ce texte, c’est la pensée critique elle-même qui est désignée comme coupable.

Conclusion : rompre avec le déni, restaurer la vérité humaine

Ce type de discours ne relève pas du journalisme mais de l’idéologie pure.
Il réécrit l’histoire pour transformer la mémoire en forteresse et la compassion en faiblesse.
En effaçant la souffrance palestinienne, il nie la réalité de l’occupation, dégrade la mémoire de la Shoah et perpétue une vision du monde fondée sur la peur et la domination.
La mémoire ne doit pas servir à justifier la guerre mais à rappeler l’humanité partagée.
Face aux manipulations de l’extrême droite, il faut défendre une mémoire universelle, celle qui reconnaît la douleur des uns sans effacer celle des autres — parce que la justice, elle, ne se divise pas.

c'est un déni, au-delà de toutes idéologies, il reste une chose qu'une frange d’occidentaux  ne veulent pas admettre; la violence mortelle infligée à la population Palestinienne, impensable pour ces défenseurs des "damnés " de la terre, pour eux la responsabilité de ces horreurs doit être infligée le Palestinien, le coupable c'est le Palestinien, il incite par sa présence; à la violence, sa présence est tellement insupportable qu'elle fabrique des "barbares",
Citation Sioniste : «"l'homme nait bon c'est la société qui le corrompt," le juif nait bon c'est le Palestinien qui le corrompt »

A/Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                     « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. » 
https://kadertahri.blogspot.com/


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