Les Etats-Unis sont en train de reformuler leur proposition de trêve en échange d'otages afin de relancer les négociations." C’est le titre d’un article publié le 29 juin 2024 sur l’une des pages d’un journal hébreu. Le titre reflète le contenu de l'article, qui comprenait une proposition de nouvelle formulation de certaines dispositions de la proposition de négociation que Joe Biden avait présentée le 31 mai 2024 entre l'État occupant et le mouvement Hamas. Parmi ce qui a retenu mon attention dans cet article, citons les négociations de la première phase de l’accord, qui incluait la discussion sur le désarmement de la résistance palestinienne à Gaza, ce qui a été rejeté par le mouvement Hamas. Naturellement, c'est sa position sur un tel accord. Le mouvement ne se soumettra pas à la volonté de l'État usurpateur de rendre les armes et de livrer la bande de Gaza à des troupeaux de colons qui y feront des ravages, comme le souhaite le ministre des Finances Bezalel Smotrich et ses projets d'établir de nouvelles colonies à Gaza et la Cisjordanie. Le mouvement n’acceptera pas non plus que Gaza soit contrôlée par les pays qui ont contribué à l’extermination de sa population, selon l’une des propositions de ceux qui dirigent Gaza au lendemain de la guerre.
Ici, Netanyahu ne pouvait qu’accuser, comme à son habitude, le mouvement Hamas d’entraver les négociations dans le but de les diaboliser devant l’opinion publique mondiale. Aujourd’hui, le 1er juillet, le même journal publiait un article incluant une déclaration d’un responsable juif dans laquelle il déclarait qu’« Israël s’engage à respecter les termes de la proposition soutenue par le président américain Biden ».
L’article couvrait également une déclaration d’un responsable du Hamas dans laquelle il déclarait : « Le groupe a reçu une proposition le 24 juin, mais elle n’inclut rien de nouveau. » On voit ici que l’auteur de cet article diabolise également le mouvement Hamas, et souligne en retour les bonnes intentions de l’État occupant dirigé par Netanyahu, qui soutient l’accord présenté par Biden il y a un mois et accuse le Hamas de le retarder. Alors que la vérité est que c’est Netanyahu qui s’efforce à chaque fois d’entraver les négociations dans le but de prolonger la guerre pour le bien de ses intérêts personnels.
L’article mentionne ensuite l’engagement de Netanyahu selon lequel son État éliminera le mouvement et récupérera les otages, et il assure à tous ceux qui doutent de la réalisation de ces objectifs qu’il n’y a pas d’alternative à la victoire et que la guerre ne prendra fin que lorsqu’il aura atteint tous ses objectifs. Nous répondons ici à Benjamin Netanyahu avec des questions logiques que d’autres ont répétées et que beaucoup ont criées, à savoir :
Pourquoi le Hamas doit-il accepter le désarmement alors qu’il possède les droits et la terre ?
C’est aussi un mouvement de résistance comme d’autres mouvements de libération à travers l’histoire de l’humanité. Cependant, le mouvement Hamas est-il confronté à la fois à un État colonisateur et colonial, combattant dans le but d’éliminer un colonisateur raciste et fasciste et de restaurer ses terres, ses valeurs sacrées et les droits de son peuple qui lui sont accordés depuis des décennies ?
Pourquoi l'étrange agresseur venu de la diaspora et s'est-il emparé des droits d'autrui, tuant et commettant des atrocités au nom de mythes et de fausses légendes devenus des références historiques, établissant l'identité de ceux qui n'ont pas d'identité et effaçant l'identité des autres légitimes, ont-ils le droit de prendre le contrôle et de les contrôler ?
Comment le titulaire du droit est-il tenu de négocier son droit ?
Au contraire, pourquoi lui est-il nécessaire de se soumettre et de se soumettre à quelqu'un qui ne possède pas un grain de saleté sur la terre ?
Cependant, le mouvement Hamas ne rendra pas les armes et ne permettra pas que les victoires remportées le 7 octobre, dépassant celles de toutes les armées réunies et la défaite de l’armée lâche et sanglante, restent lettre morte. Gaza continue de ramasser les morceaux de sa population, pleurant chaque matin et chaque soir. Gaza, dont les mosquées, les écoles, les universités et les bibliothèques pleurent, ne sera pas livrée au Hamas tant qu’un doigt résistant appuiera fermement sur la gâchette. Le Hamas et ses héros de la résistance ne seront pas épargnés. Ils se multiplient comme des nuages, pleuvant de colère sur les chefs de l'armée de la diaspora en crise, les tuant ou les rendant fous.
Source : l’Ecrivain Badia Al Nuaïmi de Palestine Occupée.