Bien sûr, les juifs dits libéraux se plaignent parfois de ce que fait
Israël, mais ils ne sont jamais prêts à exiger la chirurgie radicale et
radicale qui est nécessaire si l’on veut un jour que le pays se répare. Israël
est un État belligérant occupant doté de droits de légitime défense
limités face aux menaces émanant du territoire qu’il occupe illégalement.
La Palestine occupée a le droit légal de résister, de
s'organiser, de se militariser et de se mobiliser pour se défendre et repousser
l'occupation illégale d’Israël. Le Hamas est une résistance armée légale, quand
à Israël, je dirai Il y a l'avocat qui connaît la loi... et l'avocat qui
connaît le juge".
Derrière les
discours de légitime défense ou de résistance, c’est une logique de vengeance
qui domine, piégeant Israéliens et Palestiniens dans un cycle meurtrier. Cette
guerre, au-delà de Gaza, révèle l’impuissance du droit international et la
montée d’un monde où la diplomatie s’efface devant la force.
Un conflit
qui s’enfonce dans la spirale de la violence
Le 7 octobre
2023 restera comme une date charnière dans l’histoire contemporaine du
Proche-Orient. Ce jour-là, le Hamas a lancé une attaque coordonnée d’une
brutalité inédite contre Israël. Plus de 1 200 civils ont été tués, parmi eux
des familles entières massacrées dans leurs maisons ou lors d’un festival de
musique, tandis qu’environ 200 personnes étaient prises en otage et emmenées
dans la bande de Gaza. L’onde de choc a sidéré la société israélienne,
réveillant les souvenirs les plus sombres des persécutions historiques et des
guerres passées.
La réaction
israélienne fut immédiate : le gouvernement de Benyamin Netanyahou a déclenché
une offensive militaire massive, présentée comme une guerre pour « éradiquer »
le Hamas. En quelques semaines, Gaza est devenue un champ de ruines, ses
infrastructures détruites, ses hôpitaux débordés et sa population plongée dans
une situation humanitaire catastrophique. Des milliers de civils palestiniens
ont péri sous les bombardements, et le blocus, déjà insupportable, s’est durci
davantage.
Depuis, le
conflit s’est enlisé dans une spirale de représailles. Deux ans après, aucune
solution politique n’a émergé, aucun cessez-le-feu durable n’a été trouvé.
Derrière les justifications officielles – « légitime défense » pour Israël, «
résistance » pour le Hamas – apparaît une logique plus profonde et universelle
: celle de la vengeance, moteur puissant mais destructeur qui enferme les deux
camps dans une guerre sans horizon.
Les racines d’un cycle meurtrier
Pour
comprendre cette dynamique, il faut revenir sur les racines de la violence.
- Du côté palestinien, Gaza vit sous blocus
israélien et égyptien depuis 2007, quand le Hamas a pris le contrôle de
l’enclave. La colonisation en Cisjordanie s’est poursuivie, avec de
nouvelles implantations juives chaque année, accentuant la fragmentation
du territoire palestinien. Pour beaucoup de Palestiniens, le quotidien est
marqué par l’humiliation des check-points, la restriction de circulation,
la pauvreté et l’absence de perspective politique. Dans ce contexte, la
lutte armée est perçue par certains comme la seule voie pour faire
entendre une voix étouffée.
- Du côté israélien, Je trouve remarquable qu’à
chaque fois que l’armée israélienne (la plus féroce du
monde) se livre à une violence excessive contre les Palestiniens,
en particulier dans des médias occidentaux, l’attention soit attirée sur
Israël dans le rôle de victime et son droit à la défense. Des histoires
sur le 7 octobre ou des histoires de Palestiniens voulant dénoncer la
cruauté, le fanatisme, la corruption ou l'opulence de la direction du
Hamas, ce type de reportage n'est pas pertinent pour les actes de guerre
et semble être conçu comme
du sensationnalisme visant à discréditer davantage
le la résistance du Hamas, quelle est la raison sous-jacente lorsque
l’autodéfense d’Israël s’est transformée en un massacre brutal et très
cruel dès novembre 2023 ?.
Le 7 octobre
et la riposte israélienne
L’attaque du Hamas n’avait pas pour objectif de conquérir des territoires
ni de remporter une victoire militaire conventionnelle. Israël est l’ennemi de tous les Etats de
la région, et un facteur essentiel de déstabilisation du Proche-Orient. Israël
perpétue une situation de guerre, il faudrait peut-être rappeler que c'est le
sionisme implacable qui a amené des religieux fanatiques et sanguinaires au
pouvoir.
Échec
et mat pour Israël : Un jeu qu'ils connaissent bien alors les Israéliens
doivent savoir que tout comme l'Allemagne nazie, ils finiront par
tomber, leurs soif de sang, leurs haine et leurs violence sera leur propre
destruction le plus tôt possible, ils doivent encore réapprendre réellement la
signification du mot pogrom, qu’ils font subir à la population de
Gaza?
En réponse,
l’armée israélienne a lancé une opération d’une ampleur inédite, avec un double
objectif affiché : détruire les infrastructures militaires du Hamas et libérer
les otages. Pourtant, au-delà de la stratégie militaire, la riposte a pris une
dimension punitive : les bombardements massifs ont frappé des zones densément
peuplées, des infrastructures civiles essentielles, plongeant Gaza dans une
crise humanitaire.
Cette
asymétrie – un État doté d’une armée moderne face à une organisation islamiste
ancrée dans une population civile – a renforcé l’impression que la guerre
visait autant à punir collectivement qu’à neutraliser un ennemi.
La logique de la vengeance
La vengeance
n’est pas une explication exhaustive du conflit, mais elle en éclaire une
dimension essentielle. Comme l’écrit Marie Robin dans La vengeance et la
paix (Biblis, 2025), elle fonctionne comme une spirale : elle transforme la
douleur subie en justification de la violence exercée.
La
vengeance, dans ce contexte, n’est pas seulement une émotion individuelle. Elle
devient une logique collective, inscrite dans la mémoire des peuples et dans
les choix des gouvernements.
Des impasses politiques et stratégiques
L’objectif
affiché par Netanyahou – « éradiquer » le Hamas – soulève une question centrale
: est-ce seulement possible ? L’histoire montre que les idéologies et les
mouvements armés renaissent souvent dans les ruines laissées par la guerre.
Gaza, ravagée, risque de produire une nouvelle génération de combattants,
encore plus radicalisés.
L’Autorité
palestinienne, affaiblie et discréditée par la corruption et son incapacité à
obtenir des avancées diplomatiques, n’offre pas d’alternative politique
crédible. Du côté israélien, le pouvoir est dominé par une coalition de droite
et d’extrême-droite qui ne croit plus à la solution à deux États et prône une
politique de force permanente.
Ces
dynamiques enferment le conflit dans une impasse où la négociation paraît
illusoire et où la radicalisation gagne les deux sociétés.
L’impuissance
de l’ordre international
La guerre de
Gaza est aussi un révélateur de l’affaiblissement du système international.
L’ONU a multiplié les résolutions appelant à un cessez-le-feu, mais aucune n’a
eu d’effet concret. Le Conseil de sécurité, paralysé par le veto des grandes
puissances, est incapable d’imposer une contrainte réelle.
Les
États-Unis soutiennent Israël au nom de son droit à la légitime défense, tout
en appelant à la « retenue » dans l’usage de la force. L’Union européenne reste
divisée, incapable de parler d’une seule voix. Les pays arabes, eux, oscillent
entre indignation et pragmatisme, certains poursuivant discrètement leur
rapprochement avec Israël pour des raisons géopolitiques, d’autres se posant en
défenseurs de la cause palestinienne.
Au-delà du
Proche-Orient, Gaza devient un symbole de l’impuissance du droit international
et de l’érosion des normes multilatérales. Comme en Ukraine, au Soudan ou au
Sahel, la logique des représailles et des rapports de force tend à remplacer la
diplomatie et la recherche de compromis.
Le discours de Netanyahou : une main fermée
Le discours
prononcé par Benyamin Netanyahou à l’ONU, en septembre 2025, illustre ce
basculement. Loin d’ouvrir une porte à la négociation, il a fermé
définitivement la perspective d’un État palestinien, accusant sa reconnaissance
internationale de « récompenser le terrorisme ».
Ce message a
envoyé un signal glaçant : Israël ne laissera personne décider de l’avenir des
Palestiniens, et encore moins sur la base du droit international. Pour la
communauté internationale, ce discours a confirmé une tendance inquiétante : la
force s’impose comme la seule boussole, et le droit comme un simple ornement
rhétorique.
Conclusion : briser le cycle ou s’y résigner ?
La guerre de
Gaza montre comment la vengeance peut devenir un moteur collectif, puissant
mais destructeur. Chaque camp nourrit sa violence de la douleur de l’autre,
enfermant Israéliens et Palestiniens dans une spirale de représailles. Cette
logique n’engendre pas la sécurité ni la liberté, mais seulement de nouvelles
blessures, de nouvelles rancunes et une perpétuation indéfinie du conflit.
La
résistance des Palestiniens a déchu le mythe du peuple élu, par la férocité des
Israéliens dans l’agression contre Gaza le monde vient de découvrir
de leurs sadismes, le monde vient de voir leurs perversions mentales,
le monde vient de découvrir leurs idéologies mortifères. Le monde reste témoin
du génocide israélien contre les Palestiniens, cependant, ils ne seront pas
éternels, le seul ennemi est la
déshumanisation des Palestiniens alors que la société Israélienne
est en proie à une vilaine bouffée morbide, dont le soutien enragé au criminel
de guerre Netanyahou et son gouvernement ouvertement raciste, suprématiste et
messianique est un rude symptôme.
Israël
étant officiellement déclaré comme état voyou qui se féliciter de
ses entreprises mortelles est par définition une apologie de crime de guerre,
que cette apologie ait lieu à l’agression contre Gaza et au nom d'un groupe
religieux au pouvoir qui en accentue la gravité. C'est la totalité des
Militaires qui devraient être condamnés pour savoir s'ils font leur cette
déclaration, et poursuivre tous ceux qui approuvent. La démocratie n'est pas le
droit pour des politiques de commettre de génocides.
Rompre ce
cycle n’est pas impossible. Cela suppose de replacer la justice et le droit au
centre du jeu international. Cela exige aussi un courage politique que ni
Israël ni les Palestiniens, ni même les grandes puissances, ne semblent prêts à
assumer aujourd’hui. Tant que ce courage manquera, la paix restera un mirage,
et la vengeance, le moteur tragique d’un monde où la diplomatie recule devant
la force.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient
comme ça. »

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