Parfois il m'est utile de le dire !

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Relations France–Algérie : au-delà des discours, une réponse réfléchie face à l’escalade verbale

 

Contrairement à l’analyse réductrice présentée par certains éditorialistes, la réaction de l’Algérie à la lettre du président français ne traduit pas un désarroi, mais un choix stratégique : celui de répondre sur le plan institutionnel, dans le respect des canaux diplomatiques, plutôt que par surenchère verbale.

La réaction via le ministère des Affaires étrangères est conforme aux pratiques internationales. Dans les relations d’État à État, ce sont les canaux diplomatiques officiels qui expriment la position du pays, et non les réactions impulsives ou médiatiques.

La France a adopté des mesures unilatérales, mais la réponse algérienne vise à préserver l’espace de négociation future. La fermeté ne s’exprime pas uniquement dans les mots, mais aussi dans la continuité d’une position souveraine.

La présentation française de la situation occulte le fait que la question migratoire est un sujet complexe, lié à des accords bilatéraux que les deux parties doivent respecter. Pointer uniquement l’Algérie comme « abusive » est une vision partielle.
La tentative de porter ce différend au niveau européen risque de politiser des relations historiquement sensibles. L’Algérie, en privilégiant un langage mesuré, évite l’escalade et préserve ses intérêts stratégiques dans la région.

Face à la tentation de réduire la diplomatie à un concours de fermeté verbale, l’Algérie adopte une posture de continuité et de responsabilité. Les véritables avancées se feront dans la discrétion des négociations, non dans la surenchère médiatique.

Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont, mais refuser qu’elles soient comme ça. »

https://kadertahri.blogspot.com/


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