Parfois, il m'est utile de le dire ?

Israël dicte, Washington obéit : la dépendance mortelle des USA

 

Jamais dans l’histoire on n’a vu un petit État, peu peuplé et dépourvu de grandes ressources naturelles, imposer sa volonté à une superpuissance mondiale comme le fait Israël avec les États-Unis. Washington obéit, Tel-Aviv décide. C’est la réalité derrière l’expression devenue célèbre: «la queue remue le chien».
Le rôle du lobby pro-israélien
Cette influence ne repose pas sur la force militaire seule, mais sur un réseau d’organisations et de donateurs qui s’assurent que la classe politique américaine reste docile. L’AIPAC, les milliardaires donateurs et les groupes de pression « pro-Israël » pèsent de tout leur poids dans les campagnes électorales et verrouillent le débat public. Résultat : aucun président, aucun Congrès n’ose contrarier Israël, de peur d’être écrasé politiquement.
Des guerres pour Israël, pas pour l’Amérique
La guerre d’Irak en 2003 illustre parfaitement ce déséquilibre. Justifiée par des mensonges sur les « armes de destruction massive », elle fut promue par les cercles néoconservateurs proches d’Israël. Le résultat ? Plus de 600 000 morts irakiens, des milliers de soldats américains tués ou mutilés, des milliers de milliards dépensés. Qu’y ont gagné les États-Unis ? Rien. Mais Israël, lui, a vu un ennemi régional affaibli pour des décennies.
Et ce schéma se répète : confrontation avec l’Iran, soutien aveugle aux frappes israéliennes en Syrie ou à Gaza, blocage diplomatique à l’ONU… Dans chaque dossier, Washington agit comme le prolongement militaire et diplomatique de Tel-Aviv.
Une diplomatie américaine confisquée
Les États-Unis utilisent leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour protéger Israël de toute condamnation, y compris pour des violations flagrantes du droit international. Cette complicité isole Washington du reste du monde et réduit à néant son autorité morale. Comment l’Amérique peut-elle parler de « droits de l’homme » en Chine, en Russie ou ailleurs, alors qu’elle arme et finance la destruction de Gaza ?
La liberté d’expression sous surveillance
Aux États-Unis, critiquer Israël reste quasiment tabou. Toute voix dissidente est vite accusée d’« antisémitisme ». Résultat : le premier amendement, pourtant censé protéger la liberté d’expression, est amputé dès qu’il s’agit du sujet israélien. Les universitaires, journalistes et responsables politiques qui osent poser des questions dérangeantes en paient souvent le prix.
Gaza : le point de rupture moral
Le massacre en cours à Gaza illustre jusqu’où peut aller cette complicité. Washington finance, arme et couvre diplomatiquement les opérations militaires israéliennes qui tuent des milliers de civils. Les images font le tour du monde, mais au lieu de faire pression pour un cessez-le-feu, les États-Unis bloquent toute initiative internationale et continuent d’envoyer des cargaisons d’armes. Pour les Palestiniens, c’est un cauchemar ; pour l’Amérique, c’est un suicide moral et diplomatique.
Le coût pour les Américains
Pendant que les impôts des Américains financent l’armée israélienne, leurs propres citoyens peinent à se soigner ou à envoyer leurs enfants à l’université. Israël offre l’éducation et les soins gratuits à ses citoyens juifs grâce à une partie de cette aide. Où est l’intérêt du peuple américain ? Nulle part. Tout cela est le prix de l’allégeance forcée à Tel-Aviv.
Une opinion publique en éveil
La bonne nouvelle, c’est que les Américains commencent à ouvrir les yeux. Les sondages montrent que la majorité désapprouve l’occupation et les violences contre les Palestiniens. La fracture entre l’opinion et les élites politiques est désormais béante. Le temps viendra où il ne sera plus possibled’ignorer cette colère.
Conclusion
La plus grande menace pour la sécurité nationale des États-Unis n’est ni la Chine ni la Russie, ni l’Iran ni le Venezuela. C’est la dépendance aveugle à Israël. Tant que Washington agira comme le vassal de Tel-Aviv, l’Amérique s’appauvrira, perdra sa crédibilité et s’exposera à des guerres qui ne sont pas les siennes.
Rompre avec cette relation toxique n’est pas seulement une question de stratégie : c’est une question de survie.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/

 

 

 


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