Cet article
interroge la légitimité du droit à la résistance dans le cadre du conflit
israélo-palestinien. En s'appuyant sur le droit international, sur l'évolution
politique interne à Israël, et sur la position des grandes puissances, il met
en évidence l'asymétrie structurelle du conflit et les obstacles à la
construction d'une paix durable. L’article propose une approche centrée sur les
principes de justice, d’égalité et de respect du droit.
Le conflit israélo-palestinien, actif depuis plus de
sept décennies, constitue un des cas les plus complexes d’occupation prolongée
et de revendication d’autodétermination non résolue. Depuis 1967, la
Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et la bande de Gaza (partiellement
évacuée en 2005 mais toujours sous blocus) sont au cœur d’un différend
politique et territorial majeur. Ce conflit soulève une question centrale : les
Palestiniens ont-ils le droit de résister à cette situation ? Et si oui,
dans quelles limites juridiques et politiques ?
La Palestine occupée a le droit légal de
résister, de s'organiser, de se militariser et de se mobiliser pour se défendre
et repousser l'occupation illégale d’Israël. Le Hamas est une résistance armée
légale, quand à Israël, je dirai Il y a l'avocat qui connaît la loi... et
l'avocat qui connaît le juge".
Israël
est l’ennemi de tous les Etats de la région, et un facteur essentiel de
déstabilisation du Proche-Orient. Israël perpétue une situation de guerre, il
faudrait peut-être rappeler que c'est le sionisme implacable qui a amené des
religieux fanatiques et sanguinaires au pouvoir.
Échec
et mat pour Israël : Un jeu qu'ils connaissent bien alors les Israéliens
doivent savoir que tout comme l'Allemagne nazie, ils finiront par
tomber, leurs soif de sang, leurs haine et leurs violence sera leur propre
destruction le plus tôt possible, ils doivent encore réapprendre réellement la
signification du mot pogrom, qu’ils font subir à la population de
Gaza?
Ce
que trop de gens qui regardent cette chronologie ne comprendront pas, c’est
l’ampleur de la terreur qui a été réciproque sur les Palestiniens par les
soldats d’une Armée Israélienne la plus féroce du monde. Pour de nombreux
Palestiniens, des scènes similaires à celles présentées par les Nazis
constituent un rituel presque quotidien depuis 6 mois et un phénomène courant
tout au long de leur vie. Pourtant, la plupart des Israéliens et de leurs
partisans manifestent peu de compassion à l’égard des Palestiniens. On comprend
mal les motivations de la haine dont ils font l’objet.
C’est
le miroir d’apartheid des actions d’Israël.
Le droit
international reconnaît explicitement le droit des peuples à
l'autodétermination. L’article 1 commun aux deux Pactes internationaux de
1966 (Pacte relatif aux droits civils et politiques et Pacte relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels) stipule que « tous les peuples ont le droit
de disposer d’eux-mêmes »¹.
Par
ailleurs, l’Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution
37/43 du 3 décembre 1982, affirme « la légitimité de la lutte des peuples
pour se libérer de la domination coloniale, étrangère et du racisme, y compris
la lutte armée dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination »². Cela
inclut, par extension, la lutte palestinienne contre une occupation qualifiée
par de nombreuses sources de coloniale.
Toutefois,
ce droit à la résistance reste encadré par des principes fondamentaux du droit
humanitaire, notamment la proportionnalité et la distinction entre
civils et combattants, telles que définies dans les Conventions de
Genève³.
3. Violence asymétrique et occupation prolongée
Il existe
une tendance médiatique et politique à présenter ce conflit comme un
affrontement équivalent entre deux parties. Pourtant, une analyse objective
révèle une asymétrie structurelle :
- Israël est une puissance
régionale dotée d’une armée technologique de pointe, d’un système de
défense avancé, et d’un soutien diplomatique et militaire constant, en
particulier de la part des États-Unis⁴.
- Les Palestiniens, en
particulier à Gaza, vivent sous un blocus terrestre, maritime et
aérien depuis 2007, dans une crise humanitaire persistante reconnue par
les Nations unies⁵.
Plusieurs
ONG internationales, comme Amnesty International et Human Rights
Watch, ont qualifié la situation de régime d’apartheid, affirmant
qu'Israël pratique une politique de domination institutionnalisée d’un groupe
racial/ethnique sur un autre⁶.
4. Évolution politique en Israël et radicalisation
interne
Le paysage
politique israélien a connu une évolution marquée vers la droite nationaliste
et religieuse, notamment depuis les années 2000. La montée en puissance du mouvement
néo-sioniste, souvent lié au développement des colonies en Cisjordanie, a
profondément modifié les équilibres internes⁷.
L’assassinat
du Premier ministre Yitzhak Rabin en 1995 par un extrémiste israélien
opposé au processus de paix d’Oslo en est un tournant majeur. Depuis, les
gouvernements successifs, et notamment celui dirigé par Benyamin Netanyahou,
ont accentué les politiques de colonisation et marginalisé toute solution
négociée viable⁸.
Bien que de
nombreuses résolutions de l’ONU condamnent l’occupation, la colonisation
et les atteintes aux droits humains, les grandes puissances, notamment les
États-Unis, maintiennent un soutien politique, économique et militaire
considérable à Israël⁹. Cette impunité est renforcée par les blocages
systématiques des initiatives diplomatiques au Conseil de sécurité.
L’Union
européenne, malgré un discours critique vis-à-vis des colonies, continue de
commercer avec des entités situées dans les territoires occupés, en
contradiction avec ses propres principes de droit international⁷.
Ce double
standard alimente un sentiment d’injustice profond dans le monde arabe et
au-delà, et affaiblit la crédibilité des mécanismes internationaux de
protection des droits.
L’État
d’Israël a le droit légitime de garantir la sécurité de sa population.
Toutefois, ce droit ne peut se construire durablement sur la négation des
droits d’un autre peuple. L’écrasement d’un peuple, par la force militaire,
la colonisation ou le blocus, ne garantit ni la sécurité ni la stabilité.
Une paix
juste et durable doit inclure :
- la fin de l’occupation
militaire,
- l’arrêt immédiat de la colonisation,
- la levée du blocus sur
Gaza,
- et la reconnaissance du
droit des Palestiniens à l’autodétermination.
La voie vers
une coexistence pacifique passe par une égalité des droits, une justice
transitionnelle, et une reconnaissance des souffrances historiques
de chaque peuple.
La
légitimité du droit à la résistance, dans le cadre du conflit
israélo-palestinien, repose sur des bases solides en droit international.
Cependant, son application est entravée par un déséquilibre de forces, des
récits biaisés et un traitement inégal de la part des grandes puissances.
Loin d’être
une opposition religieuse ou identitaire, ce conflit est avant tout une
lutte pour la terre, la dignité, et la reconnaissance politique. Toute
solution durable devra reposer sur la fin de l’occupation, le respect du
droit international, et l’égalité pleine et entière de tous les habitants de la
région, qu’ils soient juifs, arabes, musulmans ou chrétiens.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont,
mais refuser qu’elles soient comme ça. »
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