Parfois il m'est utile de le dire !

                                                                                                          Oh! Colombe, transmets mon salut d...

La diplomatie-spectacle : Gaza pleure la tromperie de Trump

Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, dit le proverbe.                                              

Dans le cas de Trump, ses moyens d’obtenir une paix sont originaux : c’est un cocktail fait de séduction, de pression et de chantage. Mais la realpolitik, c’est ça.  Donald Trump se présente à nouveau en faiseur d’accords, maître des « deals » capables, dit-on, de résoudre les impasses les plus inextricables. Son dernier plan pour Gaza, brillamment emballé dans le vocabulaire consensuel de la « paix » et de la « reconstruction », montre pourtant que la rhétorique peut servir d’écran de fumée : derrière le mot se cachent des conditions intenables, une mémoire sélective et la perpétuation d’un ordre de fait qui écrase les droits palestiniens.

La « paix » comme instrument de culpabilisation

Le dispositif proposé  reconstruction financée par des États arabes, démilitarisation du Hamas, retrait israélien conditionnel ressemble à une logique de marché : on promet la tranquillité à ceux qui acceptent de perdre tout levier politique. Mais poser la paix comme synonyme de reddition, c’est inverser les responsabilités. On demande à un peuple déjà affamé, déplacé et bombardé d’abandonner son unique moyen de pression, sans garantir ni sécurité réelle ni rétablissement des droits fondamentaux.

En traitant Gaza comme une entité isolée, comme si la Cisjordanie et l’ensemble de l’occupation n’existaient pas, ce plan gomme les continuités historiques du conflit : colonies qui s’étendent, frontières de 1967 bafouées, confiscation progressive de Jérusalem-Est. Ce n’est pas un oubli anecdotique : c’est la stratégie même du projet politique que prétend soutenir l’initiative. La paix proposée devient alors une paix sur ordonnance, imposée au plus faible.

Ultimatums et rhétorique du chantage

Dire « paix » tout en fixant des ultimatums de 72 heures et en conditionnant la cessation des hostilités à l’accord des seules parties déséquilibrées, c’est ménager un prétexte pour continuer la guerre. La diplomatie coercitive masque la réalité : les bombardements et les sièges se poursuivent tant que l’autre camp n’a pas capitulé. Ce n’est plus de la négociation ; c’est du chantage.

L’effet est double : d’un côté, il légitime l’usage disproportionné de la force ; de l’autre, il transforme la communauté internationale en spectatrice d’une mise à mort programmée, applaudissant parfois le verbe « paix » sans en exiger les conditions préalables — la justice, la reconnaissance des droits et la cessation des pratiques qui nourrissent le conflit.

Les membres du Hamas ne sont pas assez débiles pour déposer les armes face à des gens qui pendant 2 ans de génocide n’arrêtent pas de leur dire que le but de tout ça c’est le grand Israël, leur expulsions ou leur massacres de la terre de Palestine, qu’ils sont le peuple des ténèbres et qu’on a le droit de les exterminer et que leur but c’est la domination des goyims. Sans Hamas et dans l’état de Gaza et les nouvelles colonisations, il n’y a plus de Palestine

Mémoire instrumentalisée : otages et prisonniers

Le récit médiatique et politique est tout aussi révélateur. L’attention portée aux otages israéliens est légitime et humaine, mais elle devient partiale quand elle occulte le sort de milliers de prisonniers palestiniens détenus souvent sans procès ou sous des régimes de détention administrative et quand elle efface l’histoire de la dépossession. Cette asymétrie contribue à une narration dans laquelle la victime légitime est une seule, alors que la victimisation et la douleur existent de part et d’autre, entretenues par des rapports de force inégaux.

Rappelons que des opérations visant à capturer des otages ont été, dans certains cas, conçues comme leviers pour obtenir des échanges de prisonniers. Depuis, combien de détenus palestiniens ont été libérés ? Le silence et l’oubli autour de ces questions renforcent l’impunité et l’angoisse d’un peuple sans recours.

Le levier essentiel : arrêter l’armement et la protection inconditionnelle

S’il existe un geste unique, simple et efficace, qui pourrait signifier la sincérité d’une volonté de paix, c’est l’arrêt immédiat des livraisons d’armement et des financements militaires sans condition. La pression économique et diplomatique pèse. Quand un pays garantit politiquement et militairement la supériorité d’un acteur, il devient co-responsable des choix stratégiques et des conséquences sur le terrain.

Les Etats qui prétendent défendre la paix doivent cesser de conforter les rapports de force qui permettent la perpétration d’actes contraires au droit international. La paix ne se négocie pas sur le compte en banque des victimes ni sur la base d’accords imposés par un tiers qui refuse de regarder les causes profondes du conflit.

Justice et droits : préalables non négociables

Toute initiative qui ignore la justice se condamne à l’échec. La sortie de crise exige des engagements clairs : fin de l’occupation, respect des frontières internationalement reconnues, reconnaissance des droits civils et politiques des Palestiniens, garantie de la sécurité pour toutes les populations, procès des crimes de guerre et libération des détenus politiques. Sans ces éléments, les accords n’auront qu’une valeur provisoire et seront à la merci du prochain revirement politique.

La paix durable est indissociable de l’égalité des droits. Tant que des populations seront privées de dignité, de terre et de liberté, la violence trouvera des raisons de renaître.

Conclusion : refuser la paix-cache-misère

La « diplomatie-spectacle » ne suffira jamais à résoudre des injustices structurelles. Proposer la paix en demandant l’effacement de la mémoire, l’abandon des droits et la capitulation du faible, c’est fabriquer un simulacre qui se paiera en vies humaines. Il est urgent que la communauté internationale reprenne ses responsabilités : exiger la fin de l’occupation, conditionner toute aide militaire au respect du droit international et soutenir des mécanismes de justice impartiale.

Les mots « paix » et « sécurité » ne doivent pas servir d’alibis. Ils doivent être adossés à des actes réels et vérifiables. Sinon, nous ne bâtirons que des accords fragiles, des pauses temporaires dans une logique de violence qui reprendra, un jour ou l’autre, sous une autre forme. La vraie question n’est pas de savoir qui signe le prochain « deal », mais qui aura le courage de défendre la justice la seule condition pour qu’enfin, paix et dignité se conjuguent pour tous.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

 

 

 

Gaza : le faux plan de paix de Trump et Netanyahou, paravent d’un génocide en cours


Ce qui s’est joué lundi à Washington n’était pas une avancée diplomatique, mais une mise en scène obscène. Donald Trump et Benjamin Netanyahou ont dévoilé un prétendu « plan de paix » en 20 points pour Gaza. En réalité, ce n’est rien d’autre qu’un écran de fumée pour prolonger un génocide, couvrir des crimes de guerre et détourner l’attention de l’opinion internationale.

Bien sûr, les conditions qu’il propose ressemblent parfois à des capitulations déguisées. Et derrière la scène, la guerre n’est jamais loin, prête à remonter sur les planches si l’accord échoue. Mais au moins, il y a ce geste : forcer la paix à s’énoncer, même si ce n’est encore qu’un rôle imposé. Peut-être qu’un jour, ce rôle deviendra une habitude, puis une obligation, et qui sait, une réalité.

Entre guerre et paix, Trump choisit la dramaturgie. Et peut-être, paradoxalement, que cette dramaturgie est l’un des rares chemins encore ouverts pour rappeler à l’humanité que la paix ne naît pas seulement dans le secret des négociations, mais parfois aussi dans la lumière crue d’un spectacle.

Un plan creux, une mascarade sanglante

Les cartes bricolées à la va-vite, les promesses vagues d’autodétermination conditionnée, l’absence totale de calendrier : ce plan n’est qu’un simulacre. Derrière les grands mots, il n’offre aucune garantie réelle ni pour la sécurité des civils israéliens, ni pour les droits fondamentaux du peuple palestinien.

Il ne s’agit pas d’un processus de paix, mais d’une opération de communication destinée à sauver Trump à l’approche de la présidentielle américaine et à offrir à Netanyahou un nouveau répit face à la contestation de sa coalition. Pendant qu’ils sourient devant les caméras, les bombes continuent de s’abattre sur Gaza, les hôpitaux sont détruits, les enfants meurent de faim et de blessures non soignées.

« … Selon le plan de Trump, Israël devrait de son côté retirer progressivement ses forces de la bande de Gaza … »

Si Israël se retirait rapidement de Gaza, ce plan aurait une chance de marcher; le Hamas accepterait les conditions et libérerait les otages, mais on sait très bien qu’Israël ne sortira JAMAIS tout son monde de Gaza; un petit nombre peut-être, mais au complet, oublier ça.

Effectivement, ce plan va être rejeté; le Hamas va sans doute faire une contre-offre qu’Israël va refuser et la guerre va se poursuivre.

Tout cela est une opération de marketing pour bien faire paraître Donald Trump grand artisan de la paix et Benjamin Netanyahou, tout en rejetant le blâme sur le Hamas pour refuser tout compromis.

Netanyahou, artisan du nettoyage ethnique

Depuis le 7 octobre 2023, Netanyahou n’a cessé de saboter les cessez-le-feu et de prolonger délibérément la guerre. Chaque otage mort, chaque enfant enseveli sous les décombres, chaque village palestinien rasé sont les preuves de sa stratégie criminelle. Il instrumentalise la douleur de son propre peuple pour servir son seul objectif : se maintenir au pouvoir, au prix du sang versé.

Ce n’est pas une guerre de défense : c’est une guerre d’extermination. Ce qui se joue à Gaza est un nettoyage ethnique systématique, orchestré par un Premier ministre corrompu, appuyé par des ministres suprémacistes et encouragé par l’impunité que lui garantit Washington.

Les Palestiniens exclus, encore une fois

La plus grande obscénité de ce « plan de paix » est qu’il se discute sans les Palestiniens. Comme toujours, on prétend décider de leur avenir en leur absence. On exige du Hamas un désarmement total, mais on ne dit rien de l’occupation, des colonies, de l’apartheid quotidien que subit la population de Cisjordanie et de Gaza.

Parler de paix tout en maintenant l’armée israélienne à Gaza, tout en refusant la reconnaissance d’un État palestinien, tout en poursuivant les massacres, c’est insulter la mémoire des victimes et nier la dignité d’un peuple entier.

Le cynisme à visage découvert

Ce plan n’est pas seulement inutile, il est criminel. Il légitime la poursuite du bain de sang. Il offre à Netanyahou la couverture nécessaire pour continuer les bombardements, les expropriations, les assassinats ciblés. Il permet à Trump de se poser en faiseur de paix alors qu’il cautionne un génocide.

Les images des ruines de Gaza, les fosses communes improvisées, les cris des familles en deuil sont les véritables réponses à ce plan. Ce que Trump et Netanyahou ont vendu au monde n’est pas la paix, mais la prolongation d’une politique de mort. Peu importe les solutions proposées, elles seront toujours rejetées par l’un ou l’autre car ce qui est acceptable pour l’un est inadmissible pour l’autre…

Pour une justice véritable

Il est temps de dire les choses sans détour : Netanyahou doit rendre des comptes devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Ses alliés qui cautionnent ce carnage doivent également être jugés.

La paix ne viendra pas de Washington ni de Tel-Aviv, mais de la lutte des peuples et de la pression internationale. Elle passera par :

  • la fin immédiate du siège et des bombardements de Gaza ;
  • la libération des prisonniers politiques, dont Marwan Barghouti ;
  • la reconnaissance pleine et entière de l’État palestinien ;
  • des sanctions internationales contre Israël tant que se poursuivent l’occupation et le nettoyage ethnique.

Conclusion : stopper la machine de mort

Espérons que ce chapitre répugnant de l’histoire humaine prenne fin. Ce serait un pas de plus si cet homme était empaqueté et envoyé à La Haye. Après deux ans coincé dans les cimetières – un « spectacle » pour les caméras de la Maison Blanche, programmé uniquement pour une campagne électorale politique – Netanyahou continue de se montrer avec un sourire devant les caméras, racontant comment il a assassiné, purgé et éliminé comme un tueur en série fier de ses crimes.

Ce spectacle macabre, où le meurtre devient stratégie électorale, est une honte absolue. Les services de sécurité doivent arrêter Netanyahou immédiatement pour stopper la torture des Israéliens kidnappés et empêcher un nouveau bain de sang. Ils doivent aussi mettre fin aux manœuvres de ses conseillers électoraux qui transforment la guerre en outil de propagande et utilisent le sang versé pour nourrir une atmosphère de haine et de terreur.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

 

Gaza : la vengeance sioniste


Bien sûr, les juifs dits libéraux se plaignent parfois de ce que fait Israël, mais ils ne sont jamais prêts à exiger la chirurgie radicale et radicale qui est nécessaire si l’on veut un jour que le pays se répare. Israël est un État belligérant occupant  doté de droits de légitime défense limités face aux menaces émanant du territoire qu’il occupe illégalement.

La Palestine occupée a le droit légal de résister, de s'organiser, de se militariser et de se mobiliser pour se défendre et repousser l'occupation illégale d’Israël. Le Hamas est une résistance armée légale, quand à Israël, je dirai Il y a l'avocat qui connaît la loi... et l'avocat qui connaît le juge".

Derrière les discours de légitime défense ou de résistance, c’est une logique de vengeance qui domine, piégeant Israéliens et Palestiniens dans un cycle meurtrier. Cette guerre, au-delà de Gaza, révèle l’impuissance du droit international et la montée d’un monde où la diplomatie s’efface devant la force.

Un conflit qui s’enfonce dans la spirale de la violence

Le 7 octobre 2023 restera comme une date charnière dans l’histoire contemporaine du Proche-Orient. Ce jour-là, le Hamas a lancé une attaque coordonnée d’une brutalité inédite contre Israël. Plus de 1 200 civils ont été tués, parmi eux des familles entières massacrées dans leurs maisons ou lors d’un festival de musique, tandis qu’environ 200 personnes étaient prises en otage et emmenées dans la bande de Gaza. L’onde de choc a sidéré la société israélienne, réveillant les souvenirs les plus sombres des persécutions historiques et des guerres passées.

La réaction israélienne fut immédiate : le gouvernement de Benyamin Netanyahou a déclenché une offensive militaire massive, présentée comme une guerre pour « éradiquer » le Hamas. En quelques semaines, Gaza est devenue un champ de ruines, ses infrastructures détruites, ses hôpitaux débordés et sa population plongée dans une situation humanitaire catastrophique. Des milliers de civils palestiniens ont péri sous les bombardements, et le blocus, déjà insupportable, s’est durci davantage.

Depuis, le conflit s’est enlisé dans une spirale de représailles. Deux ans après, aucune solution politique n’a émergé, aucun cessez-le-feu durable n’a été trouvé. Derrière les justifications officielles – « légitime défense » pour Israël, « résistance » pour le Hamas – apparaît une logique plus profonde et universelle : celle de la vengeance, moteur puissant mais destructeur qui enferme les deux camps dans une guerre sans horizon.

Les racines d’un cycle meurtrier

Pour comprendre cette dynamique, il faut revenir sur les racines de la violence.

  • Du côté palestinien, Gaza vit sous blocus israélien et égyptien depuis 2007, quand le Hamas a pris le contrôle de l’enclave. La colonisation en Cisjordanie s’est poursuivie, avec de nouvelles implantations juives chaque année, accentuant la fragmentation du territoire palestinien. Pour beaucoup de Palestiniens, le quotidien est marqué par l’humiliation des check-points, la restriction de circulation, la pauvreté et l’absence de perspective politique. Dans ce contexte, la lutte armée est perçue par certains comme la seule voie pour faire entendre une voix étouffée.
  • Du côté israélien, Je trouve remarquable qu’à chaque fois que l’armée israélienne (la plus féroce du monde)  se livre à une violence excessive contre les Palestiniens, en particulier dans des médias occidentaux, l’attention soit attirée sur Israël dans le rôle de victime et son droit à la défense. Des histoires sur le 7 octobre ou des histoires de Palestiniens voulant dénoncer la cruauté, le fanatisme, la corruption ou l'opulence de la direction du Hamas, ce type de reportage n'est pas pertinent pour les actes de guerre et semble être conçu comme du  sensationnalisme  visant à discréditer davantage le la résistance du Hamas, quelle est la raison sous-jacente lorsque l’autodéfense d’Israël s’est transformée en un massacre brutal et très cruel dès novembre 2023 ?.

Le 7 octobre et la riposte israélienne

L’attaque du Hamas n’avait pas pour objectif de conquérir des territoires ni de remporter une victoire militaire conventionnelle. Israël est l’ennemi de tous les Etats de la région, et un facteur essentiel de déstabilisation du Proche-Orient. Israël perpétue une situation de guerre, il faudrait peut-être rappeler que c'est le sionisme implacable qui a amené des religieux fanatiques et sanguinaires au pouvoir.

Échec et mat pour Israël : Un jeu qu'ils connaissent bien alors les Israéliens doivent savoir que  tout comme l'Allemagne nazie, ils finiront par tomber, leurs soif de sang, leurs haine et leurs violence sera leur propre destruction le plus tôt possible, ils doivent encore réapprendre réellement la signification du mot  pogrom, qu’ils font subir à la population de Gaza?

En réponse, l’armée israélienne a lancé une opération d’une ampleur inédite, avec un double objectif affiché : détruire les infrastructures militaires du Hamas et libérer les otages. Pourtant, au-delà de la stratégie militaire, la riposte a pris une dimension punitive : les bombardements massifs ont frappé des zones densément peuplées, des infrastructures civiles essentielles, plongeant Gaza dans une crise humanitaire.

Cette asymétrie – un État doté d’une armée moderne face à une organisation islamiste ancrée dans une population civile – a renforcé l’impression que la guerre visait autant à punir collectivement qu’à neutraliser un ennemi.

La logique de la vengeance

La vengeance n’est pas une explication exhaustive du conflit, mais elle en éclaire une dimension essentielle. Comme l’écrit Marie Robin dans La vengeance et la paix (Biblis, 2025), elle fonctionne comme une spirale : elle transforme la douleur subie en justification de la violence exercée.

La vengeance, dans ce contexte, n’est pas seulement une émotion individuelle. Elle devient une logique collective, inscrite dans la mémoire des peuples et dans les choix des gouvernements.

Des impasses politiques et stratégiques

L’objectif affiché par Netanyahou – « éradiquer » le Hamas – soulève une question centrale : est-ce seulement possible ? L’histoire montre que les idéologies et les mouvements armés renaissent souvent dans les ruines laissées par la guerre. Gaza, ravagée, risque de produire une nouvelle génération de combattants, encore plus radicalisés.

L’Autorité palestinienne, affaiblie et discréditée par la corruption et son incapacité à obtenir des avancées diplomatiques, n’offre pas d’alternative politique crédible. Du côté israélien, le pouvoir est dominé par une coalition de droite et d’extrême-droite qui ne croit plus à la solution à deux États et prône une politique de force permanente.

Ces dynamiques enferment le conflit dans une impasse où la négociation paraît illusoire et où la radicalisation gagne les deux sociétés.

L’impuissance de l’ordre international

La guerre de Gaza est aussi un révélateur de l’affaiblissement du système international. L’ONU a multiplié les résolutions appelant à un cessez-le-feu, mais aucune n’a eu d’effet concret. Le Conseil de sécurité, paralysé par le veto des grandes puissances, est incapable d’imposer une contrainte réelle.

Les États-Unis soutiennent Israël au nom de son droit à la légitime défense, tout en appelant à la « retenue » dans l’usage de la force. L’Union européenne reste divisée, incapable de parler d’une seule voix. Les pays arabes, eux, oscillent entre indignation et pragmatisme, certains poursuivant discrètement leur rapprochement avec Israël pour des raisons géopolitiques, d’autres se posant en défenseurs de la cause palestinienne.

Au-delà du Proche-Orient, Gaza devient un symbole de l’impuissance du droit international et de l’érosion des normes multilatérales. Comme en Ukraine, au Soudan ou au Sahel, la logique des représailles et des rapports de force tend à remplacer la diplomatie et la recherche de compromis.

Le discours de Netanyahou : une main fermée

Le discours prononcé par Benyamin Netanyahou à l’ONU, en septembre 2025, illustre ce basculement. Loin d’ouvrir une porte à la négociation, il a fermé définitivement la perspective d’un État palestinien, accusant sa reconnaissance internationale de « récompenser le terrorisme ».

Ce message a envoyé un signal glaçant : Israël ne laissera personne décider de l’avenir des Palestiniens, et encore moins sur la base du droit international. Pour la communauté internationale, ce discours a confirmé une tendance inquiétante : la force s’impose comme la seule boussole, et le droit comme un simple ornement rhétorique.

Conclusion : briser le cycle ou s’y résigner ?

La guerre de Gaza montre comment la vengeance peut devenir un moteur collectif, puissant mais destructeur. Chaque camp nourrit sa violence de la douleur de l’autre, enfermant Israéliens et Palestiniens dans une spirale de représailles. Cette logique n’engendre pas la sécurité ni la liberté, mais seulement de nouvelles blessures, de nouvelles rancunes et une perpétuation indéfinie du conflit.

La résistance des Palestiniens a déchu le mythe du peuple élu, par la férocité des Israéliens  dans l’agression contre Gaza le monde vient de découvrir de leurs sadismes, le monde vient de voir  leurs perversions mentales, le monde vient de découvrir leurs idéologies mortifères. Le monde reste témoin du génocide israélien contre les Palestiniens, cependant, ils ne seront pas éternels, le seul ennemi est la déshumanisation  des Palestiniens alors que la société Israélienne est en proie à une vilaine bouffée morbide, dont le soutien enragé au criminel de guerre Netanyahou et son gouvernement ouvertement raciste, suprématiste et messianique est un rude symptôme.

Israël étant officiellement déclaré comme état voyou qui  se féliciter de ses entreprises mortelles est par définition une apologie de crime de guerre, que cette apologie ait lieu à l’agression contre Gaza et au nom d'un groupe religieux au pouvoir qui en accentue la gravité. C'est la totalité des Militaires qui devraient être condamnés pour savoir s'ils font leur cette déclaration, et poursuivre tous ceux qui approuvent. La démocratie n'est pas le droit pour des politiques  de commettre de génocides.

Rompre ce cycle n’est pas impossible. Cela suppose de replacer la justice et le droit au centre du jeu international. Cela exige aussi un courage politique que ni Israël ni les Palestiniens, ni même les grandes puissances, ne semblent prêts à assumer aujourd’hui. Tant que ce courage manquera, la paix restera un mirage, et la vengeance, le moteur tragique d’un monde où la diplomatie recule devant la force.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

 

Le monde ne déteste pas les juifs, le monde déteste Israël

 

Il était une fois un joueur invétéré qui m’avait convaincu, de même que tous les autres passagers qui étaient dans le même bateau, pour une croisière sur un fleuve, qu’il n’était qu’un homme honnête et incompris. Nous l’avons cru lorsqu’il nous a raconté que des voyous l’avaient tabassé par pur préjugé. Et alors qu’il nous mimait la scène (pour la dixième fois), agitant les bras avec exubérance pour accompagner son récit dramatique, deux as tombèrent de sa manche et atterrirent sur le pont, à la vue de tous. Aussitôt, la foule commença à se disperser. Rien de ce qu’il pouvait dire ne pouvait endiguer l’exode : game over.

C’est tellement fou que deux ans après le début d’un génocide, nous subissions encore les foudres de propagandistes qui prétendent croire que le monde s’est spontanément mis à haïr Israël sans raison, dans une inexplicable explosion de haine antijuive.

«Les États-Unis enregistrent le plus grand nombre de foyers d’antisémitisme mondial en août», titrait récemment Fox News.

«Rapport : L’antisémitisme atteint un pic post-Holocauste», titrait Newsmax.

«L’antisémitisme occasionnel de la génération Z est en pleine croissance, alimenté par des influenceurs comme Tucker Carlson», titrait le New York Post.

Lors d’un récent sommet sur la «contre-terrorisme» à l’université Reichman, Jonathan Greenblatt, PDG de l’Anti-Defamation League,s'est pleint de la haine croissante du monde entier envers les juifs.

«Cette année, l’enquête Global 100 de l’ADL sur les attitudes antisémites dans le monde a révélé une augmentation de 46% de la population adulte, soit 2,2 milliards de personnes, présentant des niveaux élevés d’antisémitisme», a déclaré Greenblatt. «C’est près du double du taux observé il y a dix ans. Pour la première fois depuis que nous avons commencé à suivre ces attitudes dans les années 1960, la jeune génération est plus susceptible d’avoir des opinions antisémites prononcées que ses parents ou grands-parents».

Ils parlent simplement de ceux qui s’opposent à Israël pour avoir perpétré un holocauste en direct. On ne déteste pas Israël parce qu’il est peuplé de juifs, on déteste Israël pour ce qu’il fait.

Il est absolument ahurissant de voir encore aujourd’hui un État ethno nationaliste d’apartheid hyper militariste affamer et massacrer des civils en raison de leur appartenance ethnique, bombarder des hôpitaux, assassiner des journalistes et des professionnels de la santé, assassiner des travailleurs humanitaires, déclencher des guerres, envahir des pays voisins, manipuler des gouvernements étrangers, menacer des militants et s’employer activement à étouffer la liberté d’expression dans tout le monde occidental, tout cela avec le soutien de l’empire le plus puissant de l’histoire. Et pourtant, les institutions occidentales tentent toujours de nous convaincre que les gens détestent Israël à cause de préjugés religieux.

Il s’agit du même État d’apartheid génocidaire qui terrorise les militants qui tentent d’apporter du lait maternisé aux bébés affamés.

Ce même État d’apartheid génocidaire dont le dirigeant vient de comparaître devant l’ONU et d’annoncer que les victimes de son génocide étaient contraintes d’écouter son discours parce qu’Israël avait pris le contrôle de leurs téléphones.

Ce même État d’apartheid génocidaire dont le dirigeant se vante publiquement d’avoir pris le contrôle de TikTok afin de manipuler les propos que les Occidentaux sont autorisés à tenir sur les atrocités israéliennes.

Ce même État d’apartheid génocidaire dont le dirigeant se vanterait de posséder le président des États-Unis et de pouvoir imposer sa volonté aux États-Unis.

Depuis deux ans, nous regardons des images en provenance de Gaza montrant des abus corporels inédits, même dans les films d’horreur les plus sanglants jamais produits par Hollywood. Des histoires de viols, de torture, de personnes mutilées à mort par des chiens. Des souffrances inimaginables ici, dans nos petites maisons occidentales.

Et ils continuent de nous faire croire que notre répulsion envers l’État qui commet ces actes est le résultat d’«antisémitisme».

Si j’étais dans le bus avec un homme qui maltraitait constamment les autres passagers, les maltraitait, les agressait et les dégradait, je le prendrais pour un con. Peu importe qu’il porte une étoile de David, une croix, un turban ou un keffieh ; je le prendrais pour un connard, quoi qu’il en soit.

Si je regardais par la fenêtre et que je voyais des gens massacrer des enfants, je me dirais probablement : «C’est horrible !» et «Comment puis-je arrêter ça ?»

La dernière chose qui me viendrait à l’esprit serait des pensées comme «De quelle religion sont-ils ?» ou «Leur religion est très pertinente dans toute discussion que nous pourrions avoir sur ce massacre» ou «Nous devrions absolument être très prudents lorsque nous abordons ce massacre, car nous ne voulons pas offenser ceux qui partagent la même religion que les auteurs du massacre».

Il ne me viendrait jamais à l’esprit de considérer de telles choses, et encore moins que ces considérations devraient être au cœur de tous les discours sur le massacre pendant des années.

Issu d’une famille catholique, je n’ai jamais eu le sentiment d’être victime de discrimination lorsque des gens disaient que les prêtres devraient cesser d’agresser sexuellement des enfants. Je n’ai jamais tenté de prétendre avoir été victime d’un crime de haine chaque fois que quelqu’un affirmait que la pédophilie était un mal. J’ai compris que le viol d’enfants par l’Église était un abus monstrueux qu’il fallait mettre fin de toute urgence, et que cette évidence n’avait rien à voir avec la discrimination fondée sur la religion.

Une vidéo circule en Corée du Sud, montrant des manifestants anti-génocide jetant des chaussures sur un grand portrait de Benjamin Netanyahou. Ces gens n’ont probablement jamais rencontré de juif de leur vie, et la foi juive n’a aucune pertinence culturelle. Ils n’ont probablement pas beaucoup réfléchi aux juifs et au judaïsme. Ils détestent Netanyahou simplement parce qu’il commet un génocide actif. Parce que, bien sûr.

Le monde ne déteste pas les juifs, il déteste Israël. Le monde déteste Israël parce qu’Israël est un État profondément maléfique dont les actes profondément odieux tourmentent des millions de personnes et ont un impact direct et croissant sur nos propres vies.

Quiconque bredouille «antisémitisme» en 2025 ne cherche qu’à vous faire taire pour que vous ne vous opposiez pas à la chose la plus odieuse qui se déroule dans votre monde aujourd’hui.

Source :Marie-Claire Tellier

 Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

 


La révélation de Gaza

 


Gaza nous éclaire sur le passé, qui nous éclaire sur le présent, grâce à qui… qui… qui ?

Il était une fois un joueur invétéré qui m’avait convaincu, de même que tous les autres passagers qui étions dans le même bateau, pour une croisière sur un fleuve, qu’il n’était qu’un homme honnête et incompris. Nous l’avons cru lorsqu’il nous a raconté que des voyous l’avaient tabassé par pur préjugé. Et alors qu’il nous mimait la scène (pour la dixième fois), agitant les bras avec exubérance pour accompagner son récit dramatique, deux as tombèrent de sa manche et atterrirent sur le pont, à la vue de tous. Aussitôt, la foule commença à se disperser. Rien de ce qu’il pouvait dire ne pouvait endiguer l’exode : game over.

Eh bien, c’est une situation similaire qui se produit actuellement avec les juifs à Gaza.

Nous avons été nourris au lait de la judéophilie. Les Juifs ont souffert à travers les âges, nous l’avons tous appris. Les calomnies, la crucifixion du Christ, les holocaustes, tant d’accusations mensongères et de persécutions injustes contre ce petit peuple merveilleux.

Et voilà que tout ce récit s’est effondré à la suite du massacre de Gaza. Notre « petit peuple merveilleux » vient de bombarder une minuscule bande de terre avec ses 2 millions d’habitants jusqu’à la destruction totale, et a affamé à mort les survivants du bombardement. Ce crime horrible a reçu le soutien de plus de 80 % de la population juive.                              

Cela signifie que tout le paradigme de la judéophilie était erroné. Ils se sont révélés tels qu’ils sont vraiment, leurs atouts étant désormais visibles de tous.C’est une bonne nouvelle, car cela rétablit la paix entre nous et nos ancêtres. Nous avons maintenant appris que nos ancêtres ne s’étaient pas trompés dans leur évaluation du comportement des Juifs.

Israël a fermement rejeté le vendredi 26 septembre une déclaration des Nations Unies sur la famine à Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu qualifiant le rapport de « diffamation rituelle moderne » qui s’appuyait sur des sources du Hamas.

Le Premier ministre Netanyahou, un joueur à la tête d’une nation de joueurs, a eu l’honnêteté de mettre cartes sur table : cette accusation de meurtre rituel n’est pas différente de toutes les précédentes. C’est juste un nouveau « J’accuse ». Toutes les accusations de meurtre rituel doivent être mises dans le même sac, indiscernables. Si nous rejetons d’emblée les accusations historiques contre les Juifs, alors nous devons également fermer les yeux et rejeter cette dernière accusation. Si nous ne pouvons pas – si nous ne pouvons pas éviter de remarquer ces as qui tombent dans le jeu – le Premier ministre Netanyahou exige que nous reconsidérions également toute l’histoire juive des accusations de meurtre rituel. Le dirigeant des Juifs nous a donné la permission de nous libérer des chaînes de la judéophilie. Nous sommes enfin autorisés à regarder le Moyen Âge sous un jour très différent.massacre de Gaza

Les accusations de meurtre rituel ? Les Juifs prélevaient-ils le sang d’enfants chrétiens à des fins rituelles ?

La réponse est oui, sans aucun doute. Ils tuaient quelques enfants non juifs chaque année à cette fin. Et rétrospectivement, cela semble être un nombre de meurtres heureusement minime. De nos jours, ils tuent des milliers d’enfants. Aucun rabbin ne pourrait consommer autant de matza sanglante. En niant et en niant les martyrs d’Harold de Gloucester, de saint Guillaume de Norwich et de saint Simon de Trente, nous avons permis aux Juifs de massacrer librement des milliers d’enfants palestiniens à Gaza. Ces gens plutôt simples interprètent le désir des chrétiens d’être en paix avec leurs voisins comme une permission de continuer à tuer des enfants.

Ce n’est pas que nous n’ayons pas été prévenus. Nous l’avons été. Les Juifs arrogants ont publié il y a quelques années le livre des règles casher sur la façon de tuer les enfants non juifs. Il s’appelle Torat Hamelech (Torah royale). C’est une lecture difficile. Est-il permis de tuer des Juifs qui aident des non-Juifs dans telle ou telle situation ? Bien sûr :

« Quiconque transfère de l’argent des Juifs aux non-Juifs doit être tué, car le transfert d’argent entraîne un danger » (p. 184).

En d’autres termes, lorsque le gouvernement israélien transfère l’argent des impôts américains à l’Autorité palestinienne, en remboursant ses dettes en échange de certains services ou en vertu d’accords signés, tous ses ministres sont soumis à la peine de mort prévue par la Torah.

Les auteurs fondent leur argumentation sur les mots de Maïmonide, qui a déclaré que

« Il est permis de tuer quiconque transfère (de l’argent) où que ce soit, même à une époque où la peine de mort a été abolie ; il est permis de le tuer avant qu’il ne le transfère… même s’il s’agit de transférer des sommes juives insignifiantes à des non-Juifs… il doit être tué. »

D’autant plus qu’il n’y a aucune pitié envers les non-Juifs en temps de guerre :

« Même un médecin de l’armée ennemie est considéré comme méritant la peine de mort… Même un civil qui aide l’armée est considéré comme tel » (p. 184).

Les lois de la guerre prescrites par la Convention de La Haye sont considérées comme non juives et n’ont donc aucune valeur contraignante.

Tout citoyen d’un pays ennemi qui renforce l’esprit de l’armée ou exprime même sa satisfaction quant à ses actions est considéré comme un ennemi mortel, et son assassinat est autorisé. Il en va de même pour quiconque affaiblit notre royaume par ses paroles. (p. 185)

Par conséquent, non seulement tous les civils ennemis, mais aussi tous les citoyens juifs qui affaiblissent verbalement le camp juif ou expriment des doutes sont passibles de mort. Les auteurs écrivent :

« Il n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails et de savoir s’il fournit factuellement une aide pratique à l’ennemi » (pp. 186-187).

Et ici encore, le texte fait référence à Maïmonide et au Choul’han Aroukh :

« Il est interdit à un Juif de se trouver seul avec un non-Juif, car ils sont tous soupçonnés d’une tendance au carnage… Il ne faut pas les accompagner sur la route… Il est interdit de prendre des médicaments donnés par un non-Juif, à moins que le malade n’ait déjà perdu tout espoir de survivre » (p. 187).

Et aussi :

« Même les non-Juifs qui ne tuent pas de leurs propres mains doivent être exécutés ; même ceux qui ont tué par des moyens indirects ; pour cela, ils sont condamnés à mort même après la guerre, lorsqu’ils ne sont plus des ennemis militaires. »

« Une raison supplémentaire de tuer les non-Juifs qui combattent contre nous est leur violation des commandements de Noé… Dans la guerre pour la Terre d’Israël, cette considération est doublement importante, car les non-Juifs qui réclament cette terre pour eux-mêmes nous la volent à nous, qui l’avons reçue en héritage de nos pères » (p. 192).

La véritable intention des auteurs du livre apparaît alors clairement : lorsqu’ils abordent la guerre en général, ils visent le conflit israélo-palestinien. Ils s’autorisent ainsi à tuer sans discrimination.

À propos des civils ennemis qui se retrouvent sur le champ de bataille sans que ce soit de leur faute, le livre déclare :

Même si des civils ont été enchaînés ou capturés, ils n’ont pas le choix et restent des otages. Il est permis de les tuer si cela peut les aider à échapper aux criminels ; comme nous le verrons bientôt, il est permis de tuer même ceux qui aident involontairement l’ennemi. Les jeunes enfants se trouvent souvent dans cette situation : ils bloquent le chemin du salut avec leur corps. Bien qu’ils le fassent sous la contrainte et sans intention hostile, il est permis de les tuer, car leur présence physique facilite le meurtre [de juifs].

Et plus loin :

Jusqu’à présent, nous n’avons évoqué le meurtre d’innocents que dans les situations où leur présence nous empêche de faire la guerre. Cependant, il existe des situations où nous avons d’emblée l’intention de tuer des innocents, afin que leur présence et leur assassinat nous soient utiles. (p. 198) Car « il existe une autre raison d’autoriser le meurtre de non-Juifs : la valeur fondamentalement supérieure de la vie d’un Juif (par rapport à celle d’un non-Juif)… Il est permis de tuer des non-Juifs pour sauver la vie de Juifs… Il est permis de le faire même lorsque nous utilisons la présence d’enfants non-Juifs innocents pour nuire à leurs parents. » (p. 198-199)

Les choses les plus cruelles de ce livre concernent précisément les enfants :

« Lorsque nous discutons du meurtre d’enfants… nous devons prendre en compte l’énorme risque associé à ce qu’ils feront une fois adultes. » C’est pourquoi il a été « décidé qu’il est interdit d’aider une femme non juive en travail ou d’allaiter son enfant, afin de ne pas contribuer à susciter un autre idolâtre… C’est ce qu’a dit le prophète Isaïe (14:21), qui a appelé à tuer tous les nourrissons de Babylone, même s’ils sont petits et n’ont pas l’âge de raison, car il est clair pour nous qu’ils suivront les traces de leurs pères et [nous] causeront du tort » (p. 206).

Et d’ailleurs, un peu plus loin :

« Nous concluons qu’il est logique de tuer des enfants s’il est clair qu’ils grandiront et deviendront nos ennemis ; dans un tel cas, nous entendons en réalité leur propre destruction » (p. 207).

Ce livre (Torat ha-Melech) a été publié en Israël en 2009. Les autorités ont tenté de l’interdire et ont persécuté ses auteurs, deux honorables rabbins, Yitzhak Shapira et Yosef Elitzur. Mais cette tentative est restée vaine, car les Juifs religieux ont insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une présentation fidèle de la foi juive.

Maintenant, dotés du postulat de Netanyahou, nous pouvons reconsidérer l’histoire juive.

Après avoir tué Notre Seigneur Jésus-Christ, les Juifs ont massacré de nombreuses personnes ; le premier fut saint Étienne et le dernier un enfant de Gaza. Mais ils étaient surtout connus pour leurs prêts d’argent. Or l’usure est aussi une forme de meurtre, car saint Ambroise, dans son commentaire sur Deutéronome 23,19, écrit :

« Pratiquer le prêt usuraire avec celui qu’il ne serait pas criminel de tuer : là où il y a droit de guerre, il y a aussi droit d’usure. »

Ceux qui partagent l’Eucharistie avec leurs frères et sœurs spirituels n’exigent pas d’usure. Là où l’Eucharistie a été éradiquée, l’usure, l’exploitation sans limites et l’esclavage apparaissent immédiatement. L’esclavage fut introduit par les calvinistes et les juifs en Amérique du Nord, cent ans après que l’Eucharistie (apportée par les frères franciscains) eut uni les autochtones et les Européens en une seule Église [dans l’Amérique ibérique]. Dans son ouvrage plein d’esprit « Catch-22 », Joseph Heller cite un général qui, incrédule, demande à son aumônier :

« Les hommes enrôlés prient-ils le même dieu que nous ? »

C’est l’idée d’un monde sans Eucharistie commune. Ce n’est pas en vain que le Talmud interdit à un Juif de boire du vin avec un non-Juif, car boire du vin en commun est une forme d’acte religieux eucharistique.

De nombreux crimes juifs antérieurs ont été confirmés au cours de l’histoire. Le cas du jeune Italien, saint Simon de Trente, a été confirmé par le Dr Ariel Toaff, expert juif italien, dans son livre Pâques sanglantes .

L’empoisonnement des puits a été confirmé par le Dr Ilan Pappe, historien de la Nakba. Mais c’est grâce au Premier ministre Netanyahou que tout l’édifice du déni s’est effondré. En tant que Premier ministre juif dûment nommé, il a officiellement approuvé cette logique : si l’on reconnaît le massacre de Gaza, il faut également reconnaître le bilan historique des crimes juifs médiévaux : meurtres d’enfants, empoisonnement des puits, etc. Si nous avons été témoins du massacre de Gaza, nous devrions accepter la conclusion logique selon laquelle les précédentes accusations de meurtre rituel étaient tout aussi vraies.

Cependant, à titre individuel, cette histoire de diffamation rituelle est tout aussi facile à balayer d’un revers de main. Des millions de Juifs ont quitté le judaïsme et sont devenus des individus libres. Certains sont devenus chrétiens, d’autres musulmans, d’autres communistes, etc. Il existe une voie d’entrée dans le judaïsme, mais il existe aussi une voie de sortie. Le massacre de Gaza est précisément un événement de ce type, susceptible de provoquer une sortie massive des Juifs face à la criminalité croissante du judaïsme. Laissons Netanyahou et ses sbires dans un splendide isolement.

 source : Israël Shamir/Entre la plume et l’enclume

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »