Parfois il m'est utile de le dire !

                                                                                                          Oh! Colombe, transmets mon salut d...

Le G7 et les négociations de Joe Biden ?

Pourquoi le G7 soutient-il la proposition du président américain Joe Biden concernant un cessez-le-feu à Gaza et appelle-t-il le Hamas à l’accepter ?                                                                                                                                Pourquoi les dirigeants de ce groupe réaffirment-ils leur soutien à une voie crédible vers la paix menant à une solution à deux États ?

Avant de répondre aux deux questions posées ci-dessus, apprenons-en davantage sur le « Groupe des Sept ». Le Groupe des Sept pays industrialisés est un forum politique intergouvernemental qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Le Groupe des Sept pays industrialisés a été créé en 1973 à la suite d'une réunion spéciale des ministres des Finances et est devenu depuis cette date un forum officiel de premier plan pour discuter et coordonner les solutions liées aux grands problèmes mondiaux, notamment dans les domaines du commerce, de la sécurité et de l'économie et le changement climatique.

Depuis 2018, ce groupe représente environ 60 % de la richesse nette mondiale. Le groupe n’est pas considéré comme une organisation internationale, mais plutôt comme un forum informel, et il ne peut pas prendre de décisions juridiquement contraignantes, mais ses positions ont un grand poids politique.

Revenant aux deux questions soulevées et aux raisons de l'implication du G7 dans le succès des négociations présentées par Joe Biden, on peut dire que la réponse réside dans le renforcement de son influence et de celle du partenaire le plus fort, les États-Unis d'Amérique, notamment dans le projet américain « Land and Sea Corridor Project ». Ce projet tire sa force de quatre sources principales. La première source réside dans ce qu’on a appelé les Accords de paix d’Abraham, qui ne sont plus cachés à personne. La deuxième source est le bloc économique stratégique quadripartite du Moyen-Orient, qui comprend les États-Unis, l’Inde, les Émirats et Israél. Ces rassemblements visent à maintenir l’hégémonie américaine dans le monde et à isoler la Chine. La troisième source est une initiative intitulée « Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux ».

Avec des investissements totaux s'élevant à 600 milliards de dollars. Il s’agit de l’initiative américaine adoptée par le grand « Groupe des Sept » industriel en 2021, et représente la réponse occidentale à l’initiative « Ring and Road » lancée par la Chine en 2013 pour développer les infrastructures la reliant au monde. L’initiative américaine est un projet reliant l’Asie du Sud et l’Europe à travers le Golfe Persique et le Moyen-Orient par le biais de chemins de fer et de transports terrestres, en concurrence évidente avec l’initiative « Ring and Road ».

Le projet américain relie également l’Inde au Moyen-Orient, plus précisément aux États arabes du Golfe, par voie maritime, ce qu’on appelle la Ligne Est. Quant à la Ligne du Nord, elle relie par chemin de fer les pays arabes du Golfe à la Jordanie et à l’État occupant. Depuis l’État occupant, elle est reliée par voie maritime aux côtes méridionales de l’Europe, notamment à la France et à l’Italie, et de là aux pays d’Europe. Europe centrale, septentrionale et occidentale par chemin de fer.

Laissons de côté l’importance économique dont se vantent les auteurs du projet. Nous prêtons attention à l’importance politique du point de vue des États-Unis et de l’État occupant, car ce projet vise à accélérer le rythme de normalisation recherché par l’État occupant avec les États du Golfe. Certains analystes politiques estiment également que ce projet profite de la nouvelle ville saoudienne NEOM, qui devrait devenir un centre pour attirer les investissements mondiaux dans les projets d'énergies renouvelables et d'hydrogène propre. Il convient de noter que certains s’attendent à ce que cette ville, « Neom », ait été préparée pour le rassemblement de 9 millions de Juifs, car elle s’appuie sur l’intelligence artificielle et ressemble à une ville des merveilles. La ville se situe sur le chemin abrahamique. Cela nous amène à la quatrième source qui renforce le projet américain susmentionné, qui réside dans la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’État occupant.

Les inondations d’Al-Aqsa du 7 octobre ont stoppé les progrès d’un tel projet et l’ont même gelé, ce qui représente un revers pour la stratégie des États-Unis d’Amérique. On retrouve donc le Groupe des Sept enchaînant les sommets depuis le début du déluge pour sauver le projet qui est dans leur intérêt aux côtés de celui des États-Unis et qui aurait changé la face du Moyen-Orient.

Source : l’Ecrivain Badia Al Nuaïmi de Palestine Occupée. 

Aucun commentaire: