Parfois il m'est utile de le dire !

                                                                                                          Oh! Colombe, transmets mon salut d...

Bakhta : la muse du Chi’r el Melhoun ou l’apothéose d’un amour tumultueux !

Dans la poésie du Melhoun se croise les plus beaux récits de notre société qui restent une expression poético-musicale bédouine séculaire. C’est dans le Melhoun que se rencontrent les idées et les rêves, c’est aussi à cette école que le bédouin s’emmène dans de très fortes imaginations pour faire parler le désert. La romance fut de tout temps la muse des bédouins, chevauchant sur leurs hautes montures, rythmant dans leur nonchalant balancement du chamelier de grands étendu du désert.

Le poète Lakhdar Benkhlouf (XVIe siècle), qu’on appelle Sidi (Saint) avait mis en place les premières jalons essentiels de cette forme poétique, pour se répandre progressivement et en gagnant les grands centres urbains où il a été essentiellement bien plus accueilli et revisité au sein des confréries des artisans  et d’ouvriers des villages et des villes. Il n’est pas oiseux de rappeler ici que le Melhoun s’est toujours revendiqué comme musulman. Beaucoup de poètes de Melhoun étaient, certes, d’origine berbère, mais n’ont composé des œuvres de leur nouvelle culture en Arabe dialectal, et qui ont produit un Chi’r el Melhoun, si riche et si varié.

Dans ce patrimoine sensible et idéal, on avait pu répertorier des milliers de poésies confinés dans la mémoire collective, en effet l’immensité du désert, et l’Oasis abondant offre un magnifique paysage spectaculaire. Il se présente comme berceau d’une ascension culturelle que le vent du sud s’empare pour souffler et inspirer le Poète les plus beaux morceaux de cet art immortel, dont le plus souvent la femme, la monture restent source de tout inspiration.

En chaque cœur du poète somnole une belle, une fée venue de quelque part pour étayer un espoir qui tarde à pointer derrière la dune. Celle qui conquit les cœurs des poètes n’avait rien d’une grande dame de cour juste une belle parmi les autres et son nom relève d’une étymologie.

En effet, les poètes tels que Cheikh Mostefa Ben Brahim, Cheikh Larbi Ben Hammadi, Cheikh Boumedienne Bensahla. Cheikh Mohamed Belkheir  Cheikh Ahmed Benharrat Cheikh Mohammed Benguittoun, Cheikh Hamada,  Cheikh Abdelkader El Khaldi  sans oublier la première femme Cheikha El Mokrania déclamant ses beaux poèmes. L'un des meilleurs poèmes de cette dernière est celui où elle raconte l'histoire de son ouvrier (gardien de Bétail) ayant décidé de demander sa main après la mort de son mari. 

Tous ces Chioukhs ont également été des personnalités notoires, ils sont des repères du «Chi’r el Melhoun» dans l’histoire culturelle algérienne. Ils sont les gardiens vigilants de tout un passé lumineux, fait de légendes, d’authenticité et d’originalité et ils ont contribué à façonner l’âge d’or de la poésie populaire bédouine, ils disaient tous ce qu'ils pensent pour réveiller la conscience, cependant celle-ci s'enivre en les écoutant, chantant et dansant.

Le Chi’r el Melhoun  fut chanté par les artisans des villes qui pour eux le Melhoun était un moyen d'atténuer les rigueurs du travail et de rompre sa monotonie avant qu’il ne soit généralisé à toutes les franges de la population. Tant et si bien qu'il est devenu pour eux synonyme de calme et de sérénité, calme par sa musicalité douce et détendue, serein par la noblesse et la chasteté des paroles. Accompagné par les percussions, le Oud, le Guembri et le violon, les chanteurs de Melhoun racontent, au travers de poèmes parfois très anciens, la vie des vieux quartiers de la médina, les voluptés ou les déceptions de l’amour. Le Chi’r el Melhoun  largement apprécié, voire même soutenu, pour unifier le peuple, il englobe la richesse de toute une nation. Le rôle du poète dans la société Algérienne est considérable. Il est avant tout le chroniqueur, c'est-à-dire l"historien" de sa tribu. Il ne chante pas seulement ses amours et ses déboires propres, mais aussi et surtout les événements vécus au sein de son milieu Au cours d'une opposition entre clans rivaux, c'est à lui que l'on fait appel pour prendre la défense des siens. Respecté et vénéré à l'égal d'un saint, sa parole est écoutée, car il possède la sagesse et le secret des mots qui vont droit au cœur. Le poète s'individualise ensuite à mesure que la société auquel il appartient s'urbanise. La vie de courtisan et libre le confine dans un rôle de gardien des rites, il se réclame de la culture qu'il tend à véhiculer. Cette condition sociale du poète éclaire l'ordre sociétal duquel il dépend.

Tout poète audacieux et intrépide doit en effet mener d'âpres luttes au sein du cénacle pour se faire reconnaître par ses pairs. Le poète doit entrer en lice avec les nombreux rivaux qui ne partagent pas ses visions, et se livrer aux joutes verbales pour attirer l'attention. Cependant la diatribe à ses règles et l'art de la rhétorique doit se conformer à ce que l’Islam appelle rationalité de mœurs.

Aperçu de l’œuvre poétique de Abdelkader El Khaldi :

Doué d’un incontestable don pour l’écriture, Khaldi écrit souvent d’un seul jet des textes de qualité indéniable, entièrement et uniquement consacrée au chi'r el'melhoun la poésie populaire de l’Oranais. Elle se caractérise par l'utilisation du langage populaire et possède ses propres règles de métrique, elle ne manque ni de beauté, ni d'éloquence.

Abdelkader El Khaldi un poète instruit et cultivé de corpulence et de taille moyenne, toujours revêtu de son habit traditionnel, parlant un français correct, était peu loquace, réservé, presque timide, comme solitaire. Imaginatif, sensible, doté d’une bonne culture, ce chantre du Ch’ir El Melhoun chanta également l’Emir Abdelkader, la guerre de libération et l’indépendance. Il travaillait dans l'administration française. Il était écrivain dans la municipalité mixte des années 1920. El Khaldi se remarque par ses textes amoureux dans lesquels il chante ses multiples conquêtes, dont l’une des plus célèbres, Bakhta a laquelle il consacre plus de cinquante poèmes.

On raconte qu’alors qu’El-Khaldi se trouvait à Tiaret pour animer un mariage, Bakhta fut fascinée par la voix et la bonne performance du poète à cette cérémonie. Après la cérémonie du mariage, Bakhta voulait voir El Khaldi qui lui manquait, et prit le train de Tiaret pour  Mascara. Leur rencontre donna naissance à une histoire d'amour qui inspira El Khaldi pour écrire divers poèmes pour sa dulcinée. Cette rencontre trouble profondément El Khaldi par son intensité essentiellement lumineuse. Il décrit ainsi la domination de l’amour dans son cœur.

Cette relation très mal vue par ses détraqueurs qui en avaient élève des querelles excessives, incitent les proches de Bakhta à interdire cette relation.

Durant toute sa relation amoureuse, El Khaldi n’arrêtait pas de faire le trajet Mascara-Tiaret. A ce propos, il dira : «Aâyatnihaditrig (cette route m’a épuisé).

Des poèmes pleins de délicatesse, riches de comparaisons et de métaphores. Cheikh Abdelkader El Khaldi est également considéré comme un des pionniers de la poésie populaire, dont bon nombre de poèmes ont été utilisés dans la chanson bédouine.

Sur Yamina, il s’inspira pour écrire     :

                                            - "Helkatni Yamina "

                                            - "Wahd el ghzal "

                                            - "Zendha ichali "  

Sur  Kheira, il écrivit :

                                            - " Ya sahi baadni slim la tan’dach "

                                            - " Ya sayelni ’ala hwali wa hwaya "

téléchargement (12)

 Sur Bakhta, sa muse, plus d’une soixantaine de textes où il déclare et déclame sa flamme à sa bien-aimée. C’est dire de l’amour sans bornes qu’il portait à la belle Bakhta. Certains furent chantés par lui-même, Ahmed Saber, Blaoui Houari, Ahmed Wahbi, Khaled. Les plus célèbres pour ses panégyriques de Bakhta  sont :

                                             -" Maâdam youmen jat

                                             - " Ari alik " ‘ le cri d’un amour tumultueux)

                                             -" Rbi’ ’ayani Bakhta "

Ces poèmes ont été composés à partir de 1937 à l’intention de Bakhta, la muse de Khaldi. Ils sont assez notoires par leur construction particulière qui en fait un modèle unique en son genre. En effet, on peut remarquer que le dernier mot de chaque vers est repris en début du vers suivant et ceci sur l’ensemble des vers du poème. Un poète qui a révolutionné son art avec pour la première fois la composition de poèmes lyrique où le poète prend le dessus sur les thèmes de prédilection et opte pour une poésie individuelle, personnelle spontanée: 

"’Ari ’alik "!

Honte à toi, ne me rejette pas !

Ô Bakhta, Tu es la cause de mon mal, et tu en es l’unique remède.

Avec ton remède, sors-moi de cet état !

Ô Bakhta, Il m’est impossible de désirer une autre que toi, je t’aime.

 Je t’aime, je ne parle que de toi, à tout jamais, je ne me tairai

Ô ! Bakhta, Je passe mon temps à conter ton nom et ta beauté.

Ta beauté par son éclat rend les astres ternes, !

Ô Bakhta, De toutes les femmes, je n’ai pu rencontrer ni ton égale, ni ta douceur.

Ta douceur, aucun lettré n’en a disserté

Ô! Bakhta, Hommage à Dieu qui a crée Zoulikha, et t’a crée.

T’a crée ange dans ce monde dispersé

Ô! Bakhta, Tu es au dessus de toutes les femmes, que Dieu te protège.

Te protège des souffrances et des bassesses

Ô! Bakhta, Du mauvais œil, du dénigrement et des cœurs douteux.

Douteux, je suis perdu à la fleur de l’âge

Ô ! Bakhta, Dès l’aube de ton règne, ma raison s’en est allée avec toi.

Avec toi, ma quiétude et mes joies ont hiberné

Ô ! Bakhta, Mon malaise vient de ta séparation aussi bien que de ta rencontre

Ta rencontre est salutaire, tes intentions sont pures

Ô ! Bakhta, Mon désir le plus ardent, est que tous les matins, je puisse te voir.

Te voir pure comme un dôme connu

Ô ! Bakhta, Construit sur une colline, comme celui de ton père.

Ton père reconnu par les tolbas et les muphtis

Ô ! Bakhta, Que sa bénédiction te protège et t’assiste.

T’assiste ma bénédiction sans limite aucune

Ô ! Bakhta Je t’attend toujours et longue est mon attente.

Ton attente m’a secoué comme la brise glaciale de l’hiver,

Ô ! Bakhta Les fils se sont emmêlés et je ne puis les défaire.

 Les défaire serait mon espoir tant que je vivrai

Ô ! Bakhta, De l’amour je ne puis distinguer ceci de cela

Cela est la destinée de Dieu le tout puissant,

Ô ! Bakhta, Que de langues acérées me dénigrent.

Me dénigrent dans le dos, ces vilaines gens

 Ô ! Bakhta. Cette époque a fait du lâche un brave.

Brave, seulement dans les bassesses ignobles

Ô ! Bakhta, Ni fortune, ni alliance et ils comptent leurs biens.

Les biens sont partis et mes épaules se voûtent

Ô ! Bakhta, Je n’ai pas d’hommes pour engager la lutte,

 Lutte, où brilleraient les plus nobles

Ô ! Bakhta, Unis, se soutenant l’un l’autre. Ce jour là, ma mort se fera retentir,

Ô! Bakhta, Il n’y aura ni défenseurs, ni sauveurs.

Sauveur est celui qui remédiera au mal du poète

Ô! Bakhta, L’ignorant ne pourra ni te comprendre, ni te laisser en paix.

La paix de ton esprit, avec des "après, après ", !

Ô Bakhta, Je pense que les envieux t’ont dit de me quitter.

Va-t-en si Abdelkader a fauté. Toujours, Khaldi fredonnera ton amour.

Il y a tout un fatras pour décrire les plaintes amoureuses du poète qui montre une sensibilité trop fragile pour des émotions fortes. Il essaie de montrer sa patience pour ne pas perdre sa confiance. Ce fou de Bakhta est un romantique qui voit une menace, celle de l'instant ultime, qui sera la fin, c'est-à-dire la caducité de la présence de Bakhta. Une place essentielle y est faite à l'amour, comme il fallait s'y attendre. Mais il s'agit la plupart du temps d'un sentiment plus platonique qu'érotique ou charnel. Bakhta est aimée sans espoir, comme telle sublimée à l'exemple de Antar et Abla.

Mais qui est donc cette femme ?

Bakhta est une femme ordinaire qui reste aux yeux du poète une figure de l’inspiration, un symbole tangible. Quand El Khaldi s’adresse à Bakhta, il met en relief une puissance créatrice, célèbre le geste du poète, certifie son génie et authentifie sa parole.

Bien réelle est l’histoire d’amour entre Bakhta et El Khaldi qui révèle l’affrontement qu’il aura et qu’il n’est pas en mesure d’accomplir pour décrire les plaintes amoureuses du poète. C’est le dilemme de l’amour  tumultueux ! 

"Hawlou galbi "  

Mon cœur est blessé.

Les nouvelles m’ont remué et ont meurtri mon cœur.

Elles sont parvenues le même jour de Mascara et de Tiaret.

J’ai reçu une lettre et des visiteurs,

Les salutations des frères et des mots d’une vulgaire bassesse.

Il ne peut rien faire ce bavard,

On ne demande jamais vengeance à un chien qui agresse.

Il y a le paradis, il y a l’enfer,

Le compte par la balance et Dieu, juste, au rendez-vous.

Le malveillant à notre égard n’a aucun honneur,

Et celui qui nous cite en bien, Dieu de lui rendra.

Celui qui nous renie, perdra la face, "inchallah " !

Il fera faillite, et noir sera son destin.

Je ne suis pas le premier à avoir émigré,

J’ai fait comme ont fait mes prédécesseurs.

La crise ne durera pas, viendront les pluies,

Ce qui a séché fleurira et l’eau ira vers ses racines.

La lettre que j’ai citée m’a réconforté,

Elle m’a trouvé à El-Harrach avec mes déboires qui s’accumulent.

A l’ouverture de l’enveloppe, le bien-être m’a envahi,

J’ai vu un nom que j’aime et une écriture que je connais.

Des larmes subites ont coulé sur mes joues.

Assailli par un manque, la fièvre m’a envahit.

L’image de l’aimée m’est apparue et a peiné mon regard,

La passion m’a emportée et mes voiles dérivent.

Il m’a rapporté tout ce qui s’est passé là bas,

De déshonneur, il m’a souillé, mais le secret je le garde.

Avec les baisers de l’aimée, il a clos son écrit

Elle, pour qui combien m’ont envié !

Bakhta, fruit des âmes vaillantes et libres,

Belle silhouette aux yeux sombres !

Elle amoindrit toutes celles qui se parent.

Son amour est dans mon cœur et ses blessures en témoignent.

Elle a sculpté dans mon cœur l’amour éternel

Qui ne s’éteindra jamais, il est fort comme à son premier jour.

Mais le destin et mon foyer nous ont séparés,

D’Alger à Tiaret, si on doit compter la distance

N’en viendrait à bout que le train express,

Ou à Blida, la correspondance routière lorsque cela possible.

Ô vent, emporte lui mes baisers,

Et ramène moi d’elle une brise, que mes sens s’apaisent !

Les cadets de Mokhtar m’ont retenu loin d’elle,

Ils n’ont pas pris conscience de la vie, ils ne sont pas encore mûrs.

La bienveillance sur les enfants ne vient pas du voisin,

Et l’étranger esseulé, ne pense qu’à ses proches.

Je la languis et je suis submergé par le chagrin,

Je me rappelle le mal de chacun de mes ennemis.

Il a sali mon amour, ce n’est qu’un chiot traître !

Il a déçu mes espérances et trahi son serment.

Puisque le cheikh est devenu le rival du cheikh,

Il n’y a plus d’attention à tout cheikh où qu’il s’adresse.

J’ai voulu punir et un esprit brave m’a retenu,

De la descendance des nobles, aux aïeuls connus,

Que toute la considération de Dieu soit sur lui, ce généreux,

Il m’a dit : "laisse l’épée de l’honneur dans son fourreau.

N’en frappe que celui dont les griffes sont mortelles,

Et le chiot, houspille-le, il prendra son élan ! "

La colère m’avait orienté vers de noirs desseins,

Je rends grâce à Dieu qui m’a sauvé, salut soit sur son prophète !

Salut et Grâce sur Lui, Lui aux douces citations,

Et mille chapelets de la part de son fils Khaldi !

On a l’impression que dans ce récit, le poète s’imagine dans un combat où il serait question d’un mélodrame. C’est un univers romanesque où Khaldi, souffrant et troublé par la femme insensée et inique, s’engage dans un processus d’expressions et de communication. En effet, l’auteur se retrouve seul, incompris, découragé, malheureux et impuissant. Il n’a plus la consolation ceci permet au poète de se donner aux rêveries et aux fantasmes une forme grave et lancinante dans l’expression de la souffrance même qui habite Khaldi.

Généralement les poètes sont donc conditionnés à leur environnement social. Certes la musique émane en premier lieu de l’artiste, mais ce dernier vit dans une société, avec sa culture et ses idéaux qui le forgent en tant que personne, et lui indiquent une posture, un profil social à adopter. Dès lors, il lui est difficile de dissimuler ces paramètres sociaux. Dissocier l’individu de sa société revient à lui. Le récit s’inscrit alors dans un registre populaire, qui lui a été conféré par sa fonction communicative. Autrement dit, le poète établi un acte communicatif avec ses spectateurs, à travers les textes poétiques chantés, qui font  une partie de son vécu. Ainsi, Le Melhoun constitue un reflet du caractère social de l’individu donc propre au peuple.

C’est dire que ce n’est là qu’un fragment d’une anthologie ayant consacré des messages à la gloire des saints hommes qui constituent un référent culturel très ancré dans la société algérienne d’où sa place dans le corpus poétique Melhoun.

Ainsi, la poésie constitue un reflet du caractère social de l’individu donc propre au peuple.

En effet, les bédouins ont transposé le Chi’r el Melhoun  pour lui donner une dynamique d’émancipation et de liberté. Ils ont ainsi construit un relief imaginaire animé du désir, et de l’espérance d’un monde meilleur, un monde de liberté. Des histoires qui les remplissaient d’aspirations autres que celles de s’agenouiller et d’accepter un destin de sédentaires pour    survivre dignement à la longue nuit coloniale.

L'exemple de Bakhta, cet amour pénétrant entre un poète, contrarié par ses pairs, montre à l'évidence que la plate-forme existentielle du Melhoun ne se limite pas à la beauté féminine ou à l’épicurisme, mais il est question de la condition humaine, de l’histoire immédiate et surtout de la passion de vivre. De la joie d’aimer, mais aussi des larmes à l’âme lorsqu’elle devient douleur d’aimer et à découvrir le verbe ciselé qu’elle perçoit.

En final dans le Melhoun on aura retrouvé une partie d’une mémoire collective enfouie qui remonte à nos ancêtres. Et, dans cette élévation rapporte des émotions d’une force singulière

Il est important que nous devions veiller à cette source prolifique qui est le Chi’r el Melhoun  et à le conserver à jamais ce riche patrimoine qui fait notre identité national

 

 

La guerre en Ukraine : Soutien hypocrite de l’Occident !!

Les tambours et trompettes médiatiques de guerre résonnent en cascade et en bal des hypocrites, c'est l'éternelle scène du misanthrope qu'on n'en finit pas de rejouer partout en Occident. Le délire et l’hystérie dans les médias qui contribuent à attiser le feu avec une grossière propagande de guerre, est surtout bien plus grave. C'est propagande contre propagande, et il y aurait beaucoup à dire sur l'Occident en ce domaine car la fabrication du consentement se fait plus inventée et recherchée par le pouvoir de l'argent et de l'image des oligarchies financières. Franchement cet Occident, est trop parfait, trop propre, pour être honnête... Et quand c'est trop beau pour être vrai c'est qu'il y a perversion avec une vision idéaliste de la liberté récupérée que l'on vend aux populations impressionnables et en ajoutant les images des fugitifs, des blessés et victimes de guerre dans les rues et des hôpitaux ukrainiens, là aussi cela pourrait faire pleurer la femme européenne.

L’Histoire a montré que lorsque l’opinion et notamment les médias commencent à pousser à la guerre, celle-ci devient très vite inévitable. Certes, des pays dit impérialistes établissent leur propre technique et démarche car il faudrait être aveugle pour ne pas observer et constater la mainmise culturelle des discours, des images et des nouvelles technologies de la communication qui servent d'armes de destruction massive sur les consciences des citoyens fixés sur leurs écrans TV. La guerre en Palestine dure depuis des décennies et a fait des milliers de morts, et autant de blessés, y compris des enfants surtout lorsqu’on sait qu’Israël avait utilisé le phosphore blanc comme arme offensive à Gaza. Une telle utilisation viole les lois internationales sur les armes chimiques. Cependant je regrette le silence politique et médiatique qui l’entoure, l’indifférence à l’égard des morts dès lors qu’ils sont non Juifs mais qui ose dénoncer cette indignation à géométrie variable.

Pourtant en humain nous ne pouvons pas être sélectifs quant à qui mérite d’être soutenu. La vie des victimes civiles où qu’elles se trouvent, a la même valeur. Tous les humains doivent mériter la même compassion. 

C'est même ce déséquilibre dans la relation, cette non réciprocité entre riches et pauvres et où le pauvre est globalement standardisé par le riche, induit par le libéralisme, donc par une folle quête de liberté en rupture avec la tradition, qui explique toutes les crises de plus en plus paroxystiques dans les relations internationales, et notamment en Occident.

Les États-Unis de par leur position de force, leur immense richesse, sont selon moi le grand manipulateur dans la tragédie qui se joue en Ukraine, car après tout la doxa européenne qui sont  tous les donneurs de leçon rejoignent les Etat-Unis,, c'est plutôt que les opposants qui ne partagent pas l'exaltation collective pour l’Alliance Atlantiste, qu’ils sont coupables et qu'il faut les punir ; mais on ne le dit pas comme ça, on accuse les résistants au système impérialistes d'être des tyrans, des dictateurs, des bouchers, d'être mal dans leur peau, d'être des fous,

Avec La fureur folle des Occidentaux, la propagande a encore frappé, soutenir l’empire du mensonge qu’est l’occident c’est vraiment méconnaître l’histoire. Les plus grands colonisateurs sont bien l’occident qui ont tué et massacré pour y arriver.

Encore une fois l’oncle Sam est perverse au sens où il dépersonnalise ses partenaires européens qui s'en accommode très bien car soumisse à fond, car il n'y a aucune réciprocité avec les Européens, et où elle cherche même à réduire à néant ses adversaires ou potentiels adversaires pour les maintenir dans l'illusion qu'ils deviendront aussi prospères que l'Amérique. Or non, c'est l'Amérique qui entend continuer à tirer les ficelles le plus longtemps possible, selon elle pour toujours, grâce au pouvoir de l'argent pour chosifier ses partenaires et donc de la corruption pour les affaiblir.

« L’URSS avait libéré l’Europe du Nazisme »

« Le Plan Marshall a été refusé par l'URSS. »

C'est grave ce que l'on veut faire à la Russie  que les US cherchent à dépecer depuis 30 ans, ils jouent un jeu très dangereux, la Russie n'est que sur la défensive quand ils sont offensifs avec l'OTAN. C’est un jeu dangereux mais au final les US savent très bien que c’est l’Europe qui paiera la facture des sanctions. et pas eux.

Depuis la fin de la guerre froide, L'OTAN n'est plus le dépôt d'armement pour les USA à cause de la montée du pacifisme dans beaucoup d'états membres. Les seuls à conserver une armée dissuasive sont la GB et la France qui fabriquent elles mêmes leurs armes!

Alors quoi de mieux qu'une guerre en Europe pour raviver le sentiment d'insécurité et à engendrer une volonté de se réarmer.

L’Ukraine a été utilisée par les USA pour une nouvelle main mise sur l’Europe à la dérive et surtout pour redevenir le fournisseur prioritaire en armement  et en Hydrocarbures pour ses alliés!

En quelques mois, l’oncle Sam peut vendre entre 300 et 500 avions F-35, , aux pays de l'OTAN à qui il faudrai l'autorisation des US pour s'en servir!!. Les F-35 seront tous équipés de boites noires qui seront contrôlées par les US, ils vont pouvoir voir tout ce que les alliés font avec ces avions! En se réarmant, l'OTAN va permettre aux USA de se concentrer sur la Chine qui conteste leur suprématie mondiale. La récente coalition AUKUS était le préambule à ce projet global (US, GB et Australie contre les Chinois dans le pacifique) et l'OTAN contre les Russes en Europe.

La France continuera à attaquer la Russie par Proxy interposé, finançant et fournissant armes et mercenaires tout en jouant à la blanche colombe en excellant dans l’inversion accusatoire et en diabolisant les Russes, c’est ainsi qu’il se trouve que les médias donnent la parole à des anciens militaires français en retraite qui tous fanfaronnent pour dire que les villes de Kiev et d’Odessa peuvent être rasées mais jamais ne pourront être prises par l’armée russe. Ces stratèges se permettent de donner des certitudes à la télévision sans retenue de se qui pourra arriver .à Kiev et à Odessa .Sans même être un simple militaire, comment on peut oser admettre qu’une ville puisse être complètement rasée et qu’on soit incapable de la prendre avec une force disproportionnée ?

Heureusement pour ces deux villes, l’armée russe n’avait pas pour mission de les rasées avant de les prendre. C’est dire de la russophobie médiatique est ambiante sur les plateaux de Télévision Française.

D’autres se chargent  à éclairer le citoyen français, pour lui apprendre que l’Armée Russe aux portes de Kiev est en déroute, le soldat russe manque de nourriture et surtout de moyen logistique. Quelle belle analyse de science fiction et d’opinion personnelle sans pour autant évidemment se départir de son parti pris systémique anti-russe …!!!!!!

Il est agréable de constater qu'il y a des gens dont la réflexion est assujettie à la pensée unique. La désinformation est coutumière sur les chaînes soi disant d’informations et cette attitude à forte connotation atlantiste, comme pour beaucoup d'autres choses, ne tient absolument pas compte de l'opinion des Français en général

Il ne faut donc pas s'étonner que le salut de l’Occident étant devenu l'alpha et l'oméga de la pensée journalistique, les médias soient passés sans vergogne de l'information à la propagande, autrement dit à une vaste entreprise de désinformation.

La crise ukrainienne n'est qu'un avatar de plus de ce phénomène pour lequel le conflit israélo-palestinien doit tenir lieu de cas d'école pour nos vaillants futurs désinformateurs dont l'égo n'a d'égal que leur stupidité sans avoir l’honnêteté morale de donner une vraie information et d’arrêter la désinformation quasi-permanente.

Notes/  Au Figaro du 29.03.2022 sur la photo publiée, on voit deux soldats russe mort, la tête dans un sac plastique qui semble avoir été exécuté sommairement, et un soldat ukrainien qui passe tout prés avec l’air de rien.

On aimera bien savoir combien de photos de soldats ukrainiens morts ont été publiées par Le Figaro depuis le début du conflit ?

Selon le journal l'Ukraine est en train de gagner la guerre, la France va récupérer les Ukrainiens.

 

Note: Articles publie sur Mondialisation CA/

https://www.mondialisation.ca/la-guerre-en-ukraine-soutien-hypocrite-de-loccident/5666813

 

 

 

 

 

Islam des Lumières : Le visage et les yeux, le reflet de l'âme !


 

L'Islam par le moyen de son Qur’an, a doté le croyant d'une série de moyens qui lui permettent d’être continuellement en quête de la vérité et progresser sur le chemin du savoir. Cependant, au fur et à mesure, le chemin de cette progression fait découvrir des connaissances qui sont comme le rayon d'un cercle, nous ne l'avons faites nous-mêmes et qu'ils perceront certains des mystères de la création. Nous sommes, cependant, dans l'obligation, en dépit de notre vanité, de reconnaître que nous ne savons rien à cet égard et que le secret de la création nous échappe.

Pourquoi nous éloignons-nous autant de l’Islam?

Nous ne nous connaissons pas l’être humain. Certes, nous ne savons rien et c'est pour cela que nous sommes contraints de mettre sur toute chose qui nous échappe un point d'interrogation et que nous passons à autre chose.

C’est justement sur cette supposition à tort appliquée, que les musulmans vivent aujourd’hui. On a voulu faire de l’islam une réplique du judaïsme et du christianisme, alors justement qu’il s’en distingue. C’est pour cela qu’il a été une révolution en son temps; un progrès immense salué par tous les esprits libres pour de nouvelles connaissances.

Aujourd’hui, alors que l’Occident honore grâce à la démocratie les valeurs déjà distinguées par l’Islam, les ennemis de la démocratie en pays musulman, notamment à l’intérieur des pays abonnés à la dictature soutenue de l’extérieur, font tout pour réintroduire en Islam ce que l’Occident a rejeté, notamment sa tradition judéo-chrétienne.

La première des conditions dans la recherche de la vérité et la compréhension des choses c'est que le croyant évite l'esprit de contradiction et la discussion futile en voulant utiliser les propos d'autrui, à seule fin de mener une rhétorique négative, car dans ce cas on ne cherche pas la vérité pour la vérité, mais plutôt pour faire montre de son habilité oratoire et de sa science à travers la discussion.

Pour parvenir à la connaissance de soi, le musulman doit d'abord découvrir la vérité ses choses, dans leurs aspects véritables, et y croire totalement. Ainsi, il  parviendra à la réalité des choses, non pas par la critique injuste et acerbe, la fausse dialectique, mais en sachant que notre objectif principal de la recherche de la vérité c'est que ces choses comprises dans leur aspect global sans en connaitre les éléments constitutifs, les qualités et défauts, doivent être prises hors de leur contexte et étudié isolément.

La connaissance de soi cultive chez le musulman l'esprit de sacrifice, de loyauté et toutes les qualités éventuelles, issues de l'équilibre moral.

Nous avons vu que l'Islam ne considère pas que l'amour de soi, soit un sentiment destructeur et passionnel. Il considère plutôt que celui qui est sous l'emprise absolue de ce sentiment, sans contrôle ni orientation, ébranlera par la même le fondement de son bonheur, ce qui le conduira à mener une existence terne et ennuyeuse.

Nous avons vu que l'Islam considère l'amour de soi, à condition qu'il soit modéré et qu'il soit loin de toute déviation et de toute influence néfaste sur l'entendement et la raison. Le musulman qui accède à la vérité avec une pensée ouverte et une vision claire. En définitive, l'amour de soi ne signifie pas qu'il faille se soumettre aux tentations et aux instincts vils qui condamnent l'homme à une éternité de tortures et de douleurs, car cet amour-là n'est pas compatible avec la valeur réelle du musulman.

Nous savons que l'Islam commence par déverser l'amour divin sur les âmes et les esprits des gens. Il recommande aux vrais croyants de privilégier l'amour du Créateur sur toute autre chose, car l'amour est au centre de la vie humaine. Dieu est l'Unique pourvoyeur de toutes les énergies et qualités que l'homme porte en lui. Par l'affection et l'intérêt qu'Il nous manifeste, nul autre n'est plus digne que lui de notre dévotion et de notre amour. Cette vérité nous apparaît dans toute sa dimension lorsque le musulman pratique sa religion..

Après l'amour de Dieu, il est celui que le Créateur a insufflé chez nous pour nos semblables. Ceux que Dieu a créés d'une « même âme » doivent s'aimer les uns les autres et partager des sentiments nobles, car ils sont frères non seulement du fait de leur origine et des intérêts qu'ils partagent, mais ils sont frères en Islam. Cet Islam qui rappelle la vérité de cette parenté qui frappe la conscience et l'âme et pousse les hommes à s'aimer véritablement, à s'aimer profondément. Ainsi, l'Islam a fait place, dans l'esprit du croyant, à un amour de soi équilibré et harmonieux qui mène à se libérer des liens de la vanité et de l'arrogance, sans excès ni abus.

La grandeur est un attribut exclusif de Dieu le Créateur qui n'est jamais dans le besoin, mais que toutes les créatures sollicitent: « Ô vous les hommes, vous êtes les pauvres envers Dieu et Dieu est le Riche et le Clément ». (Qur’an 35/15)

La vanité et l'orgueil représentent une déviation par rapport aux desseins divins. Le Coran éveille l'attention du vaniteux en lui montrant sa faiblesse, le mettant en garde contre l'arrogance et les illusions trompeuses et dangereuses: « Et ne foule pas la terre avec orgueil: non, tu ne sauras jamais déchirer la terre et tu ne pourras jamais être haut comme la montagne ».(Qur’an 17/37)

L'Islam croit qu'il est possible d'atteindre les objectifs mêmes d'une existence heureuse par l'entraide, les relations amicales et l'affection que porte chaque être humain et qu'il ressent pour ses semblables. Il appelle ainsi les gens à ces sentiments nobles et à bâtir leurs relations sur la base de la fraternité et de la concorde.

Il a été rapporté que le Califat 'Uthman Ibn Affan a dit :

"Personne ne cache le mal en lui même, au contraire Allah le rend apparent à travers son visage et ses paroles ".

Ainsi, le musulman a conscience que l'Islam, par sa lumière, lui montre la voie à suivre :

Dieu a dit: -"Tu discerneras la réprobation sur les visages de ceux qui ont mécru". (Qur’an 22/72).

-"Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation". (Qur’an 48/29).

-"Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]". (Qur’an 16/58).

-"Son visage s'assombrit d'un chagrin profond". (Qur’an 43/17)

Les versets coraniques ci-dessus font clairement allusion il y a quatorze siècles, au fait que le visage de l’homme exprime ses sensations profondes; comme le chagrin, la tristesse, le regret, la déception, la colère, la satisfaction, le bonheur, etc.

Le Qur’an a cité une vérité très importante, c’est que le visage est le miroir de l’âme, et que l’on peut deviner l’état d’âme de son compagnon en regardant son visage.

Toute personne peut donner à son visage l’expression qu’elle veut. En effet, les traits de notre visage commencent à se dessiner suivant nos émotions, et avec l’âge, il prend une image adéquate à nos sentiments. Le visage exprime aussi les habitudes les plus secrètes d’une personne, l’état du corps et sa prédisposition aux maladies corporelles et mentales. En effet, l’allure des muscles, de la peau et de la chevelure est liée à l’alimentation des tissus qui dépendent des activités des systèmes endocriniens, nerveux et digestifs.

Ainsi, le visage est un récapitulatif de tout l’organisme car il reflète, à la fois, l’état fonctionnel de la glande thyroïde, de l’estomac, des intestins, du système nerveux, etc… Les études anatomiques et médicales ont montré que le visage contenait 55 muscles dont on se sert involontairement pour exprimer nos émotions. Ces muscles sont entourés de nerfs les reliant au cerveau, et c’est à travers le cerveau que ces muscles prennent contact avec tout l’organisme.

Ainsi, le visage reflète tout ce qu’on ressent. Par exemple, la douleur, le repos, et le bonheur se manifestent sur le visage. Ainsi le visage est la seule partie du corps humain qui trahit la personne en dévoilant son état d’âme. Nul autre organe ne saurait révéler ce que l’on est. Les savants affirment qu’il est possible de deviner le caractère d’un individu à travers les rides de son visage : ainsi, les gens souriants ont des rides autour des yeux. Les gens déterminés ont l’habitude de se serrer les lèvres.

Dès qu’il s’anime, le visage parle. Mais ce langage sommaire touche deux limites : la trahison et le malentendu. La trahison parce que le corps peut laisser apparaître des sentiments ou des intentions que l’auteur aurait souhaité masquer, comme une rougeur ou un tremblement. Le malentendu parce que pour chaque personne, en fonction de sa culture, un geste peut porter une signification singulière qu’un autre peut mal interpréter.

Les gens pessimistes ont des rides profondes entre les deux yeux. Les gens dont le travail oblige à abaisser la tête ont des rides au niveau du cou et des plis sous le menton. Les orateurs, les avocats et les acteurs ont tous au milieu des joues des lignes profondes qui arrivent jusqu’au menton.

L’expression le visage est le miroir de l’âme semble avoir une base scientifique réelle puisqu’il a été démontré que la forme du visage dépend de l’état des muscles lisses qui s’étendent sous la couche épidermique, l’état de ces muscles suit la pensée, c’est à travers lui que les autres peuvent détecter l’état d’âme en interrogeant le visage.

On ne savait pas à quel point le Qur’an était un miracle, jusqu’à ce que les recherches médicales et psychologiques fassent une avance cruciale en finissant par démontrer que le Qur'an est divin.

L’islam des Lumières : Le cœur siège des sentiments :

 


Le Cœur, “viscère rouge en forme de cône renversé situé dans le médiastin, constitué d'un muscle (myocarde) doublé de deux tuniques (péricarde, endocarde)...” selon la définition médicale, le Cœur a toujours été l’objet de mythes.

Avant même d’être associé à l’amour, le cœur humain symbolisait, du fait de sa position supposée dans le corps humain, le centre de l’être, siège de son intelligence. L’Islam lui accorde une place essentielle, donc il est nécessaire de passer en revue les principaux citations du Qur’an qui parlent du Cœur !

Le Cœur siège de la raison

 " N'ont-ils pas circulé sur terre afin qu'ils aient des cœurs avec lesquels ils peuvent raisonner ou des oreilles avec lesquelles ils peuvent entendre? En fait, ce ne sont pas les yeux qui s'aveuglent, mais ce sont bien les cœurs dans les poitrines qui deviennent aveugles ". Qur’an S.22 Verset 46

Ce Verset à lui seul exprime toute la prédiction coranique en matière de science cardiologique et physiologique. Pendant des siècles, les livres saints avaient présenté les cœurs comme le siège des sentiments et de la foi. La tradition et la sagesse populaire qui en ont découlé, sont restées dans notre langage jusqu'à nos jours.

Ne dit-on pas "un cœur sensible, un bon coeur, un cœur d'or, du fond de son cœur; et ne dit-on pas à la personne que l’on aime : "Oui mon cœur!"?

Le Qur’an est venu il y a 14 siècles nous expliciter d'une façon plus scientifique ce concept en reliant la raison, donc le cerveau, la vue, donc les yeux, l'ouille donc l'oreille, au système nerveux du "raisonnement intégré".

Ce sont les athées et les matérialistes de la science moderne qui nous ont imposé leur concept désintégré de l'être humain; ils ont dénudé l'Homme de ses valeurs morales et ont tenté de le libérer croient-ils de ses "tabous".

Merci donc aux cardiologues qui nous ramènent à l'évidence grâce à leur échec prévisible, selon le Qur’an. Ils ont démontré que l'être humain n'est pas une simple "machine physiologique", mais c'est un être doué de capacités morales, intellectuelles, sentimentales et spirituelles intégrées.

La négligence de l'un quelconque de ces dons aboutit obligatoirement aux désordres que la greffe des cœurs a mis en évidence

Et le Qur’an de souligner que ce sont bien nos cœurs situés dans nos poitrines qui raisonnent qui voient et qui entendent.

Examinons encore d’autres "Versets qui parlent du Cœur humain:

"(N'est-ce pas mieux) pour ceux à qui Allah a élargi leur poitrine pour recevoir l'Islam. Que l'enfer soit donc du sort de ceux qui ont le cœur dur quand Allah est évoqué ". Qur’an S.93 Verset 22

"C'est Allah qui a fait descendre le meilleur récit : Un livre qui présente des similitudes et des répétitions. La peau de ceux qui craignent leur Seigneur en frissonne; et lorsque Allah est évoqué, leur peau et leur cœur s'attendrissent ". Qur’an S.39 Verset 23

Dans ce couple de Versets, le Qur’an compare l'état spirituel et sentimental des mécréants et des croyants, pour inclure le toucher au système sensoriel intégré, plus explicite que cela il dit :

" N’emprunte jamais la voie que tu méconnais. Saches bien que l'ouïe, la vue, et le cœur font tous partie des organes pour les quels des comptes seront demandés "! Qur’an S.17 Verset 36

Nous répondrons donc au Jugement Dernier de l'usage du coeur et de ses auxiliaires, selon qu’ils aient  satisfait Dieu ou Satan!

"Lorsqu'ils arriveront (en enfer), leur ouïe, leurs yeux et leur peau témoigneront contre eux de ce qu'ils avaient fait ".  Qur’an S.41 Verset 20

Cette mémorisation des organes serait donc une réalité que la science est appelée à découvrir   un jour ?

Le Cœur siège des sentiments et de la foi

Parlant des Enfants d'Israël qui se sont égarés après l'Exode, Allah dit:

"Leurs cœurs se sont durcis; ils sont devenus comme de la pierre ou même plus durs encore ". Qur’an S.2 Verset 74

"Quand aux mécréants, soit certain ! Que tu les avertisses ou pas cela leur est égal ; ils ne croiront pas. Allah a scellé leurs cœurs ; un voile épais couvre leurs yeux et leurs oreilles. De ce fait, un grand châtiment leur est réservé ". Parmi les gens il y en a qui disent : «nous croyons en Dieu et au Jugement Dernier» ; en fait ils ne sont point croyants. Ils veulent tromper Allah et les croyants, mais ils ne font que se leurrer sans se rendre compte. Dans leur cœur il y a une maladie; Allah les a rendus encore plus malades et il auront un châtiment très douloureux pour avoir toujours menti ". Qur’an S.2 Verset 6 à 9

Cette maladie grave n'est rien d'autre que l'hypocrisie. Pour le Qur’an, elle est pire que l'idolâtrie !

En appelant la communauté des croyants à la mobilisation Allah dit :

"Ceci afin qu'Allah éprouve ce que renferment vos poitrines et qu'Il purifie ce qu’il y a dans vos cœurs. Allah est parfaitement au courant du secret des poitrines ". Qur’an S.3 Verset 54

Le Qur’an rassemble très souvent cœur et poitrine.

"Ceux qui palabrent sur les miracles d'Allah sans un pouvoir qu'Allah leur aurait délégué, suscitent un grand ressentiment de la part d'Allah et de la part des croyants. Ainsi Allah frappe-t-il d'un sceau le cœur de tout orgueilleux tyran ". Qur’an S.40 Verset 35

L'orgueil et la tyrannie sont également des maladies du coeur ! Elles interdisent à la foi d’y pénétrer.

Le cœur dirige du corps humain

Et le Messager Mohammed SAS de préciser en parlant de l'interdit et du permis :

" Sachez donc qu'il y a dans le corps une mâchée. Lorsqu'elle est saine, tout le corps est sain. Et lorsqu'elle est atteinte tout le corps se dégrade ; celle-ci n’est rien d’autre que le cœur ".

Evidemment,  le Messager SAS ne parle que sur révélation ; cette révélation lui disait :

"Il est certain qu’il s’agit d’une révélation descendue sur toi : c’est le Fidèle Saint Esprit qui l’a descendu sur ton cœur, pour en avertir. Il s’exprime en langue arabe explicite " Qur’an S.26 Verset 192-194

Pour être « appris par cœur » par tout croyant, le Qur’an est descendu « sur son cœur ». Voila qui s’explique parfaitement par cette dernière découverte cardiologique !

"Nous avons destiné à la Géhenne un grand nombre de djinns et d'êtres humains. Ils ont des cœurs avec lesquels ils ne comprennent pas ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n’entendent pas. Ils ne ressemblent qu'à des bestiaux; ils sont plutôt plus égarés ". Qur’an S.7 Verset 179

La cardiologie nous prouvera peut être un jour que le cœur des bestiaux couplé à leur cerveau serait plus intelligent que celui des mécréants, car plus proche de la nature. Ce dont nous sommes certains c'est que le cœur des animaux ne convient pas aux hommes car le cerveau humain est plus vicieux ! C'est ce que veut dire ce Verset et ce que disent les cardiologues, non ?

"Que vous teniez votre parole au secret ou que vous la criez haut, Il est parfaitement au courant de ce que renferment les poitrines ". Qur’an S.67 Verset 13

Le cœur est donc la cache des intentions et des secrets.

Parlant de ceux qui ont refusé le combat avec le Messager SAS, il dit

" …. Dieu a imprimé un sceau sur leurs cœurs en sorte qu'ils ne savent plus rien ". Qur’an S.9 Verset 93

Le Qur’an impute toujours le durcissement des cœurs au pêché et au mal. Ecoutons-le lorsqu'il parle des renégats:

"Lorsque les Versets du (livre) d'Allah lui sont récités il s’écrie : 'Ce ne sont que des mythes de primitifs'. Pas du tout! En fait ce sont leurs méfaits qui ont encrassé leurs cœurs ". Qur’an S.83 Verset 23

"As-tu vu celui qui prend ses désirs pour idole, et qu'Allah a égaré alors qu'il détient du savoir; celui à qui (Allah) a scellé l'ouïe et le cœur et voilé les yeux. Qui en dehors d'Allah pourrait-il le guider ? Ne pouvez-vous donc pas y réfléchir ? " Qur’an s.45 Verset 23

Ainsi le cerveau pourrait être bourré de savoir, mais il ne servira celui qui le porte à reconnaître d'Allah, que si son savoir passe par un cœur sain. C'est ce que dit la cardiologie moderne ! Et Descartes d’ajouter : « Science sans conscience est une ruine de l’âme ».

Le cœur générateur de la quiétude ou du désarroi :

"Les cœurs de ceux qui croient (en Dieu) s'apaisent en évoquant Allah; C'est en pensant à Allah que les cœurs se rassurent vraiment ? " Qur’an S.13 Verset 28

"Hommes! Il vous est parvenu une Exhortation de votre Seigneur et une Guérison de ce qui affecte les poitrines; c'est également une Guidance et une Grâce pour les croyants ". Qur’an S.10 Verset 57

Décrivant le désarroi de la mère de Moïse lorsque son bébé avait été repêché du Nil par la famille de Pharaon le Qur’an dit:

"Le cœur de la mère de Moïse déprima ; peu s’en fallut qu’elle ne manifestât sa peine si Nous n'avions pas raffermi son cœur; (Nous l'avons fait) afin qu'elle reste toujours croyante ". Qur’an S.28 Verset 10

Le Qur’an utilise une expression arabe consacrée remarquable : "Le cœur de la mère de Moïse est devenu creux ".      

Que peuvent dire les Cardiologues.  Cette métaphore a-t-elle une explication physiologique?

Dis: " J'implore la protection du Seigneur des hommes, du Souverain des hommes, du Dieu des hommes, contre le mal de l'angoisse dégradante qui tourmente la "poitrine" des gens qu’elles soient djinns ou humaines ". Qur’an S.1 Verset 14

C’est par cette prière conseillée à toutes les âmes inquiètes, que s’achève le recueil coranique.

Le cœur rival du lobe frontal ?

La médecine moderne à réussi à cerner certaines propriétés et certaines fonctions des différents parties du cerveau. Il a été prouvé par exemple que le siège du mensonge et de la ruse, qui contrarie les informations parvenant du cœur, se trouve dans le "lobe frontal". Le Qur’an l'appelle "Nassia" c'est-à-dire Toupet.

Ecoutons bien cette merveille scientifique du Qur’an, quand il évoque le sort des renégats au Jugement Dernier :

"(Ce jour là), les criminels seront reconnus à leur traits ; on les saisira alors pas les toupets et les pieds ". Qur’an S.55 Verset 41

"Pas du tout ! S'il ne cesse pas (de pécher), Nous traînerons le toupet, un toupet menteur et pécheur …" Qur’an S.96 Verset 15-16

Les hypocrites disent toujours le contraire de ce qu'ils pensent. Leur langue serait commandée par "l'ordinateur" cérébral, alors que leur pensée est commandée par le cœur. Lorsque ce dernier est malade, le lobe frontal l'emporte, le mensonge et l'hypocinésie se fabriquent. Certains politiciens, doivent avoir un tout petit cœur bien encrassé et un lobe frontal d'éléphant.

Conclusion

Je conclurai en affirmant que la science moderne a prouvé sans aucun doute l'authenticité du Qur’an qui avait défini l’homme par trois entités (tête, cœur, ventre), il a aussi précisé qu’elles représentent les éléments fondamentaux qui le définissent, les centres par lesquels on peut l’atteindre et les voies idéales pour l’influencer. Parmi ces trois, le cœur est celui qui doit permanemment être soumis à un exercice d’amélioration. C’est pour cette raison que tous les messages divins étaient essentiellement orientés vers le cœur de l’être humain.

Le cœur est l’organe par lequel l’homme éprouve des sentiments de satisfaction ou d’insatisfaction, de bonheur ou de malheur, de joie ou de peine, de sérénité ou de trouble, conformément à la nature de ses rapports avec le Divin. Par conséquent, le serviteur ne pourra jamais fermer les portes de son cœur car, c’est le foyer de manifestation du résultat de ses actions. Rappelons que les cœurs exclusivement orientés vers leur Seigneur sont particulièrement  envahis par la paix et la sérénité.

Ceci dit,

N’est-il pas temps que les scientifiques honnêtes reconnaissent ces vérités?

N'est-il pas temps également que les savants de la science coranique présentent ces merveilles scientifiques, d'une manière plus objective et sans excès.

Les questions qui s'imposent sont les suivantes:

1- Est-il permis de pratiquer la greffe des cœurs, et de prélever des cœurs sur les cadavres appartenant à des morts croyants, au profit de malades mécréants ?

2- Est-il permis de transférer le cœur d'un mécréant dans le corps d'un malade croyant ?

Quant on sait que les greffes de cœur menaient à un transfert de la personnalité du donneur au receveur par l'entremise de la  mémoire cellulaire et transforment l’homme par l’émergence d'une angoisse supplémentaire chez tous les greffés avec de nouvelles sensations qui apparaissent dans le corps : sans connaître l'identité de son donneur, le greffé hérite de ses facultés et de ses goûts.. Il doit déjà vivre avec la crainte permanente d'une cohabitation trop difficile entre leur système immunitaire et leur greffon.

Actuellement, il n'est absolument pas prouvé scientifiquement que leur cerveau puisse être un jour habité par les souvenirs du donneur D’où une éventuelle modification des goûts et du comportement. Des changements d’autant plus plausibles que le système immunitaire aussi produit et interfère avec ce type de messager ! Et celui d'une personne greffée est justement modifié pour tolérer l’organe étranger.

Les découvertes faites ont permis une percée inespérée de la science dans les secrets du Qur’an et permettent aujourd'hui une relecture du Qur’an de plus haut niveau

C’est donc bien par nos cœurs que nous réfléchissons, que nous vivons et que nous mourrons! Il est le centre intime de l’être, siège du regard de Dieu chez l’Homme.. Le cœur spirituel est le siège de la foi et de la connaissance et il est de ce fait le champ d’affrontement entre le bien et le mal, les anges et les démons. Il est aussi, bien sûr, un réceptacle des lumières divines, du moins pour ceux qui le purifient par le repentir et la mention constante de Dieu. L’Homme est distingué, auprès de Dieu, par son cœur et non par son corps. Il est donc l’élément central de toute spiritualité, et l’imam nous enseigne dans ce livre, les mécanismes de sa purification et de son éducation en vue de l’embellir au Regard de Dieu. Tellement indispensable que cheikh Ibn Taymyya le compare à un besoin vital. « Le dhikr est au cœur ce que l’eau est au poisson. Quel serait l’état du poisson s’il venait à quitter l’eau ? »

Au delà de la nécessité pour chaque croyant de se souvenir de Dieu, et d’évoquer Dieu. Les bienfaits du dhikr sont nombreux. A titre d’exemple, Dieu nous dit dans le Coran : ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’ Allah. N’est-ce point par l’évocation d’ Allah que se tranquillisent les coeurs ? Qur’an S.13 Verset 28.

Dans une société du doute, la spiritualité est souvent mise à mal. C’est pourquoi un réveil des cœurs et des âmes est essentiel et ceci passe par la connaissance de Dieu afin d’éradiquer tout doute et par la soumission à ces commandements.