En
août 1945, le monde entier fut saisi d'effroi devant les images d’Hiroshima
détruite par une bombe atomique américaine. Environ 140 000 personnes furent
tuées. L’humanité, traumatisée, jura qu’elle ne laisserait plus jamais pareille
horreur se reproduire. Nous pensions avoir touché le fond. Nous pensions que ce
seuil d’inhumanité ne serait plus franchi. Et pourtant, aujourd’hui, à Gaza,
c’est une autre forme d’anéantissement qui s’écrit en temps réel, dans le
silence assourdissant des grandes puissances.
Gaza
n’est plus simplement un territoire sous blocus. Gaza est devenu un symbole. Un
verdict. Un miroir tendu à l’humanité. Ce que nous y voyons n’est pas seulement,
une colonisation, une crise humanitaire, mais le dévoilement cru de ce que nous
sommes devenus : une civilisation qui regarde mourir des enfants à l’écran sans
frémir, sans agir, sans honte.
L'indignation
sélective, poison de la diplomatie avec une triste moisson, triste bilan.
La
communauté internationale, si prompte à réagir ailleurs, semble paralysée. La
France, terre autoproclamée des droits de l’Homme, n’ose plus que des appels à
la « retenue », vidés de toute force. L’Union européenne, empêtrée dans ses
intérêts économiques et stratégiques, multiplie les déclarations symboliques
tout en poursuivant ses exportations d’armes. Quant aux États-Unis, leur
soutien inconditionnel à Israël n’est plus seulement une position diplomatique
: il est devenu une faillite morale.
Derrière
l’argument du droit à l’autodéfense, on tolère l’intolérable : des
bombardements sur des hôpitaux, des écoles, des ambulances. On assiste au
ciblage de journalistes, à la famine comme arme de guerre, à la destruction
systématique d'infrastructures vitales. L’ONU alerte, les ONG dénoncent, les
civils appellent à l’aide. Mais tout cela semble s’échouer sur le mur de
l’indifférence.
Comme
d'habitude, pour maquiller son parti-pris colonial et son anti-Palestinien
éhonté Israël prend des petits bouts de réalité, ceux qui l'arrangent pour sa
thèse, évacuant tout ce qui le gène, et se privant volontairement d'une vue
d'ensemble géostratégique en se contentant de quelques éléments factuels mais
ponctuels, tactiques, où on ne sait jamais, quand on raisonne par bribes, si
c'est l'œuf qui a fait la poule ou la poule qui a fait l'œuf (en gros savoir
qui a commencé quand il y a un geste hostile).. Là c'est du genre "Oui
le 07 octobre, ils ont enlevé des soldats à tel endroit de la frontière".
..
La
criminalisation de la parole, Israël produit cet élément de langage de la
propagande pour justifier des décisions dores et déjà prises, Histoire de
prolonger le massacre, donc critiquer une politique, une stratégie militaire,
une occupation prolongée, n’est pas de l’antisémitisme. Il est urgent de faire
la distinction entre critique légitime d’un État et haine raciale ou
religieuse. Malheureusement, beaucoup préfèrent se taire, de peur d’être
étiquetés. La neutralité est devenue une forme de lâcheté respectable.
Les
grandes voix qui osaient autrefois dire les choses, Rachel Corrie, Desmond Tutu, Vittorio
Arrigoni ne sont plus. À leur
place, des éditorialistes soucieux de carrières, des chefs d’État soucieux de
contrats d’armement, et des politiques maniant la langue de bois comme une
stratégie de survie.
Il
existe certainement des nazis en Israël, ils dirigent l’État sans frontières, ethno-État
raciste utilisant la religion pour imposer un autoritarisme fasciste
décomplexé, qui se complaît dans l’esthétisation de la haine et Netanyahou,
n'était pas démocrate, il est un
fasciste. Les fascistes ces judéo-nazis sont des agitateurs qui donnent le
pouvoir à une clique de pervers, de menteurs et d’assassins, tous pareillement
unis par la haine de Gaza et par la haine de l’Arabe - l’une n’allant pas sans
l’autre -.
Gaza
n’est pas un champ de bataille, c’est un abattoir. C’est du négationnisme comme
ceux qui prétendent que les chambres à gaz n’ont pas existé.
Il est
temps de dire que la Résistance des Palestiniens à la colonisation, fait preuve
de plus de souplesse et d’imagination, et exploite habilement des
faiblesses repérées chez l’armée sioniste sur le terrain. Cependant, malgré le
succès de cette percée combative des résistants, l’affaire est loin d’être pliée,
les Israéliens continuant à disposer de moyens importants leur permettant de
geler le front. Mais, le plus important à retenir, c’est que lGaza
l’initiative, et qu’elle démontre qu’elle est capable à la fois de
surprendre et de mener deux efforts importants en même temps.
Il
faut dire les choses. Gaza n’est pas un conflit symétrique. Ce n’est pas une
guerre classique entre deux armées. C’est une population piégée, assiégée,
affamée, privée d’eau, de soins, de secours. C’est une tragédie humaine filmée
en haute définition, que l’on consomme à travers nos écrans, sans détourner les
yeux, sans plus même s’émouvoir. C’est Gaza et son peuple opprimé, pour ses ennemis
historiques où le chef de guerre sioniste en
vilain garnement apparaît essoufflé, récitant un communiqué de victoire auquel
il ne doit pas croire lui-même.
Le
rôle des propagandistes de la guerre est de nous faire accepter la guerre, la destruction
et l’effacement, la famine qui vont tomber sur le dessus de Gaza, l’entité
sioniste comme tous les propagandistes de la guerre, emploie les bonnes
vieilles recettes éprouvées par Goebbels. Un deux poids, deux mesures
caricaturales qui ne dérange pas les belles âmes occidentales, le soutien du maître est sacré !
Le
droit international, pourtant censé protéger les civils en temps de guerre,
semble lui aussi avoir déserté. Aucun mécanisme contraignant. Aucune volonté
politique de rendre des comptes. L’impunité est totale. Et avec elle,
l’arrogance de ceux qui tuent et l’impuissance de ceux qui regardent.
Si
Gaza est un test moral pour notre époque, Gaza reste un test pour l’humanité, que
nous sommes en train de l’échouer. Car il ne s’agit plus seulement de
géopolitique ou de diplomatie: il s’agit de la dignité humaine, de ce que nous
acceptons ou refusons en tant que civilisation.
À
force de justifier l’injustifiable, de relativiser l’horreur, de cacher
l’indifférence derrière des concepts juridiques ou stratégiques, nous perdons
quelque chose de fondamental : notre humanité. Ce siècle sera celui de l’intelligence
artificielle, peut-être. Mais il restera surtout, pour l’instant, celui où l’on
a regardé mourir des enfants sans rien faire.
Et
maintenant ? Il ne suffit plus de « condamner avec la plus grande fermeté
». Il ne suffit plus de parler de « cessez-le-feu humanitaire ». Il faut
des actes, des sanctions, des ruptures claires avec les États et les politiques
qui violent les principes fondamentaux du droit international et du respect de
la vie humaine.
Tant
que nous resterons passifs, nous serons complices. Gaza ne demande pas la pitié
du monde, mais sa responsabilité. Il est temps de le comprendre. Et surtout, de
l’assumer.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser
qu’elles soient comme ça. »
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