Un attentat sanglant à Jérusalem, présenté comme une
attaque terroriste, soulève de lourds soupçons. Et si ce drame n’était pas
seulement un crime, mais un outil politique ? Derrière chaque mort, une même
logique : prolonger l’occupation, étouffer la résistance, justifier la guerre.
Cette réaction dénonce la stratégie cynique d’un pouvoir qui fait de la
violence sa seule politique, avec la complicité silencieuse de l’Occident
Qu’on ne s’y
trompe pas : ce qui se joue aujourd’hui à Jérusalem n’est pas un accident, mais
la conséquence logique d’un système qui se nourrit du sang. On peut bien
appeler cela « attentat », « riposte », « sécurité » ou « droit
à se défendre » : le résultat est toujours le même, un cycle entretenu, une
machine à tuer qui profite aux dirigeants israéliens. Face à cette
levée de boucliers Netanyahou a trouvé la solution : faire taire tout le
monde, et criminaliser toute critique, toute résistance.
L’attentat
de Jérusalem tombe, comme par hasard, le jour même où Netanyahou devait
répondre de sa corruption devant les juges. Doit-on croire à la coïncidence ?
On nous répète que deux Palestiniens armés auraient franchi les innombrables
checkpoints pour ouvrir le feu… mais cette version officielle, reprise en
boucle, mérite plus qu’un simple acquiescement. Car chaque fois que le pouvoir
est fragilisé, la peur resurgit comme par miracle, offrant au Premier ministre
une tribune sanglante pour se poser en protecteur d’Israël.
Il faut le
dire clairement : le soupçon de « faux drapeau » n’est pas une lubie
complotiste, c’est le produit direct d’un État qui a fait de la manipulation,
de la guerre permanente et de l’occupation sa raison d’être. Quand un
gouvernement exploite chaque mort pour prolonger sa domination, quand il
transforme ses propres citoyens en otages d’une stratégie du chaos, pourquoi
s’étonner que certains doutent de la version officielle ?
Cela va
permettre à Netanyahou et ses acolytes de déclencher une nouvelle guerre contre
la Cisjordanie et son occupation totale, puisque les deux présumés terroristes
viennent de Ramallah, supposés armés et traversant tous les postes de contrôle
de l’armée israélienne. Dieu seul sait combien ces checkpoints sont nombreux,
oppressants, et pourtant présentés comme infranchissables.
Netanyahou
n’est pas seulement un dirigeant cynique : il est l’architecte d’une politique
qui a institutionnalisé la brutalité. Gaza rasée, la Cisjordanie étranglée, les
colons enhardis, les civils humiliés et bombardés, les enfants affamés… Voilà
son bilan. Voilà sa méthode. Et tant que cette machine continuera de tourner,
aucun attentat, aucune fusillade, aucune guerre ne prendra fin. Parce que la
violence est devenue un instrument de pouvoir.
Le plus
insupportable, c’est la duplicité de l’Occident. À chaque bombe israélienne qui
tombe sur un immeuble, à chaque famine organisée, à chaque massacre de civils,
les chancelleries répètent comme un chœur bien dressé : « Israël a le droit
de se défendre ». Mais qu’un Palestinien lève la main, qu’un Palestinien
tire une balle, et le monde entier crie au terrorisme absolu. Quand les
palestiniens qui ripostent par des actes de ripostes, ce sont des
Terroristes, des barbares. Deux
poids, deux mesures qui tuent toute crédibilité morale et qui nourrissent le
crime
Le 7 octobre
justifie tout : les bombes, la famine, des millions de personnes dont la vie
est complètement détruite, des dizaines de milliers de morts, des nourrissons
mourant de faim, tout. Mais bien sûr, ce qui arrive aux Palestiniens ne
justifie jamais rien. Peu importe à quel point ils sont bombardés, affamés,
malmenés, tués, détruits, rasés, volés ou violés, rien, absolument rien, ne
justifie jamais une quelconque réaction.
C’est
ridicule, bien sûr. En réalité, la violence engendre la violence, et la
violence qu’Israël inflige aux Palestiniens depuis 1967 est vouée à dégénérer
en davantage de violence, qui fera encore plus de victimes, tant juives que
palestiniennes. Eh bien, si la vie des Palestiniens est bon marché, pourquoi
les gens qui ne sont ni Israéliens ni Palestiniens devraient-ils considérer la
vie des Israéliens comme chère ? Ne sont-ils pas extensibles aussi ? Pourquoi ?
Mais la
seule violence punie est la violence palestinienne, tandis que la violence
israélienne (généralement mille fois plus meurtrière) est légitimée et soutenue
par l’Occident. « La violence ne peut justifier la violence » ? Et jeter une
pierre du haut d’un précipice ne peut justifier sa chute ?
Que
recommandez-vous ?
Que les
Palestiniens écrivent au Premier ministre israélien pour lui dire : « S’il vous plaît, arrêtez de nous exterminer et de nous
voler nos terres. Soyons tous amis, prenez tout simplement » ?
La violence
« ne peut justifier la violence », Mais dans la réalité, on nous sert
des répétitions incessantes des bêlements israéliens selon lesquels ils peuvent
faire tout ce qu’ils veulent aux Palestiniens à cause du 7 octobre. C’est
partout, dans chaque article, chaque commentaire, partout : les Israéliens et
les commentateurs pro-israéliens justifient sans cesse la violence, qu’ils
appellent aisément « guerre de légitime défense ».
J’ai
tendance à croire que cette tragédie est une spécialité « maison »
concoctée par un Premier ministre compétent et venimeux. Lui seul mérite
d’être blâmé. Il refuse l’accord vital avec le Hamas. Il a donné l’ordre du
génocide. Il a donné l’ordre de la guerre d’extermination contre les
Palestiniens. Il a donné l’ordre de massacrer sans relâche les Palestiniens à
Gaza. Il a donné l’ordre du nettoyage ethnique en Cisjordanie. J’espère que
quelqu’un parviendra très bientôt à lui botter les fesses… pour le bien des
Palestiniens et pour le bien des Israéliens qui ont toujours soutenu un terrible
SS.
Alors oui,
qu’on le répète sans détour : l’occupation est le cœur du problème. Tant
qu’Israël volera des terres, détruira des maisons, privera un peuple entier de
dignité, la violence répondra à la violence. Croire que l’on peut exterminer ou
déporter un peuple est une folie. Croire que l’on peut maintenir une
colonisation sans fin est une illusion. Et chaque attentat, chaque bombe,
chaque mort, israélienne ou palestinienne, en est la preuve sanglante.
Ceux qui
aujourd’hui se pavanent devant les caméras, ceux qui transforment les cadavres
en arguments électoraux, portent une responsabilité écrasante. Netanyahou et
ses alliés ne défendent pas Israël : ils l’enferment dans une spirale mortifère
où la haine est devenue une politique, et où la guerre n’est plus une menace
mais un horizon permanent.
Il faut le
dire avec force : cette tragédie est fabriquée. Elle n’est pas une fatalité,
mais une stratégie. Tant que l’impunité sera garantie par Washington et par
les capitales européennes, tant que l’opinion publique acceptera que des
milliers de Palestiniens soient tués sans que cela ait le moindre poids
médiatique, cette spirale continuera.
Et qu’on ne
vienne pas nous parler de morale. Car il n’y a rien de moral dans un État qui
largue des bombes sur des enfants, qui affame des familles, qui nie à un peuple
le droit même d’exister. Il n’y a rien de moral dans une communauté
internationale qui ferme les yeux au nom d’intérêts géopolitiques.
La seule
vérité, c’est celle-ci : l’occupation est la racine du mal. Tant qu’elle
perdurera, il y aura des drames, des massacres, des attentats. Pas parce que
les Palestiniens seraient condamnés à la violence, mais parce qu’aucun peuple
ne peut vivre indéfiniment sous le joug de l’oppression.
Alors, face
aux morts de Jérusalem comme face aux morts de Gaza, cessons de répéter les
récits officiels qui blanchissent les bourreaux. Regardons en face la réalité :
ce n’est pas la sécurité qui guide cette politique, mais le pouvoir, la
domination, et l’obsession de détruire l’autre. Et tant que Netanyahou et ses
semblables continueront à gouverner en banalisant le mal, la tragédie se
répétera jusqu’à ce qu’on dise enfin : assez.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. »
https://kadertahri.blogspot.com/

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