Parfois il m'est utile de le dire !

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Gaza : le silence des ONG face à la répression et au génocide

 

Il existe des silences plus accablants que mille calomnies. Celui qui entoure Gaza et son peuple en fait partie. Face à la répression, aux assassinats de journalistes et à la réduction de l’espace civique, certaines ONG internationales choisissent la prudence, voire l’inaction. Ce mutisme n’est pas neutre : c’est un choix politique aux conséquences graves.

Gaza, une voix libre et indésirable

À Gaza, on ne récite pas les slogans attendus. On pense, on interroge, on résiste. Et cela suffit à rendre le peuple indésirable aux yeux de certains pouvoirs. Banni, accusé de terrorisme dans son propre pays, Gaza subit une double peine : la répression interne et l’isolement international.

Le silence complice des ONG

Les organisations qui se mobilisent habituellement dès que la liberté chancelle ont, pour beaucoup, choisi ici de se retirer. Si la Ligue des droits de l'homme s’est engagée rapidement, d’autres comme Amnesty International, le Pen Club et Reporters sans frontières n’ont réagi qu’après coup. Quant à Front Line Defenders, spécialisée dans la protection des défenseurs des droits, elle est restée muette.

Un militantisme sélectif

Ce mutisme révèle une dérive : un militantisme sélectif qui hiérarchise les causes selon une grille idéologique ou géopolitique. Lorsqu’un mouvement correspond aux standards d’un progressisme internationalisé, il est soutenu sans réserve. Lorsqu’il trouble l’ordre établi, on l’abandonne.

Un angle mort structurel

À Gaza, l’espace civique se réduit chaque jour :

  • Journalistes assassinés
  • Associations muselées
  • Presse menacée
  • Procès à charge

Pourtant, la mobilisation des grandes ONG reste frileuse : par peur de froisser, par souci d’équilibre diplomatique, ou parce que le dossier Israël–Palestine ne cadre pas avec une narration binaire simple.

Défendre sans calcul

En matière de droits humains, le silence est rarement neutre. Il est presque toujours un choix. Et parfois, il est une faute. Si les ONG veulent retrouver leur légitimité, elles doivent réapprendre à :

  • Parler quand c’est difficile
  • Soutenir les voix libres, même hors des cases établies
  • Défendre sans calcul

Conclusion

Le cas de Gaza est un test moral pour la défense des droits humains. Il est un miroir qui renvoie la fragilité de nos principes lorsque les enjeux politiques priment sur l’universalisme. Les ONG doivent choisir : redevenir des boussoles ou accepter d’être des calculatrices d’image.

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