Le bombardement de l’hôpital Nasser à Gaza illustre
une vérité glaçante : Israël commet des crimes de guerre en direct, niant ses
responsabilités et instrumentalisant la propagande pour masquer une stratégie
de destruction du peuple palestinien.
Le
bombardement de l’hôpital Nasser à Khan Younis, filmé et diffusé en direct,
restera comme un tournant dans l’histoire des crimes de guerre contemporains.
Pour la première fois, le monde entier a pu assister en temps réel à la
destruction d’un lieu de soins, refuge de malades, d’enfants et de personnels
médicaux. L’horreur ne se cache plus : elle est assumée.
Le cycle du mensonge israélien
À chaque
massacre, la mécanique est la même : Tsahal nie d’abord, accuse ensuite, puis
finit par concéder un « accident regrettable ». Les civils deviennent des «
agents du Hamas », les journalistes sont des « complices », les médecins des «
terroristes ». Comme le rappelait Gideon Levy : « La probabilité qu’Israël
mène une enquête sur lui-même est inexistante. » Cette rhétorique n’est pas
une maladresse communicationnelle : c’est une stratégie militaire et politique
qui vise à normaliser l’inacceptable.
Quiconque
est surpris en train de voler la terre d'autrui et prétend que Dieu la lui a
promise il y a 3 000 ans est un idiot. Le monde n'a entendu que des
mensonges de la part de Tsahal et de la bande de Netanyahou. Vous souvenez-vous
du porte-parole de Tsahal montrant un calendrier arabe à l'intérieur de
l'hôpital et déclarant sans vergogne au monde que les jours de la semaine
étaient des noms de militants du Hamas ?
Les
personnes intelligentes savent qu'Israël utilise la famine comme arme de guerre
et tue plus de 20 000 enfants. Médecins sans frontières et Médecins pour
les droits de l'homme sont témoins d'un génocide.
J'ai un beau
chien qui aboie après les voleurs et qui adore les enfants. Il a beaucoup plus
de décence que les criminels racistes et les voleurs de terres.
La famine comme arme de guerre
Au-delà des
bombes, Israël utilise une arme plus insidieuse : la faim. Bloquer l’entrée de
nourriture, d’eau et de médicaments, laisser des bébés mourir de malnutrition,
transformer les files d’attente pour un sac de farine en scènes de terreur…
tout cela relève d’un choix calculé. Le droit international est clair : utiliser
la famine contre des civils est un crime de guerre. Et pourtant, la famine
à Gaza est systématiquement niée ou minimisée par les responsables israéliens
et leurs relais médiatiques.
L’invisibilisation médiatique des Palestiniens
Un autre
crime, moins visible mais tout aussi grave, est commis chaque jour : celui du
récit. Dans les grands médias occidentaux, on parle d’« otages israéliens », de
« sécurité nationale », de « riposte ». Mais le mot « Palestinien » est souvent
absent. Même des intellectuels israéliens critiques de Netanyahou peuvent
parler des manifestations, des conscrits ou des fractures internes, sans jamais
nommer les Palestiniens, comme si leur existence même était taboue. Cette
invisibilisation est une arme idéologique : elle déshumanise les victimes et
efface leur légitimité historique.
Israël est
un État d'apartheid voyou qui a massacré des milliers de civils innocents à
Gaza. Un crime de guerre qui s'ajoute aux innombrables crimes de guerre et
crimes contre l'humanité perpétrés à Gaza. Il est remarquable qu'un professeur
de l'Université ouverte d'Israël à Tel-Aviv ait été interviewé pendant quelques
minutes à Radio-Canada sur la situation à Gaza et en Israël, évoquant les
otages, les manifestations publiques contre la guerre, le gouvernement, l'armée
israélienne, la conscription haredi, mais sans jamais mentionner le
mot Palestinien.
Cela en dit
long sur le profond déséquilibre psychologique qui existe entre l'opinion
publique israélienne (et de nombreux intellectuels) et le problème fondamental
des mauvais traitements infligés aux Palestiniens (famine, meurtres, spoliation
des terres et occupation).
De la « guerre contre le Hamas » au crime contre
l’humanité
Qualifier
ces attaques de « guerre contre le Hamas » est une escroquerie. Ce n’est pas
une guerre contre une organisation : c’est une entreprise de destruction contre
un peuple. Les bombardements indiscriminés, les hôpitaux visés, les
journalistes exécutés, la faim imposée, tout cela dépasse de loin la
confrontation militaire. Il s’agit d’un crime contre l’humanité,
orchestré par un État qui piétine le droit international depuis des décennies,
convaincu de son impunité.
Massacre,
puis « regrets » : c'est la langue d'Israël. Le Hamas est honorable, il a le
droit de défendre les Palestiniens contre l'occupation, le massacre, la famine,
le viol, la cruauté, le vol et tous les maux imaginables. L'armée israélienne
est le terrorisme.
Une responsabilité internationale écrasante
L’impunité
israélienne ne vient pas de nulle part. Elle repose sur le soutien politique,
militaire et diplomatique des puissances occidentales qui ferment les yeux ou
détournent le regard. La complicité des États-Unis et de l’Union européenne,
qui se disent défenseurs du droit international mais légitiment ou excusent ces
crimes, est une honte historique. Le silence ou l’inaction des institutions
internationales – Conseil de sécurité de l’ONU en tête – enfonce encore plus le
clou.
La vérité qui résiste
Chaque
enfant affamé, chaque journaliste tué, chaque hôpital bombardé renforce
pourtant une vérité indestructible : celle du peuple palestinien. Un peuple
nié, expulsé, massacré, mais debout. Un peuple qui a droit à la vie, à la
liberté et à la dignité. L’histoire retiendra non seulement les crimes commis à
Gaza, mais aussi ceux qui ont préféré détourner le regard.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. »
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