Parfois, il m'est utile de le dire ?

  L'idée de ce travail est née de la lecture des échanges sur des forums, lors de dialogues entre musulmans et chrétiens. Ces échanges s...

Soroka hôpital israélien à Beersheba attaqué alors que les hôpitaux de Gaza ont été sont anéantis

 

Les déclarations de l'État occupant ont secoué les médias après les dégâts causés à l'hôpital Soroka à Beersheba, à la suite d'une attaque de missiles iraniens contre un centre de renseignement militaire israélien lors de la 14e attaque de l'opération True Promise 3. L'attaque iranienne a été considérée comme un « franchissement de lignes rouges ». 

 Cette position est manifestement contradictoire et ne peut être ignorée. Tandis que Tel-Aviv réagit avec fureur lorsqu'un seul établissement médical est involontairement endommagé, sa machine militaire détruit délibérément et systématiquement l'ensemble du système de santé de la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Cela reflète clairement la déconnexion morale et politique qui caractérise le comportement de cet ennemi depuis des décennies. Chaque fois qu'une partie de sa population civile est atteinte, il élève la voix, invoquant le soi-disant « droit international » et la « conscience mondiale ». Mais lorsqu'il écrase les hôpitaux de Gaza au mépris des médecins et des patients, il ne sourcille pas. Au contraire, il justifie et transforme les victimes, enfants et femmes, en « terroristes » engagés dans une guerre contre la sécurité de son prétendu État. 

 À Gaza, la morale s'est effondrée, et l'occupation n'a pas su dissimuler le visage hideux qu'elle a toujours prétendu être moral. Là-bas, le ciblage des hôpitaux était le résultat d'une politique flagrante et systématique. Centres médicaux et hôpitaux ont été mis hors service les uns après les autres par les bombardements barbares répétés, qui n'ont pas cessé depuis le 7 octobre, privant des milliers de blessés et de malades des soins les plus élémentaires. Médecins, patients et même les incubateurs n'ont pas été épargnés. S'il existe des « lignes rouges » dans les conflits, l'État occupant les a non seulement franchies, mais complètement effacées. Ces attitudes, que l'on peut qualifier au moins de valeurs sélectives, privilégient la vie d'un individu de la diaspora ne possédant pas un pouce de Palestine à celle du propriétaire légitime de la terre. Pire encore, dit-on, la vie du propriétaire est négligée par les calculs fallacieux du « droit international et humanitaire ». Lorsqu’un Palestinien se soulève pour défendre sa terre et ses lieux saints, il est accusé de « terrorisme », tandis que l’agresseur, le colon et le colonisateur se voit accorder l’immunité internationale à tous les niveaux. 

 Oui, c’est ainsi que les récits sont gérés lorsque la balance de la justice penche, et depuis plus d’un siècle, la balance penche en faveur de l’État fonctionnel et injuste que les pays impérialistes ont implanté au cœur de notre pays. Ce qui est exceptionnel aujourd'hui, c'est que ceux qui ont bénéficié du silence et de la complicité du monde pendant des décennies commencent à ressentir l'amertume de la coupe qu'ils ont pris l'habitude de verser aux autres. Les dégâts causés à l'hôpital Soroka n'étaient pas intentionnels, comme l'affirment les Iraniens. 

Pourtant, l'État occupant a accusé l'Iran d'avoir bombardé des hôpitaux. Quant aux centaines d'hôpitaux délibérément et systématiquement visés à Gaza, ils sont justifiés de son point de vue, dans un monde qui non seulement est resté silencieux, mais a aussi été complice. Il s’agit, à mon avis, d’un scandale moral dont le titre est « deux poids, deux mesures », « violation des normes » et « politisation du droit international humanitaire au service du plus fort ». 

 Aujourd’hui, face à cette dualité flagrante, nous devons nous poser une question fondamentale : combien de temps la vie des Palestiniens restera-t-elle en dehors du champ des droits de l’homme ? Combien de temps encore l'occupant pourra-t-il pleurer sur un hôpital aux murs partiellement fissurés, tandis que des tonnes de bombes sont larguées sur les hôpitaux de Gaza et leurs habitants sans que le monde ne dise un mot ? 

 Mais la loi de la justice dit que l’heure du jugement, même si elle est retardée, viendra certainement, si Dieu le veut.

Source : l’Ecrivain Badia Al Nuaïmi de Palestine Occupée. 

Aucun commentaire: