"Les mass media qui nous conditionnent, loin
d'élargir les perspectives, les ont rétrécies ou fermées." — Maurice
Genevoix, Bestiaire sans oubli (1971)
Silence complice et désinformation organisée
En 2025, alors que le peuple palestinien subit un
bombardement incessant et une destruction systématique de ses infrastructures,
la grande majorité des médias occidentaux maintient une posture de silence
complice ou diffuse un narratif biaisé, aligné sur les intérêts géopolitiques
de leurs gouvernements.
Le génocide à Gaza est relégué à la marge de l’actualité, noyé dans des récits
humanitaires édulcorés ou dans des accusations unilatérales contre les victimes
elles-mêmes. La manipulation obstinée des émotions est utilisée pour déchaîner
un remous d’insanité collective, tandis que les crimes de guerre flagrants de
l’armée israélienne sont minimisés, justifiés, ou passés sous silence..
Une propagande de guerre assumée
La situation
actuelle n’est pas un accident. Elle s’inscrit dans une longue tradition de
propagande occidentale :
- Première guerre du Golfe (1991)
- Invasion de l’Irak (2003)
- Destruction de la Libye (2011)
- Guerre en Syrie
- Narratif unique sur la guerre
en Ukraine (2022–…)
À chaque
fois, les médias mainstream occidentaux ont agi comme relais de communication
des États et de leurs alliés stratégiques, travestissant la réalité, censurant
les voix dissidentes, et amplifiant les campagnes de diabolisation.
Gaza : l’asymétrie militaire occultée
L’un des angles les plus révélateurs de ce biais est
l’absence d’analyse sur l’asymétrie flagrante entre les moyens militaires
israéliens (aviation, artillerie lourde, missiles de précision) et la
résistance palestinienne, limitée à des armes artisanales et à un réseau de
tunnels.
Alors que l’Occident n’hésite pas à invoquer la métaphore « David contre
Goliath » pour décrire l’Ukraine face à la Russie, il refuse obstinément de
l’appliquer à Gaza.
Cette hypocrisie médiatique illustre à quel point l’information n’est plus
qu’un outil de légitimation politique
Israël dispose d’une armée suréquipée, d’une aviation
redoutable et de technologies de pointe, tandis que la résistance palestinienne
est limitée à des moyens rudimentaires.
Pourtant, contrairement à l’Ukraine présentée comme « David contre Goliath », Gaza
n’est jamais décrite sous l’angle de l’asymétrie flagrante.
Cette différence de traitement révèle une hypocrisie structurelle dans la
couverture médiatique.
Le double standard médiatique
Conflit |
Traitement médiatique occidental |
Ce deux poids, deux mesures est une marque de
fabrique des grands médias alignés.
La
couverture médiatique occidentale du conflit à Gaza contraste radicalement avec
la mobilisation totale des rédactions sur l’Ukraine :
- En Ukraine : narratif unifié,
glorification d’un chef d’État, minimisation des crimes de guerre du camp
allié.
- À Gaza : invisibilisation des
victimes civiles, absence de contextualisation historique, absence de
mention des violations du droit international par Israël.
Ce
traitement différencié ne relève pas du hasard : il obéit à une logique
géopolitique où l’allié stratégique est protégé, coûte que coûte.
L’Empire du mensonge et ses relais
Les grands médias sont étroitement connectés aux structures
d’influence : Ces réseaux garantissent un flux constant de narratifs
uniformisés, présentés comme de l’« information » mais produits dans le cadre
d’objectifs stratégiques. Les organes médiatiques dominants sont financés,
influencés ou alimentés par des structures directement liées aux appareils
étatiques et aux think tanks occidentaux : USAID, NED, Open Society
Foundations, Omidyar Network, European Endowment for Democracy…
Cette interconnexion entre pouvoir politique, intérêts économiques et
production d’« information » crée un système fermé où la vérité est filtrée,
remodelée ou supprimée.
L’urgence d’une information alternative
Face à cette propagande, des médias indépendants et
des journalistes dissidents tentent de rétablir les faits.
Sur Gaza, ils documentent les bombardements, les crimes de guerre et le nettoyage
ethnique en cours.
C’est dans ces espaces que la vérité peut encore émerger, loin du filtre
impérialiste. Face à cette machine à fabriquer du consentement, des médias
indépendants, des réseaux alternatifs et des journalistes dissidents tentent de
briser le mur du silence.
C’est dans ces espaces que peuvent émerger des analyses débarrassées du filtre
impérialiste, où Gaza est décrite pour ce qu’elle est : le théâtre d’un
nettoyage ethnique et d’un génocide en temps réel.
Conclusion
Le cas de Gaza en 2025 confirme que les médias de
masse occidentaux ne sont pas des observateurs neutres, mais des acteurs
de la guerre de l’information. Le cas de Gaza en 2025 confirme une
constante : les médias de masse occidentaux ne sont pas des observateurs
neutres, mais des acteurs engagés dans la guerre de l’information.
Leur silence, leurs omissions et leur narratif sélectif ne relèvent pas de
l’incompétence, mais d’un choix politique conscient.
Dans ce contexte, l’accès à une information libre et pluraliste n’est pas
seulement une question de liberté de la presse — c’est une question de survie
pour la vérité.
Leur silence et leurs omissions relèvent d’un choix politique conscient.
Dans ce contexte, défendre une presse libre et pluraliste n’est pas une option
: c’est une nécessité vitale.
Kader Tahri
Chroniqueur engagé, observateur inquiet
« Il faut dire les choses comme elles sont,
mais refuser qu’elles soient comme ça.
»
https://kadertahri.blogspot.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire