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Gaza brûle : le feu d’une idéologie coloniale

 « Gaza brûle. » Deux mots prononcés par un ministre israélien en mai dernier et relayés dans les médias internationaux. Deux mots qui résonnent comme un aveu glaçant : derrière la guerre se cache une idéologie qui célèbre la destruction d’un peuple et de sa terre. Alors que Netanyahou promet depuis 2024 une « victoire totale », Gaza n’est plus qu’un champ de ruines. Car ce qui brûle à Gaza, ce n’est pas seulement une ville : ce sont les prétentions morales d’Israël avec ce projet politique nourrit moins une victoire qu’une tragédie historique appelée à hanter la conscience humaine, avec elles, le crédit de toute une civilisation qui détourne le regard.  Les Nations unies qualifient la situation de « cataclysmique », et des experts internationaux parlent de génocide. Pourtant, Israël continue d’affirmer agir pour sa « sécurité ». Cette rhétorique masque une stratégie de punition collective et d’effacement, inscrite dans une continuité historique qui remonte à la Nakba de 1948.

Une rhétorique qui célèbre la destruction

En février 2024, Benjamin Netanyahou déclarait à la télévision américaine que la « victoire totale » était « à portée de main ». Gaza est aujourd’hui ravagée, mais la victoire reste introuvable. Car on ne détruit pas un peuple en effaçant ses écoles et ses hôpitaux : on nourrit sa colère et sa mémoire.

Un désastre humanitaire planifié

Bombardements massifs, famine organisée, blocus étouffant : l’ONU parle d’une situation « cataclysmique ». António Guterres l’a qualifiée de « moralement, politiquement et juridiquement intolérable ». Ce n’est plus une guerre : c’est une punition collective qui frappe les plus vulnérables, ceux qui ne peuvent ni fuir ni se protéger.

Le mot interdit : génocide

En août 2025, l’Association internationale des chercheurs sur le génocide a conclu qu’Israël avait commis un génocide à Gaza. Le mois suivant, une commission d’enquête de l’ONU confirmait ce constat. Privation délibérée de nourriture, destructions systématiques, massacres de civils : les preuves s’accumulent et fissurent l’impunité israélienne.

Le soutien occidental vacille

Pendant des décennies, Israël a bénéficié d’une protection inconditionnelle. Mais la sauvagerie est désormais trop visible. En septembre 2025, la Commission européenne a proposé de suspendre certains privilèges commerciaux accordés à Israël. C’est encore timide, mais cela marque la fin du mythe d’une exception morale.

La résistance ne s’éteindra pas

La Nakba de 1948, Sabra et Chatila en 1982, et aujourd’hui Gaza : chaque tragédie nourrit la mémoire palestinienne. Les orphelins d’aujourd’hui seront les résistants de demain. Détruire une ville ne détruit pas un peuple. Cela renforce sa détermination.

Conclusion

L’incendie de Gaza n’est pas seulement celui des immeubles et des oliveraies : c’est celui de la légitimité morale d’Israël, et avec elle de l’Occident qui détourne le regard. Tant que nous accepterons que « Gaza brûle », c’est notre propre humanité qui partira en fumée.

Pendant des décennies, Israël s’est appuyé sur les gouvernements occidentaux pour échapper à ses responsabilités. Mais leur soutien diminue. La sauvagerie et l’ignominie d’un État qui se vante que « Gaza brûle », alors que les enfants qu’il affame n’ont plus que la peau sur les os, et que les corps des civils qu’il a massacrés se décomposent sous les décombres, ne peuvent plus être dissimulées.

Le projet, autrefois masqué par le soi-disant « brouillard de la guerre », est désormais clair : il s’agit de la punition collective d’un peuple, cyniquement dissimulée sous l’étendard de « victime » qu’arbore Israël. Mais l’histoire enseigne qu’aucune catastrophe n’éteint la résistance née de l’injustice. Elle l’intensifie.

  • « Ce n’est plus une guerre : c’est une punition collective. »
  • « Détruire une ville ne détruit pas un peuple. Cela renforce sa détermination. »

« Gaza brûle » : deux mots qui hanteront la conscience humaine longtemps après que les braises se seront éteintes.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

 

 

 

 

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