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Algérie / Maroc : Entre prudence et fierté, l’Algérie choisit la dignité plutôt que la dépendance

 

Cette chronique défend la fermeture continue de la frontière algéro-marocaine comme un choix stratégique de souveraineté et de dignité nationale, non comme un signe d’hostilité.
Il démonte les discours de façade du Maroc et met en lumière les enjeux géopolitiques, sécuritaires et moraux d’une région sous pression d’alliances étrangères.
Le texte adopte un ton souverainiste, lucide et mobilisateur, plaçant l’Algérie en gardienne de l’équilibre maghrébin et en rempart contre les ingérences.
Il appelle à ouvrir les consciences avant les frontières, rappelant que la vigilance n’est pas un repli, mais une forme de résistance politique et historique.

Il est des frontières qui protègent plus qu’elles ne séparent. Celle qui, depuis des années, ferme le passage entre l’Algérie et le Maroc n’est pas un mur de rancune : c’est une ligne de vigilance, une barrière dressée par la lucidité d’un peuple qui a trop payé pour sa liberté pour la laisser à la merci des manœuvres d’autrui.

Un choix de dignité, pas d’hostilité

L’Algérie n’a jamais nourri de haine envers le peuple marocain. Mais elle refuse de tendre la main à un pouvoir qui instrumentalise la fraternité pour mieux masquer ses calculs. Fermer la frontière, c’est refuser de se laisser piéger par les apparences ; c’est affirmer que la souveraineté ne se négocie pas dans les salons diplomatiques ni sous l’œil complaisant des puissances qui rêvent encore de peser sur le destin des nations libres.

Cette frontière n’est pas le symbole d’une guerre : elle est la conséquence d’une politique de non-ingérence et de défense légitime. L’Algérie a le droit, et le devoir, de protéger son territoire des trafics, des réseaux mafieux, des campagnes de déstabilisation et des ingérences déguisées en gestes de réconciliation. Ceux qui lui reprochent sa fermeté oublient que la sécurité nationale n’est pas une concession, mais un pilier de l’État.

Le double discours du voisin de l’Ouest

Rabat parle de paix, mais agit dans l’ombre. Il prêche la fraternité tout en signant des accords qui installent à nos frontières des forces étrangères. Il invoque l’unité maghrébine tout en s’alliant avec ceux qui n’ont jamais voulu voir le Maghreb debout, libre et uni.

Depuis des années, le Maroc tente de transformer la fermeture de la frontière en un argument diplomatique. Il cherche à présenter l’Algérie comme intransigeante, belliqueuse, isolée — quand, en vérité, c’est lui qui s’est engagé sur la voie d’une dépendance politique et sécuritaire qui le dépossède de son autonomie.
Sous couvert de modernité, Rabat a ouvert sa souveraineté à ceux qui dictent leurs conditions depuis Washington, Paris ou Tel-Aviv. Et ce sont ces alliances qui menacent la région, pas la prudence algérienne.

L’Algérie, sentinelle du Maghreb et gardienne de l’équilibre

Face à ce désordre organisé, l’Algérie demeure le dernier bastion d’une conception indépendante de la politique. Elle ne se soumet ni aux blocs, ni aux modes, ni aux injonctions. Elle agit en puissance de paix, mais une paix fondée sur la dignité, pas sur la compromission.

Sa frontière fermée n’est pas un repli : c’est une veille. L’Algérie veille sur ses terres, sur sa jeunesse, sur ses valeurs. Elle veille aussi sur ses voisins, parfois malgré eux, car une frontière ouverte sans confiance ni respect mutuel serait un couloir pour les trafics, le terrorisme et les influences qui rongent les peuples de l’intérieur. Notre pays ne ferme pas pour exclure : il ferme pour préserver.

Ouvrir les consciences avant d’ouvrir les portes

La vraie frontière n’est pas de pierre ni de sable — elle est dans les mentalités. Elle sépare ceux qui défendent leur indépendance de ceux qui l’hypothèquent.
L’Algérie tend la main aux peuples, jamais aux calculs. Elle refuse la normalisation de l’injustice, la banalisation de la dépendance et la compromission des principes.

Un jour, la frontière pourra s’ouvrir. Mais ce jour ne viendra que lorsque la vérité, la loyauté et le respect auront remplacé les illusions diplomatiques. En attendant, l’Algérie doit rester debout, fidèle à sa ligne : celle des nations libres qui préfèrent la solitude à la soumission, la vigilance à la naïveté, la souveraineté à l’illusion du voisinage docile.

 A/Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet                                                                                                    « Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. » 
https://kadertahri.blogspot.com/

 


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